×
Parcourir

Définition

Les dons du Saint-Esprit sont des dons accordés par la grâce de Dieu au moyen du Saint-Esprit. Ils sont destinés à l’édification de l’Église et peuvent être divisés en deux catégories : les dons liés à la parole et les dons liés au service.

Résumé

Les dons du Saint-Esprit sont des dons accordés aux croyants par la grâce de Dieu au moyen du Saint-Esprit. Ces dons doivent être exercés sous l’autorité de Christ pour l’édification de son corps, l’Église. Les croyants ne doivent pas avoir une opinion trop élevée ou encore trop basse des dons accordés par Dieu. Au contraire, ils doivent se rappeler que c’est Dieu qui les en a souverainement et judicieusement dotés ; chaque don est utile. Chaque croyant est baptisé du Saint-Esprit lors de sa conversion. Chaque croyant doit donc demeurer fidèle au don pourvu par Dieu et, plus important encore, il doit chercher à utiliser son don par amour pour Dieu et pour les autres croyants.

Les dons du Saint-Esprit sont des dons accordés par la grâce de Dieu au moyen du Saint-Esprit. Ils sont destinés à l’édification de l’Église. Ce tableau contient les différents dons cités dans le Nouveau Testament.

Les dons spirituels dans le Nouveau Testament

Romains 12.6-8 1 Corinthiens 12.7-10 1 Corinthiens 12.28 Éphésiens 4.11
… nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée… Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. … Dieu a établi dans l’Église… Et il a donné…
Les apôtres Les apôtres
La prophétie La prophétie Les prophètes Les prophètes
Les évangélistes
Le discernement des esprits
L’enseignement Une parole de sagesse ou une parole de connaissance Les enseignants (docteurs) Les pasteurs et les enseignants
L’exhortation
Opérer des miracles Les miracles
Le don des guérisons Le don des guérisons
Le service (le ministère) Secourir
Présider Gouverner
La diversité des langues Parler diverses langues
L’interprétation des langues
Donner
La foi
La miséricorde

 

Les dons énumérés ci-dessus peuvent être divisés en deux catégories : les dons liés à la parole et les dons liés au service (1 Pi 4.11). Les catégories ne peuvent être délimitées de manière précise, car ceux qui parlent servent aussi ceux à qui ils s’adressent, et eux-mêmes, en tant qu’orateurs, deviennent des serviteurs. Les dons liés à la parole comprennent l’apostolat, la prophétie, l’enseignement, l’évangélisation, l’exhortation, le discernement des esprits, le parler en langues et l’interprétation des langues. En ce qui concerne les dons de présider, de secourir, de miséricorde, de charité, de la foi, de guérison et d’opérer des miracles, ce sont, quant à eux, tous des dons liés au service.

Plusieurs vérités doivent être expliquées au sujet des dons spirituels. Premièrement, les dons doivent être exercés sous l’autorité de Christ (1 Co 12.1-3). Nous ne devons pas centrer notre attention sur nos dons ou nos expériences, mais sur la suprématie de Christ sur toutes choses. Les gens peuvent prétendre avoir une expérience exceptionnelle, mais s’ils ne vivent pas sous l’autorité de Christ, l’usage de leurs dons ne peut avoir le même impact.

Deuxièmement, les dons sont accordés pour l’édification de l’Église (1 Co 14.1-40 ; Ép 4.11-16). Les dons ne servent ni à des fins d’édification personnelle ni à accroître l’estime de soi, mais pour bâtir et affermir l’Église. L’objectif des dons est de nature collective et non individualiste. Éphésiens 4 nous enseigne que le but des dons est la maturation du corps de Christ. Le Seigneur désire que l’Église soit stable et forte, capable de résister aux faux enseignements qui pourraient la détruire. Lorsque l’Église ressemble davantage à Jésus-Christ, lorsqu’elle s’édifie dans la vérité et dans l’amour, nous pouvons en conclure que les dons sont bien exploités.

Troisièmement, Romains 12.3 nous encourage à avoir une approche réaliste de nos dons. Nous devons nous garder d’avoir une opinion trop élevée ou trop basse de nous-mêmes et de nos dons. Dans 1 Corinthiens 12, Paul nous enseigne que celui qui a un don plus visible n’est pas plus spirituel. D’un autre côté, ceux qui ont été dotés d’un don qu’ils considèrent comme moindre ne devraient pas être perçus comme étant des croyants inférieurs. Chaque don est nécessaire pour composer le corps puisque chaque corps est composé d’yeux et d’oreilles, de mains et de pieds, de bras et d’un nez. Ainsi, aucun membre de l’Église ne peut fonctionner de manière isolée. Un corps ne peut être constitué que d’un œil ou d’une tête, car cela ne formerait pas un corps. Nous devons avoir un regard juste sur les dons que Dieu nous a accordés et éviter les conceptions irréalistes et exagérées de nos dons. Nous ne devons pas nous laisser convaincre que nous sommes sans valeur ou que nous n’avons rien à offrir.

Quatrièmement, nous reconnaissons que la diversité des dons vient de Dieu lui-même (1 Co 12.4-6). Nous ne devons pas nous préoccuper des dons que nous possédons, car Dieu nous les a souverainement attribués (1 Co 12.11,18,28). Nous pourrions être tentés de penser que les dons que nous avons proviennent de nous-mêmes, mais Paul nous rappelle que les dons sont des dons ! Nous ne les avons pas gagnés, ils nous sont donnés. Nous croyons que dans sa grande sagesse et son grand amour, Dieu a formé le corps de Christ tel qu’il le voulait. Les Corinthiens étaient particulièrement subjugués par le don des langues. C’est pourquoi Paul les a mis en garde contre le fait d’exalter excessivement un tel don.

Cinquièmement, le baptême du Saint-Esprit n’est pas une expérience supplémentaire qui survient après la conversion. Dans le livre des Actes, le baptême du Saint-Esprit a lieu à l’inauguration de l’Église, le jour de la Pentecôte (Ac 1.5 ; 2.1-11), à la conversion de Corneille et de ses amis (Ac 10.44-48 ; 11.16), et à la conversion des douze Éphésiens (Ac 19.1-7). Paul enseigne également que le baptême du Saint-Esprit survient lorsque tout membre de l’Église est intégré au corps de Christ (1 Co 12.13). Par définition, le baptême est un événement d’initiation. S’appuyer sur le livre des Actes pour affirmer que le baptême du Saint-Esprit doit être accompagné du parler en langues revient donc à mal interpréter l’ensemble des textes. Le parler en langues représente l’inauguration de la nouvelle alliance à la Pentecôte (Ac 2.1-4). Il démontre que le salut est accordé tant aux non-juifs (Ac 10.44-48) qu’aux disciples de Jean-Baptiste (Ac 19.1-7). Nous n’avons aucune preuve biblique qui atteste que l’intégration dans l’Église de Jésus-Christ doit être accompagnée du parler en langues. En effet, 1 Corinthiens 12.13 précise que chaque croyant est baptisé du Saint-Esprit lors de sa conversion.

Sixièmement, 1 Corinthiens 14.1-19 est un passage très intéressant qui montre que l’édification nécessite une certaine compréhension. Les croyants croient parfois que ce sont les expériences extraordinaires qui édifient, notamment celles qui sont émotionnelles et bouleversantes. Certes, les émotions sont une bonne chose et ne devraient pas être mal vues. Cependant, Paul nous enseigne que les émotions doivent être ancrées dans la vérité. Dieu choisit, en effet, de nous sanctifier en renouvelant notre intelligence (Ro 12.2), alors que nous examinons ce qui lui est agréable (Ép 5.10), afin que nous ayons plus de discernement. C’est de cette façon que nous pouvons vivre d’une manière qui plaise au Seigneur (Ph 1.9-11 ; Col 1.9-11).

Septièmement, nous devons nous concentrer sur les dons que Dieu nous a accordés (Ro 12.6-8). Ce serait une erreur de refuser de s’engager dans l’évangélisation, le service ou l’assistance, sous prétexte que nous n’avons pas de tels dons. En faisant cela, nous trouvons simplement des excuses à notre égoïsme. D’un autre côté, gardons à l’esprit que nous devons concentrer notre énergie pour les ministères où nous pouvons faire le meilleur usage du don que Dieu nous a accordé. Dieu a créé souverainement chacun de nous de manière unique. C’est lorsque nous exerçons le ou les dons que Dieu nous a accordés que nous servons le mieux les autres croyants. Si nous avons le don d’enseigner, il serait insensé d’ignorer ce don et de passer la majeure partie de son temps à exercer le don d’encouragement.

Huitièmement, dans 1 Corinthiens 13 – un passage qui se trouve au centre d’un enseignement sur les dons spirituels (1 Co 12 – 14) –, nous pouvons clairement lire que sans l’amour, l’usage dont nous faisons de nos dons n’a pas de valeur. Ainsi, l’indicateur le plus important de notre spiritualité n’est pas nos dons, mais notre piété.

Lectures complémentaires


Cet essai fait partie de la série « Concise Theology ». Tous les points de vue exprimés dans cet essai sont ceux de l’auteur. Cet essai est gratuitement disponible sous licence Creative Commons avec Attribution Partage dans les mêmes conditions (CC BY-SA 4.0), ce qui permet aux utilisateurs de le partager sur d’autres supports/formats et d’en adapter/traduire le contenu à condition que figurent un lien d’attribution, les indications de changements et que la même licence Creative Commons s’applique à ce contenu. Si vous souhaitez traduire notre contenu ou rejoindre notre communauté de traducteurs, n’hésitez pas à nous contacter.