×
Parcourir

Définition

La sexualité renferme tout le projet et le modèle anthropologique que Dieu a conçu pour établir des relations procréatrices entre l’homme et la femme et pour l’expérience du désir érotique qui est contenu dans ce projet. Le genre lui, fait référence aux différences biologiques dans l’incarnation de l’homme et de la femme et aux différentes manières culturelles dont les distinctions créatives entre homme et femme se manifestent.

Résumé

La sexualité renferme tout le projet et le modèle anthropologique que Dieu a conçu pour établir des relations procréatrices entre l’homme et la femme et pour l’expérience du désir érotique qui est contenu dans ce projet. Le genre lui fait référence aux différences biologiques dans l’incarnation de l’homme et de la femme et aux différentes manières culturelles dont les distinctions créatives entre homme et femme se manifestent. Le récit de la création de Genèse 1–2 donne au chrétien les vérités fondatrices qui se trouvent derrière ces distinctions : Dieu créa l’être humain, mâle et femelle, en son image, l’un pour l’autre. Nier une partie quelconque de cet enseignement c’est soumettre le projet plein d’intentions de Dieu aux désirs de l’homme. Alors qu’une grande partie de la culture moderne souhaite nier ces distinctions et dissocier le genre de la sexualité, le Nouveau Testament réaffirme l’enseignement de l’Ancien Testament à ce sujet et porte la distinction homme-femme à son apogée dans la relation entre le Christ et l’Église.

Un cadre de compréhension chrétien pour le genre et la sexualité commence par le fait d’admettre que chacun trouve son origine, sa structure et son but dans la volonté de Dieu pour la création. Dans une perspective chrétienne, le genre et la sexualité sont des réalités enchantées, imprégnées d’un sens et d’un but divins. Mais au fur et à mesure que le drame des Écritures se déroule, le genre et la sexualité sont affectés par le péché. Cependant, à la lumière de la rédemption, la conception et le but originels du genre et de la sexualité sont réaffirmés et renforcés lorsque le Nouveau Testament explique leur finalité ultime – refléter l’union du Christ et de l’Église. L’hypothèse selon laquelle le genre et la sexualité sont ordonnés par Dieu, et pour Dieu, contraste fortement avec la vision de la modernité qui divinise le genre et la sexualité, les considérant comme ordonnés et déterminés par le seul consentement et la seule volonté humains.

La sexualité et le genre dans le projet de Dieu

Lorsqu’on parle de sexualité et de genre, qu’entend-on par ces termes ?

La sexualité peut avoir des significations larges et étroites. Dans un sens large, la sexualité fait référence au dessein et au modèle anthropologique de Dieu pour la relation de procréation entre l’homme et la femme. Dans un sens plus étroit, la sexualité fait référence à l’expérience du désir érotique. Par conséquent, dans l’Écriture, la sexualité est une partie constitutive de la nature humaine et de l’expérience humaine façonnée par la volonté de Dieu pour la création ; elle n’est pas l’aspect singulier définissant l’identité humaine elle-même.

Le genre peut également avoir des connotations larges et étroites. De manière générale, le genre fait référence aux différences biologiques dans l’incarnation de l’homme et de la femme. De façon plus étroite, le genre se réfère aux distinctions créatives entre l’homme et la femme qui se manifestent dans la culture (par exemple, des petites filles parées de rose et des petits garçons parés de bleu). Le genre doit être compris comme la réalité culturelle résultant du fait que Dieu a fait des hommes et des femmes des êtres biologiquement sexués et distincts. Les chrétiens doivent comprendre qu’en tant que participants de la bonne création de Dieu, nous devons reconnaître les distinctions de genre culturellement appropriées et y participer. En effet, chaque culture découvre des façons culturellement définies de refléter la différence biologique et créée des hommes et des femmes. Cela signifie que les chrétiens doivent se conformer aux normes de genre établies par leur culture dans la mesure où ce que la culture dicte ne transgresse pas la loi morale de Dieu pour maintenir la distinction de sexe entre homme et femme (Deut. 22:5 ; 1 Cor. 11:3–16). Par exemple, le travestissement est un péché parce qu’il viole les limites créatives entre l’homme et la femme qui s’expriment dans des normes de genre culturellement appropriées. Nous devons nous préoccuper des distinctions de genre que notre culture maintient, car les distinctions de genre sont un mécanisme de grâce commun pour reconnaître les différences innées entre les hommes et les femmes.

La sexualité et le genre sont connus pour la première fois dans les récits de création de l’Écriture. En Genèse 1:26–28, nous lisons que Dieu a créé l’homme et la femme à son image. Égaux dans leur dignité, mais différents dans leur conception et leur vocation, l’homme et la femme sont ensuite invités à « être féconds et à multiplier, à remplir la terre et à la soumettre, et à dominer. » Genèse 1 nous communique à la fois l’identité de l’homme et de la femme et le fait que cette identité est orientée vers une union procréatrice destinée à peupler la terre. Vus sous cet angle, le genre et la sexualité sont des piliers importants dans la réalisation de ce que les théologiens appellent le mandat culturel.
Dans une autre interprétation des origines de l’humanité, nous lisons dans Genèse 2  qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul et qu’une aide lui est nécessaire. Cette aide est à la fois semblable et dissemblable ; semblable dans son humanité, mais dissemblable dans son projet, son but. L’homme et la femme, en tant qu’homologues, sont destinés à former une union complémentaire. En 2:24, il est écrit que « l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair ». Ce langage est à la fois figuratif et littéral ; figuratif dans la mesure où il décrit l’établissement d’une unité familiale distincte ; littéral dans la mesure où il témoigne de l’union corporelle pour laquelle les anatomies masculine et féminine sont conçues. Ce modèle sexuel est l’archétype de ce que la Bible attend des arrangements sexuels humains.

On trouve dans le récit de Genèse 1–2 certaines vérités axiomatiques reliées au genre et à la sexualité.

  1. Dieu créa. Une compréhension chrétienne du genre et de la sexualité commence par une affirmation fondamentale concernant l’univers lui-même. Le Dieu trinitaire est un Dieu d’ordre, et non de chaos et de combinaison aléatoire. Les chrétiens affirment que le Dieu trinitaire est le seul à faire exister la réalité. La réalité et l’expérience humaine ne sont pas auto-créatrices ou auto-constituantes. Les chrétiens affirment que le Dieu qui crée le cosmos est le Dieu saint, souverain et juste qui ordonne tous les aspects de la réalité, y compris la sexualité et le genre. Le genre et la sexualité ne sont pas des bizarreries évolutionnistes ; tous deux trouvent leur origine dans la volonté créatrice de Dieu.
  2. Dieu créa l’être humain. Une compréhension chrétienne du genre et de la sexualité commence également par une affirmation fondamentale sur la nature humaine. Dieu est le créateur de l’humanité et, à ce titre, il a le droit de s’exprimer avec autorité sur nos vies. Nous sommes ses sujets, et la sexualité et le genre sont des aspects constitutifs de la domination de Dieu sur l’humanité. Nous ne sommes pas auto-créateurs ou auto-constituants. La sexualité et le genre ne sont donc pas plastiques et malléables à l’infini pour s’adapter aux préférences humaines. Tout comme le corps, les chrétiens croient que le genre et la sexualité sont délibérément ordonnés pour correspondre à la volonté de Dieu pour l’humanité (1 Cor. 6:13). Cela signifie que l’obéissance et l’engagement à vivre en accord avec la volonté créatrice de Dieu sont les points d’intersection entre la sainteté et l’épanouissement humain.
  3. Dieu créa l’humanité en Son image. La Genèse parle de Dieu créant l’homme et la femme à Son image. Les théologiens débattent de tout ce qu’implique le fait d’être faits à l’image de Dieu, mais en général, nous pouvons dire que nous sommes l’image de Dieu dans notre dimension relationnelle, notre conception structurelle et notre capacité fonctionnelle. Tout en prenant garde de ne pas réduire la sexualité et le genre comme les marqueurs déterminants du fait de porter l’image de Dieu, il est approprié de supposer qu’ils contribuent à la totalité de ce que signifie porter l’image de Dieu. L’humanité existant dans des expressions masculines et féminines implique que notre conception sexuelle et notre existence sexuée participent à la noblesse et à la dignité fondamentales que les êtres humains sont censés posséder parce qu’ils sont faits à l’image de Dieu. Être créé à l’image de Dieu signifie qu’aucune partie de notre humanité n’est sans but ou sans rapport avec l’intention créatrice de Dieu.
  4. Dieu créa l’être humain mâle et femelle. Quand Dieu a créé l’humanité, Il n’a pas fait de nous des monades asexuées. Il a fait l’humanité sous des formes masculines et féminines. Cela signifie que le genre, et l’identité de genre – si tant est qu’une telle construction soit intelligible – est une réalité incarnée. Les conceptions de soi masculines et féminines ne sont pas construites à partir de la seule psychologie. Selon le portrait biblique, l’homme et la femme sont des réalités corporelles fixes, ce qui signifie qu’ils ne sont ni interchangeables ni éliminables. Ils sont objectivement connus, de sorte que l’identité de ce que nous sommes en tant qu’humains sexués n’est pas un mystère. Enfin, mâle et femelle impliquent une différenciation substantielle. Cette différenciation s’observe jusqu’aux niveaux chromosomique, anatomique, reproductif, physiologique et émotionnel. Cette différence physique se manifeste de manière frappante dans la conception anatomique de l’homme et de la femme, qui rend la procréation possible et l’accomplissement du mandat culturel réalisable.
  5. Dieu créa le mâle et la femelle l’un pour l’autre. Dieu ordonne que l’activité sexuelle ne soit vécue que dans la relation du mariage d’un homme et d’une femme. La distinction sexuelle dans l’Écriture rend témoignage de l’union sexuelle et procréatrice que les corps masculins et féminins sont capables de pratiquer. Dans l’Écriture, l’union sexuelle ratifie l’alliance du mariage, signifiant l’existence de l’union matrimoniale qui se veut permanente, monogame et exclusive(Gen 2:24; 1 Cor. 6:16). Notez en Genèse 1:26–28 que la création de l’homme et de la femme en Genèse est à la fois structurelle et dynamique. En tant que mâle et femelle créés à l’image de Dieu, leur conception est soumise à un but particulier – remplir la terre, la soumettre, exercer la domination. Plus précisément, cette finalité est accomplie par le but de la différenciation entre l’homme et la femme, c’est-à-dire que l’acte d’être fécond et de se multiplier dépend et découle de leur distinction sexuelle respective. Dans ce récit, la révélation générale est parallèle à la révélation spéciale. Comme chacun de nous le sait, les rapports sexuels sont capables de produire des enfants, et cette réalité est exclusive d’une seule réalité, la complémentarité homme-femme.

Le témoignage multiple de la Bible et de la création sur le genre et la sexualité

Au moins dans les débats contemporains sur ces sujets, les chrétiens sont souvent tenté de traiter notre vision de la sexualité et du genre comme des questions éthiques qui ne concernent que les chrétiens et ne s’imposent qu’à eux. Ce n’est pas une façon biblique d’approcher de tels sujets. Une telle vision est un compte-rendu tronqué pour expliquer pourquoi les convictions des chrétiens sur ces questions ne sont pas seulement chrétiennes, mais universellement applicables. La Bible présente une vision de la sexualité et du genre qui est vraie à la fois sur des bases de révélation spéciale et générale. Comme l’écrit le bibliste Richard Bauckham : « les commandements bibliques ne sont pas des décrets arbitraires mais correspondent à la manière dont le monde est et sera » (voyez God and the Crisis of Freedom: Biblical and Contemporary Perspectives (Dieu et la crise de la liberté: perspectives bibliques et contemporaines), 70). Quand les chrétiens discutent du genre et de la sexualité, ils doivent comprendre que le projet pour le genre et la sexualité dans l’Écriture est le projet dans lequel tous les humains sont tenus de vivre, même s’il ne semble pas être le plus naturel ou le plus facile à la lumière du péché. Ce que les chrétiens croient au sujet de la sexualité et du genre n’est pas un argument « interne » destiné à être débattu uniquement entre chrétiens. La Bible comprend le genre et la sexualité comme des réalités créationnelles qui déterminent si une société s’organisera en se soumettant à l’autorité de Dieu ou en la rejetant.

Comme l’écrit l’éthicien Bernd Wannenwetsch : « la doctrine chrétienne de la création est précisément une façon d’expliquer pourquoi certains aspects de la réalité sont investis d’une signification morale normative » (voir « Creation and Ethics : On the Legitimacy and Limitation of Appeals to ‘Nature’ in Christian Moral Reasoning » dans Within the Love of God: Essays on the Doctrine of God in Honour of Paul S. Fiddes (Dans l’amour de Dieu: essais sur la doctrine de Dieu en honneur de Paul S. Fiddes), 209). Ceci veut dire que l’enseignement de la Bible sur le genre et la sexualité n’est pas quelque chose de sectaire. Ces enseignements ne sont pas fondés sur des décrets fidéistes ou sur un « fiat ». Au contraire, la Bible parle à la réalité créée à la fois dans son état pécheur et racheté – parce que le Seigneur Jésus règne sur la création et unifie aussi bien la création que la rédemption dans Son évangile (voyez Oliver O’Donovan, Resurrection and Moral Order: An Outline for Evangelical Ethics (La résurrection et l’ordre moral: un aperçu pour une éthique évangélique) ). Le genre et la sexualité ne requièrent pas une épistémologie exclusivement chrétienne pour leur autorité ou leur intelligibilité, mais dans la mesure où le péché déforme la perception humaine, l’enseignement de la Bible exige une explication conforme à l’ensemble de la doctrine chrétienne. Une vision du genre et de la sexualité qui ne satisfait pas aux exigences énoncées dans la Genèse sera sujette à une redéfinition sans fin, ce qui explique pourquoi les récits révisionnistes du genre et de la sexualité – comme le mariage homosexuel et la fluidité du genre – ne possèdent aucun principe limitatif cohérent.

La sexualité et le genre en révolte

Les cinq axiomes qui ont été énoncés précédemment sont la toile de fond qui explique l’interdiction par l’Écriture des pratiques sexuelles et des manifestations de genre qui transgressent les distinctions et les limites créatives ordonnées par Dieu. L’impact du péché montre comment chacun des axiomes est attaqué.

  1. En ce qui concerne le premier axiome, une culture d’incrédulité rejette soit l’existence de Dieu, soit l’autorité de Dieu. L’action de l’homme, dans ce paradigme, est la mesure de tout ce qui est. Cela n’est nulle part plus apparent que dans la redéfinition sans fin de la moralité sexuelle et la confusion des genres qui en découle. Puisqu’il n’existe pas de règles contraignantes, la sexualité et le genre sont une question de volonté et de préférence personnelles. La sexualité et le genre sont des choix personnels, émanant du moi autonome. L’humanité n’étant pas liée par un code de moralité objective et universelle, ce que les chrétiens considèrent comme sexuellement immoral ou en décalage avec l’intention de Dieu en matière d’expression du genre, est dépourvu de tout tabou et de toute interdiction – qu’il s’agisse de pornographie (Ps. 101:3 ; Matt. 5:28 ; Col. 3:5), de bestialité (Lév. 18:23, 20:15–16; Exod. 22:19), de polygamie (Gen. 2:24), de convoitise (Matt. 5:28; Marc 7:20–23), d’adultère (1 Cor. 6:9–11), d’orgies (Gal. 5:19–21), de non-monogamie (Matt. 19:1–10), de viol (Deut. 22:23–29; Ézech. 45:9; Marc 12:31), de pédophilie (Matt. 18:5–6), d’homosexualité (Rom. 1:26–27; 1 Cor. 6:9–11), de fornication (Gen. 2:24; Deut. 22:28–29; Éph. 5:3; 1 Thess. 4:1–8), d’inceste (Lév 18:8–18; 1 Cor. 5:1–5), de prostitution (Os. 4:14), de travestissement (Deut. 22:5; 1 Cor. 11:3–16), de comportement efféminé (1 Cor 6:9–10), d’androgynie (Gen 1:27–28), de séduction illicite (Gen. 34; Prov. 7:6–23), de « transgenrisme »(Gen. 1:27–28) et de violence sexuelle (Deut. 22:25–27; Marc 12:31).
  2. Pour ce qui est de l’axiome 2, l’humanité nie qu’elle soit une création divine née d’une volonté intelligente et divine, ou inscrite dans une signification inhérente et fixe. Tout arrangement sexuel est donc permis dans la mesure où le consentement est présent ; et toute expression de genre est admissible dans la mesure où elle est conforme à la perception qu’une personne a d’elle-même. Puisque l’humanité peut ou non être la création d’un être divin, dire qu’une disposition sexuelle ou une expression de genre particulière est interdite est simplement le produit d’une convention sociale.
  3. Avec l’axiome trois, l’humanité se dépouille de toute vocation particulière découlant du fait qu’elle est faite à l’image de Dieu. Puisque nous ne sommes pas des créations spéciales dotées d’une mission de domination, nous subsistons par de vaines expressions d’autonomie humaine et de justification intéressée. Notre libération des contraintes de Dieu devient l’abolition de nous-mêmes.
  4. Face à l’axiome quatre, l’humanité nie que le masculin et le féminin soient des réalités objectives et fixes. Au lieu de cela, la fluidité du genre et la suppression des réalités sexuées brossent un portrait du genre et de la sexualité qui est indéfiniment malléable et psychologiquement fondé. Cela permet des péchés tels que le transgenrisme.
  5. En ce qui concerne l’axiome cinq, la beauté de la complémentarité homme-femme est niée, ce qui signifie que les garde-fous créatifs de la sexualité sont annulés. Cela autorise des péchés sexuels tels que l’homosexualité. Ce n’est pas que l’homosexualité soit pire que tous les autres péchés, mais elle raconte, à travers une représentation vivante et imagée, un rejet véhément de l’autorité de Dieu concernant la conception et les limites de la création.

Dans ces cinq axiomes, qu’est-ce qui est à l’origine de l’assaut de l’humanité contre les expressions de la sexualité et du genre définies par Dieu ? C’est l’autorité de Dieu sur le désir sexuel et les relations sexuelles, et la conception de Dieu sur la façon dont le genre est conçu et exprimé qui sont rejetées. Comme c’est le cas pour toute question d’éthique et de moralité, l’idée qu’une norme objective existe et soit contraignante commence et se termine par la question de savoir si Dieu existe et s’il a l’intention de tenir les individus responsables de leurs actes.

La sexualité et le genre dans la rédemption

Si cet essai s’est efforcé de présenter un argument en faveur de l’enseignement de la Bible sur le genre et la sexualité qui soit vrai à la fois sur le plan général et sur celui de la révélation, il serait incomplet s’il n’examinait pas comment la sexualité et le genre sont compris dans l’horizon de l’Évangile.

  1. Le Nouveau Testament réaffirme la vision du genre et de la sexualité enseignée dans la Genèse.L’évangile offre la promesse de la direction du Saint-Esprit pour nous aider à vivre des vies saintes ; l’évangile ne crée pas une attente radicalement nouvelle ou en rupture en matière de moralité sexuelle et d’expression appropriée du genre. En Matthieu 19, Jésus affirme que le modèle créationnel pour le masculin et le féminin mis en place en Genèse 1–2 garde toute son autorité et son caractère contraignant pour le genre humain. En Actes 15, les premiers conducteurs de l’église ont confirmé que l’obéissance à la loi de l’Ancien Testament n’était pas requise pour les chrétiens issus du paganisme, mais on attendait des chrétiens qu’ils respectent la même norme de moralité sexuelle de l’Ancien Testament inaugurée à la création. Le modèle de relations sexuelles et d’expression du genre établi pour les premiers chrétiens valide donc le modèle inauguré dans la Genèse. En outre, les interdictions du Nouveau Testament concernant les pratiques sexuelles (par exemple, l’homosexualité, l’inceste) sont des échos de l’éthique sexuelle de l’Ancien Testament. Cette éthique est fondée sur la loi morale de Dieu et ne peut être écartée ou ignorée comme ne concernant qu’Israël. Le Nouveau Testament indique clairement que la rébellion sexuelle et le rejet des limites appropriées entre les sexes rendent coupable devant le jugement de Dieu ceux qui les pr atiquent (1 Cor. 6:9–11).
  2. L’évangile apporte la pleine clarté définitive sur la vision du genre et de la sexualité enseignée en Genèse. La trame et l’architecture de l’enseignement biblique sur le genre et la sexualité reposent sur un point culminant narratif. Dans Éphésiens 5:22–23, Paul explique que l’union du mari et de la femme est censée préfigurer l’union la plus complète du cosmos – l’union Christ-Église. L’explication de l’union entre le Christ et l’Église n’a nulle part pour but d’écraser, de supplanter ou d’éradiquer la validité sous-jacente de la complémentarité homme-femme énoncée dans la Genèse. L’histoire de la relation de l’Évangile à la nature créée – qui inclut notre sexualité et notre genre – est que la nature créée serait conduite dans la direction qui a toujours été voulue par Dieu (voir Wannenwetsch, « Creation and Ethics », 210). Bien que la sexualité et le genre restent intelligibles du point de vue de la création malgré la chute, nous croyons, en tant que chrétiens, qu’ils sont tous deux conçus, en fin de compte, pour refléter l’union du Christ et de l’Église.
  3. L’Évangile donne aux chrétiens le pouvoir de vivre en accord avec la vision biblique du genre et de la sexualité enseignée dans la Genèse. L’Évangile du Seigneur Jésus-Christ nous appelle à glorifier Dieu avec nos corps, car ils ont été achetés par Lui (1 Cor. 6:20). Cet achat comprend l’homme tout entier (2 Cor. 5:17). Nous sommes appelés à honorer le Seigneur Jésus et à lui soumettre nos désirs sexuels ainsi que notre conduite ( 5:28; Gal. 5:19–21; Éph. 4:22–24; Col. 3:5; 1 Thess. 4:1–8). Nous devons fuir toute forme d’immoralité sexuelle (1 Cor. 6:18; Éph. 5:3–5; 1 Thess. 4:1–8). Nous respectons les normes de genre appropriées afin de ne scandaliser ou offenser personne par une expression inappropriée du genre (Deut. 22:5; 1 Cor. 6:9; 11:3–16; 1 Tim. 2:9). Les chrétiens croient que nous ne nous appartenons pas à nous-mêmes et que nous devons soumettre chaque facette de notre existence – notre expression de genre et notre sexualité – à Jésus-Christ (Col. 1:15–20).

Lectures complémentaires


Cet essai fait partie de la série « Concise Theology ». Tous les points de vue exprimés dans cet essai sont ceux de l’auteur. Cet essai est gratuitement disponible sous licence Creative Commons avec Attribution Partage dans les mêmes conditions (CC BY-SA 3.0 US), ce qui permet aux utilisateurs de le partager sur d’autres supports/formats et d’en adapter/traduire le contenu à condition que figurent un lien d’attribution, les indications de changements et que la même licence Creative Commons s’applique à ce contenu. Si vous souhaitez traduire notre contenu ou rejoindre notre communauté de traducteurs, n’hésitez pas à nous contacter.

Autres essais