Méditation
Alistair Begg
Il y a quelques années, quand j’ai appris que je souffrais d’un cancer, ma préoccupation première était de savoir si le chirurgien pourrait tout enlever. Un traitement qui ne serait que partiel ne m’intéressait pas. Quand on pense à Jésus portant nos péchés, le merveilleux mystère de l’Évangile, c’est qu’il n’en laisse pas un seul de côté. Lui qui était parfait à tous égards, il est mort à la place de pécheurs, s’identifiant à nous dans notre culpabilité et assumant le châtiment que nous méritions. Quand Paul écrit aux Corinthiens, il leur explique que Dieu ne les charge pas de leurs péchés. Et cela s’explique par le fait qu’il l’a chargé, lui, de tous ces péchés. Jésus n’est pas mort en martyr, il est mort en substitut. L’invitation de l’Évangile s’adresse à tout le monde, mais l’assurance de recevoir le pardon n’est que pour ceux qui sont en Jésus, ceux dont les péchés lui sont imputés.
Le prêtre anglican Augustus Toplady a très bien décrit ce sentiment de sécurité dans les paroles de ce chant :
Rocher des âges, brisé pour moi,
En toi laisse-moi me cacher.
Que l’eau et le sang,
Qui de ton côté percé ont coulé,
Soient le double remède à mon péché,
Me lavent de son emprise et de ma culpabilité.
Pierre affirme que les anges eux-mêmes désirent plonger leurs regards dans cette réalité (1 Pierre 1 :12). Et ce qu’ils observent de loin, le croyant le connaît parfaitement.
Ce qui est merveilleusement incroyable, c’est que notre désobéissance est entièrement couverte par l’obéissance de notre Seigneur Jésus. Tous nos péchés sont réglés à tout jamais.
Commentaire
Richard Sibbes (1577 – 1635)
Bien qu’un seul péché ait suffi à entraîner la condamnation, le don gratuit de la grâce en Christ couvre de nombreuses offenses, en vue de la justification. Le fondement de cette affirmation est solide : la justice du Christ est la justice de Dieu, et Dieu la glorifiera donc, afin qu’elle se révèle toute suffisante pour ceux qui, par la foi, l’appliquent à leurs péchés quotidiens, et ce jusqu’au jour où nous cesserons à la fois de vivre et de pécher. C’est dans ce but que le fils de Dieu est volontairement devenu péché, afin que nous en soyons délivrés. Et si tous nos péchés placés sur le Christ n’ont pas pu éloigner l’amour que Dieu portait à son fils, éloigneraient-ils l’amour de Dieu envers nous, alors que par le sang du Christ, nos âmes en sont débarrassées ? Ô quelle miséricorde ! Qu’il consente ainsi à nous faire siens, alors que tous les anges du ciel observent cela, émerveillés. Son Fils a non seulement endossé notre nature et notre misérable condition, mais il a aussi porté notre péché sur lui afin qu’une fois son œuvre accomplie, nous ayons par le Christ de l’assurance devant Dieu. Le Christ est maintenant dans les cieux devant le Père, et il intercède pour nous, jusqu’au jour où il nous ramènera dans notre demeure céleste, et nous présentera à son Père comme lui appartenant pour toujours !