×
Parcourir

Le psaume 69 montre David qui épanche son cœur devant Dieu, le suppliant de venir à son secours, car il est soumis à de fortes pressions et à de nombreux adversaires. Nous ne pouvons évidemment pas reconstituer l’histoire présentée sous forme poétique ici, mais il est clair que David a été trahi par des gens qui lui étaient proches, et son angoisse est palpable.

Ce psaume est aussi une riche mine de textes que les auteurs du Nouveau Testament citent ou paraphrasent. « Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, ceux qui me haïssent sans cause » (v. 5 ; cf. Jean 15.25). « Je suis devenu un inconnu pour mes frères, un étranger pour les fils de ma mère » (v. 9; cf. Jean 7.5). « Car le zèle de ta maison me dévore » (v. 10 ; cf. Jean 2.17). « Et les propos déshonorants de ceux qui te déshonorent tombent sur moi » (v. 10 ; cf. Romains 15.3). « Mais moi je t’adresse ma prière, ô Éternel ! Que ce soit le temps favorable, ô Dieu, par ta grande bienveillance ! Réponds-moi, par la vérité de ton salut ! » (v. 14 ; cf. Ésaïe 49.8 ; 2 Corinthiens 6.2). « Ils mettent du poison dans ma nourriture, et, pour (apaiser) ma soif, ils m’abreuvent de vinaigre » (v. 22 ; cf. Matthieu 27.34, 48 ; Marc 15.23, 36 ; Luc 23.36 ; Jean 19.28-30). « Que leur enclos soit désolé, qu’il n’y ait plus d’habitant dans leurs tentes ! » (v. 26 ; cf. Matthieu 23.38 ; Actes 1.20). « Qu’ils soient effacés du livre de vie » (v. 29 ; cf. Luc 10.20).

Par la concentration de telles citations et allusions, ce psaume est remarquable. Elles ne sont certes pas toutes de même importance, et cette brève méditation ne peut pas les examiner toutes en détail. Mais plusieurs entrent dans le même schéma. C’est un psaume écrit par David (nous u n’avons aucune raison valable de mettre cette indication du titre en doute). David n’est pas seulement le chef d’une dynastie qui aboutit au Fils de David par excellence, mais à bien des égards, il symbolise le Roi à venir, il en est le type.

C’est le raisonnement que tiennent les auteurs néotestamentaires. Il est très facile de prouver que leur raisonnement se justifie pleinement. Si le roi David pouvait supporter le mépris à cause de Dieu (v. 8), à combien plus forte raison le Roi ultime (qui a enduré le rejet de ses frères v. 9) le peutil. Si David est zélé pour la maison de l’Éternel, comment les disciples de Jésus auraient-ils pu ne pas remarquer le zèle encore plus grand de Jésus lors de la purification du Temple et de la déclaration qui l’accompagnait (Jean 2.17) ? Assurément, pour les auteurs du Nouveau Testament, de tels passages évoquaient le thème du Serviteur souffrant si présent dans Ésaïe 53, appliqué au roi David ainsi qu’à son ultime héritier et Seigneur suprême.

EN VOIR PLUS
Chargement