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Comment pouvons-nous être sauvés ?

Seulement par la foi en Jésus-Christ et en sa mort substitutive et expiatoire sur la croix. Si nous nous repentons et croyons en lui, tout coupables que nous soyons d’avoir désobéi à Dieu et de demeurer enclins au mal, Dieu ne nous en impute pas moins - sans qu’il y ait le moindre mérite de notre part, mais uniquement par pure grâce - la parfaite justice de Christ.

Seulement par la foi en Jésus-Christ et en sa mort substitutive et expiatoire sur la croix.

Mode enfant

Écriture

Ephésiens 2:8–9

En effet, c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est pas par les oeuvres, afin que personne ne puisse se vanter.

Commentaire

Charles Haddon Spurgeon (1834 – 1892)

Étant justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu. La conscience n’accuse plus. Le jugement rendu est désormais en faveur du pécheur, et non plus contre lui. La mémoire se souvient des péchés passés, et elle en éprouve une profonde tristesse, mais elle ne redoute plus une sanction à venir. Car le Christ a intégralement payé la dette de son peuple, jusqu’au plus petit iota ou la plus petite virgule, et Dieu lui-même en a signé le reçu. Dieu pourrait-il être injuste au point de faire payer deux fois la même dette ? Non, aucune âme pour laquelle Jésus a donné sa vie, en substitut, ne saurait être jetée en enfer ! Nous croyons que Dieu est juste : c’est un des principes essentiels de notre nature éclairée. Nous ressentons qu’il doit en être ainsi et, dans un premier temps, cette réalité nous remplit de terreur. Mais ô merveille, cette même assurance que Dieu est juste devient ensuite le pilier qui soutient notre assurance et notre paix ! Si Dieu est juste, alors moi, un pécheur seul et sans substitut, je dois être puni. Mais Jésus prend ma place, et il est puni pour moi. Maintenant, si Dieu est juste, le pécheur que je suis, qui se tient en Christ, ne peut jamais être puni. Il faudrait que Dieu change de nature avant que la Loi ne puisse frapper la moindre âme à qui Jésus s’est substitué. Ainsi donc, Jésus ayant pris la place du croyant, ayant pleinement satisfait la colère divine pour tout ce que son peuple aurait dû souffrir à cause de son péché, le croyant peut s’écrier triomphalement : « Qui accusera les élus de Dieu ? ». Ce n’est pas Dieu, car il a justifié ; ce n’est pas le Christ, car il est mort, « bien plus, il est ressuscité ». Si mon espérance est vivante, ce n’est pas parce que je ne suis pas un pécheur, mais parce que je suis un pécheur pour qui le Christ est mort. Si je suis confiant, ce n’est pas parce que je suis saint ; c’est parce que je ne le suis pas, mais le Christ est ma justice. Ma foi ne repose pas sur ce que je suis ou serai, sur ce que je ressens ou sur ce que je sais, mais plutôt sur ce que le Christ est, sur ce qu’il a fait, et sur ce qu’il est aujourd’hui en train de faire pour moi. L’espérance est une cavalière de belle allure qui chevauche le lion de la justice.

Méditation

Kevin DeYoung

Dans le livre des Actes, au chapitre 16, Paul et Silas sont en prison quand un violent tremblement de terre se produit. Les prisonniers s’échappent et le geôlier se réveille, totalement désemparé de voir que tout le monde s’enfuit. Il s’apprête à se donner la mort, mais Paul l’arrête. Le geôlier leur pose alors cette célèbre question : « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » (v. 30). Paul lui donne la réponse suivante, une réponse brève, biblique, absolument magnifique : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta famille » (v. 31).
« Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » Il n’y a pas de question plus importante que celle-ci, dans cette vie présente ou pour la vie à venir. La réponse à la question de ce catéchisme nous offre un très bon résumé de ce que veut dire avoir foi en Christ (le genre de foi qui sauve) et de la manière dont Dieu nous sauve par le moyen de la foi. Ce résumé contient deux mots-clés. Tout d’abord, nous avons le tout premier mot de la réponse : « uniquement ». Uniquement par la foi en Jésus-Christ. Parler de foi ce n’est finalement pas aborder un sujet très controversé. En général, les gens ont la foi. Ils aiment croire en quelque chose. Mais ici, nous parlons de la foi seule, pas de la foi plus quelque chose d’autre. Ce n’est pas la foi plus mon arrière-plan culturel, la foi plus ma famille d’origine, la foi plus toutes les bonnes actions que je peux faire en faveur de la justice sociale, ou la foi plus toutes mes prières. C’est uniquement la foi, et c’est la foi en Jésus-Christ. Notre foi a un objet.

Beaucoup de gens parlent sans cesse de leur foi et de leurs croyances. Ils disent des choses comme : « Je suis un homme de foi » ou « Tu as besoin de croire ». Mais la foi en elle-même ne veut pas dire grand chose. C’est l’objet de la foi qui nous sauve. Ce n’est pas le fait d’être quelqu’un qui a de fermes convictions, qui est sincère ou qui nourrit une croyance mystique dans des choses spirituelles : ce n’est pas cela qui nous sauve. C’est la foi en Jésus-Christ. C’est lui, l’objet de notre foi. Et c’est l’objet de notre foi qui nous sauve. La foi n’est qu’un instrument. Dieu ne voit pas la foi comme la bonne action par excellence. Il ne dit pas : « Bon, il n’y a pas grand chose qui joue en ta faveur, mais tu as la foi, et j’aime ça ». Non, la foi est ce qui nous unit à Christ, mais c’est lui qui nous sauve. C’est l’objet qui compte.

Ayant grandi dans une région froide de mon pays, j’ai souvent joué au hockey et patiné sur la glace. Lorsque je m’aventurais sur le lac gelé, pour la première fois de l’hiver, je marchais prudemment sur la pointe des pieds, tout en me demandant : « La glace est-elle assez épaisse ? » Il y avait parfois quelqu’un qui patinait devant moi à vive allure, avec une grande assurance, et qui était très confiant quant à la solidité de la glace, pendant que moi, j’avais tout juste assez de foi pour m’y risquer, avec beaucoup de précaution et sur la pointe des pieds. Mais qu’est-ce qui faisait que nous étions tous les deux en sécurité sur cette glace ? Notre degré de foi ? Non. Certes nous aimerions tous avoir cette foi forte qui nous permettrait de patiner à vive allure ! Mais c’est bien l’épaisseur de la glace qui garantit notre sécurité.

C’est l’objet sur lequel nous nous tenons qui nous sauve. Et cet objet, c’est Jésus-Christ. C’est seulement par la foi en Jésus que nous sommes sauvés.

Le deuxième mot auquel nous devons prêter grande attention, c’est le verbe « imputer ». Le fait que la vie de justice que le Christ a vécue nous soit imputée est essentiel à l’Évangile et à la foi chrétienne. Cela veut dire qu’elle est considérée comme nôtre. Elle est enregistrée à notre nom. C’est une sorte de virement bancaire. Et elle est différente d’une justice qui nous serait inhérente, dont nous serions imprégnés, le genre de justice qui s’exprimerait ainsi : « Eh ! Regardez-moi, je suis juste. Je fais des choses justes. » Ce n’est pas ce dont nous parlons ici. Nous parlons ici de la justice de Christ, qui est extérieure à nous, mais qui, parce que nous sommes unis à Jésus par la foi, est comptée comme notre justice. Ainsi, Dieu peut être à la fois le juste et celui qui déclare justes les méchants.

C’est ce qui pose problème dans Romains 3, et c’est la bonne nouvelle de l’Évangile : bien que nous soyons toujours pécheurs, Dieu nous déclare justes. Et ce faisant, Dieu demeure juste non pas parce qu’il nous aurait touchés d’un coup de baguette magique, ou qu’il aurait déclaré avec un clin d’œil complice qu’après tout, pécher n’était pas si grave. Non, c’est parce que nous appartenons à Christ, et que sa justice est notre justice, que Dieu peut être juste tout en nous déclarant justes.

Prière

Dieu de miséricorde, nous renonçons à notre orgueil et à toute tentative de nous justifier par nos propres moyens. Nous venons devant toi repentants et avec foi. Nous croyons que ta mort nous donne la vie. Nous te louons pour le don du salut. Amen.