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LE DIEU QUI SE DÉVOILE, UNE MÉDITATION QUOTIDIENNE PROPOSÉE PAR LES ÉDITIONS CLÉ
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La lecture du jour

Méditation: Actes 26

Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Genèse 27 ; Matthieu 26 ; Esther 3 ; Actes 26

Dans Actes 26, Luc rapporte pour la troisième fois la conversion de Paul (voir chap. 9 et 22). Chaque récit poursuit évidemment un but différent. Ici, Paul se défend devant le gouverneur romain Porcius Festus et devant le roi Agrippa II, de Galilée. Mentionnons les faits marquants :

1° Comme lors de ses précédentes comparutions, Paul souligne la continuité avec son passé dans le judaïsme conservateur : il partage avec les Juifs non convertis l’« espérance » de ce que Dieu a promis à leurs ancêtres et l’attente de la résurrection finale (p. ex. 24.15 ; 26.6-7).

2° La remarquable question rhétorique de Paul au v. 8 poursuit plusieurs buts en même temps. L’apôtre demande : « Quoi ! Vous semble-t-il incroyable que Dieu ressuscite les morts ? » Pour les Juifs qui assistent au procès, la question prouve que sur ce point, Paul est d’accord avec le courant pharisien de la tradition juive. La question ouvre pourtant une autre piste : si les Juifs admettent que Dieu ressuscitera les morts à la fin, pourquoi aurait-il été impossible qu’il ressuscite Jésus d’entre les morts en anticipation de la résurrection finale ? Pour un homme comme le roi Agrippa, bien informé des croyances juives, la question mettait en relief des problèmes qui lui étaient déjà familiers. Pour Festus, par contre, elle visait à saper les fondements du scepticisme de son arrière-plan païen. Pour nos contemporains avec leurs opinions naturalistes, cette interrogation est un appel à la réflexion : le rejet de la réalité de la résurrection n’est que la conséquence du rejet antérieur du Dieu de la Bible. Si nous croyons au Dieu de la Bible, pourquoi est-il si difficile de croire à la résurrection ?

3° Paul s’adresse avant tout au roi Agrippa (v. 2, 13, 19), c’est-à-dire au souverain le plus au courant des Écritures et de l’héritage juif. Pour sa part, Festus reconnaît son ignorance (25.20, 26-27). À en juger par le grand savoir de Paul, il estime que ses affirmations tellement étranges prouvent que l’apôtre a perdu la raison (v. 24). Si Paul s’était adressé plus directement à Festus, il aurait sans doute adopté une approche ressemblant davantage à son discours d’Actes 17.16-31, à l’Aréopage.

4° L’interpellation directe de Paul au roi Agrippa (v. 25-29) est manifestement l’appel d’un évangéliste qui reste parfaitement respectueux de son interlocuteur. La « défense » de l’apôtre n’a vraiment rien de défensif ! Son discours ressemble beaucoup plus à une offensive d’évangélisation qu’à la supplication d’un prisonnier effrayé ou intimidé. Mais de même que sa « défense » n’est pas défensive, son « offensive » ne devient jamais une offense.

5° Festus et Agrippa se rendent compte que Paul n’a rien fait qui mérite la mort ou l’emprisonnement (v. 31). Ils l’auraient relâché si cette séance s’était tenue avant les événements rapportés dans 25.1-12. Mais au point où Paul était arrivé, il ne pouvait plus revenir sur son appel à César. Dans la providence de Dieu, Paul est donc conduit à Rome.

Méditation: Genèse 27

Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Genèse 27; Matthieu 26; Esther 3; Actes 26

Les quatre passages traitent du thème de la providence divine.

Genèse 27 est, à bien des égards, un récit pathétique et affligeant. Plus tôt, Ésaü avait méprisé le droit d’aînesse (25.34); maintenant, Jacob lui soutire la bénédiction qui s’y rattache. Il est aidé en cela par sa mère Rébecca qui fait preuve de favoritisme entre ses enfants et de déloyauté envers son mari. Ésaü se conduit alors comme un enfant capricieux et décline toute responsabilité dans ses actions. Il nourrit de l’amertume et complote même de tuer son frère. La famille qui constitue la lignée choisie est déchirée.

Pourtant, ceux qui lisent le passage à la suite de tout ce qui précède se rappellent que Dieu lui-même avait déclaré à Rébecca, dès avant la naissance des jumeaux, que l’aîné servirait le plus jeune (25.23). Peut-être est-ce pour cette raison qu’elle a agi ainsi; mais elle se disait que Dieu avait besoin d’un petit coup de pouce pour honorer sa prédiction, même si celui- ci était immoral. Pourtant derrière ces actions mauvaises et affligeantes, Dieu accomplit mystérieusement ses desseins pour amener la lignée promise au but qu’il lui a assigné. Évidemment, Dieu aurait pu faire naître Jacob le premier puisqu’il voulait que la lignée de la promesse passe par cet homme. Cependant, c’est Ésaü qui est venu au monde le premier. Toutefois, le choix divin se porte tout de même sur Jacob comme pour dire que la lignée est importante mais que le choix souverain et décisif de Dieu est encore plus important que le rang de naissance ou que la primogéniture.

Dans Matthieu 26, les autorités trament hâtivement un complot A pour corrompre la justice et résoudre un problème politique. Judas, l’un des intimes de Jésus, vend son maître. Le Seigneur est en agonie dans le jardin de Gethsémané, il est arrêté, trahi par un baiser. Le sanhédrin condamne et brutalise le prisonnier. Pierre renie Jésus. Pourtant, qui peut douter que Dieu est toujours aux commandes de l’Histoire pour la conduire au but voulu? Jésus donnera sa vie « en rançon pour beaucoup » (20.28); tous les manquements, toute la souffrance et le péché qui s’étalent dans ce chapitre aboutissent à la rédemption.

Le livre d’Esther ne mentionne même pas le nom Dieu, mais là encore, le génocide imaginé par Haman avec l’approbation du gouvernement prépare la voie au salut divin. Et Paul (Actes 26) aurait probablement été acquitté s’il n’en avait pas appelé à César. Or, c’est grâce à cet appel à l’empereur que l’apôtre a pu annoncer l’Évangile au cœur même de l’Empire.

La providence est mystérieuse. Il ne faut jamais la faire intervenir pour justifier de mauvaises actions ou pour minimiser le péché: Isaac et sa famille sont plus que sordides, Juda est un misérable traître, Haman est un personnage ignoble et le tribunal romain qui juge Paul n’est pas que légèrement corrompu. Cela n’empêche pas Dieu de régner en souverain, et dans les coulisses de l’Histoire, de faire ressortir la gloire à partir du sang versé, et l’honneur à partir de l’humiliation.

Genèse 27

271 Isaac devenait vieux et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela son fils aîné Esaü et lui dit: «Mon fils!» Il lui répondit: «Me voici!»2 Isaac dit: «Je suis maintenant âgé et je ne connais pas le jour de ma mort.3 Prends donc tes armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs chasser du gibier pour moi.4 Prépare-moi un plat comme je les aime et apporte-le-moi à manger afin que je te bénisse avant de mourir.»5 Rebecca entendit ce qu'Isaac disait à son fils Esaü. Esaü s'en alla dans les champs pour chasser du gibier et le rapporter.6 Quant à Rebecca, elle dit à son fils Jacob: «J'ai entendu ton père dire à ton frère Esaü:7 ‘Apporte-moi du gibier et prépare-moi un plat que je mangerai. Je te bénirai alors devant l'Eternel avant ma mort.’8 Maintenant, mon fils, écoute-moi et fais ce que je t'ordonne:9 va me prendre deux bons chevreaux dans le troupeau. J'en ferai pour ton père un plat comme il les aime,10 et tu le lui apporteras à manger afin qu'il te bénisse avant sa mort.»11 Jacob répondit à sa mère: «Mon frère Esaü est velu, tandis que moi, je n'ai pas de poils.12 Peut-être mon père me touchera-t-il et je passerai à ses yeux pour un menteur. J'attirerai alors sur moi la malédiction, et non la bénédiction.»13 Sa mère lui dit: «Que cette malédiction retombe sur moi, mon fils! Ecoute-moi seulement et va me prendre les chevreaux.»14 Jacob alla les prendre et les apporta à sa mère, qui prépara un plat comme son père les aimait.15 Ensuite, Rebecca prit les vêtements de son fils aîné Esaü, les plus beaux qui se trouvaient à la maison, et elle les fit mettre à son fils cadet Jacob.16 Elle couvrit ses mains et la partie lisse de son cou de la peau des chevreaux,17 puis elle plaça dans la main de son fils Jacob le plat et le pain qu'elle avait préparés.18 Il vint vers son père et dit: «Mon père!» Isaac dit: «Me voici. Lequel de mes fils es-tu?»19 Jacob répondit à son père: «Je suis ton fils aîné Esaü. Je me suis conformé à tes instructions. Lève-toi donc, installe-toi et mange de mon gibier afin de me bénir.»20 Isaac dit à son fils: «Comment cela? Tu en as vite trouvé, mon fils!» Jacob répondit: «C'est que l'Eternel, ton Dieu, l'a fait venir devant moi.»21 Isaac dit à Jacob: «Approche-toi donc, que je te touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Esaü ou non.»22 Jacob s'approcha de son père Isaac qui le toucha et dit: «La voix est celle de Jacob, mais les mains sont celles d'Esaü.»23 Il ne le reconnut pas parce que ses mains étaient velues comme celles de son frère Esaü, et il le bénit.24 Il dit: «Est-ce bien toi, mon fils Esaü?» Jacob répondit: «C'est moi.»25 Isaac dit: «Sers-moi et que je mange de ton gibier, mon fils, afin de te bénir.» Jacob le servit et il mangea. Il lui apporta aussi du vin et il but.26 Puis son père Isaac lui dit: «Approche-toi donc et embrasse-moi, mon fils.»27 Jacob s'approcha et l'embrassa. Isaac sentit l'odeur de ses vêtements. Il le bénit alors en disant: «L'odeur de mon fils est pareille à celle d'un champ que l'Eternel a béni.28 Que Dieu te donne de la rosée du ciel et des richesses de la terre, du blé et du vin en abondance!29 Que des peuples te soient asservis et que des nations se prosternent devant toi! Sois le maître de tes frères et que les fils de ta mère se prosternent devant toi! *Maudits soient tous ceux qui te maudiront et bénis soient tous ceux qui te béniront.27.29 Maudits… béniront: tournure reprise en Nombres 24.9.»30 Isaac avait fini de bénir Jacob et celui-ci avait à peine quitté son père Isaac lorsque son frère Esaü revint de la chasse.31 Il prépara, lui aussi, un plat qu'il apporta à son père. Il dit à son père: «Que mon père se lève et mange du gibier de son fils, afin que tu me bénisses!»32 Son père Isaac lui demanda: «Qui es-tu?» Il répondit: «Je suis ton fils aîné Esaü.»33 Isaac fut saisi d'une grande, d'une violente émotion et dit: «Qui est donc celui qui a chassé du gibier et me l'a apporté? J'ai mangé de tout avant que tu ne viennes et je l'ai béni. Et effectivement, il sera béni.»34 Lorsque Esaü entendit les paroles de son père, il poussa de grands cris pleins d'amertume et il dit à son père: «Bénis-moi aussi, mon père!»35 Isaac dit: «Ton frère est venu avec ruse et a pris ta bénédiction.»36 Esaü dit: «Est-ce parce qu'on l'a appelé Jacob27.36 Jacob: fait assonance en hébreu avec supplanter. qu'il m'a supplanté deux fois? Il a pris mon droit d'aînesse, et voici maintenant qu'il a pris ma bénédiction.» Il ajouta: «N'as-tu pas de bénédiction en réserve pour moi?»37 Isaac répondit à Esaü: «Je l'ai désigné comme ton maître et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l'ai pourvu en blé et en vin. Que puis-je donc faire pour toi, mon fils?»38 Esaü dit à son père: «N'as-tu que cette seule bénédiction, mon père? Bénis-moi aussi, mon père!» et il se mit à pleurer tout haut.39 Son père Isaac lui répondit: «Ton lieu d'habitation sera privé des richesses de la terre et de la rosée du ciel, d'en haut.40 Tu vivras de ton épée et tu seras asservi à ton frère. Cependant, en errant librement çà et là, tu échapperas à la domination qu'il t'aura imposée.»41 Esaü éprouva de la haine contre Jacob à cause de la bénédiction que son père lui avait accordée. Il disait dans son cœur: «Le moment où l'on mènera le deuil sur mon père va approcher et je tuerai mon frère Jacob.»42 Rebecca fut informée des paroles de son fils aîné Esaü. Elle fit alors appeler son fils cadet Jacob et lui dit: «Ton frère Esaü veut se venger de toi en te tuant.43 Maintenant, mon fils, écoute-moi! Lève-toi, enfuis-toi chez mon frère Laban à Charan.44 Reste chez lui quelque temps, jusqu'à ce que la fureur de ton frère s'apaise,45 jusqu'à ce que la colère de ton frère se détourne de toi et qu'il oublie ce que tu lui as fait. Alors je te ferai revenir. Pourquoi serais-je privée de vous deux en un seul jour?»46 Rebecca dit à Isaac: «Je suis dégoûtée de la vie à cause de nos belles-filles hittites. Si Jacob prend une femme comme celles-ci parmi les Hittites, parmi les filles du pays, à quoi me sert la vie?»

Actes 26

261 De David.2 Examine-moi, Eternel, mets-moi à l'épreuve,3 car ta grâce est devant mes yeux,4 Je ne m'assieds pas avec les hommes faux,5 Je déteste l'assemblée de ceux qui font le mal,6 Je lave mes mains en signe d'innocence,7 pour exprimer ma reconnaissance8 Eternel, j'aime la maison où tu résides,9 N'entraîne pas mon âme dans la ruine des pécheurs,10 Leurs mains sont souillées de crimes,11 mais moi, je marche dans l'intégrité.12 Mon pied tient ferme dans la droiture;

Matthieu 26

261 Lorsque Jésus eut fini de donner toutes ces instructions, il dit à ses disciples:2 «Vous savez que la Pâque26.2 La Pâque: grande fête juive qui commémorait le départ d'Egypte des Israélites, leur délivrance de l'esclavage et le fait que la vie de leurs fils aînés avait été épargnée. Pendant toute la semaine qui suivait la Pâque, on mangeait des pains sans levain. a lieu dans deux jours et que le Fils de l'homme sera arrêté pour être crucifié.»3 Alors les chefs des prêtres, [les spécialistes de la loi] et les anciens du peuple se réunirent dans la cour du grand-prêtre, appelé Caïphe,4 et ils décidèrent d'arrêter Jésus par ruse et de le faire mourir.5 Cependant, ils se dirent: «Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas d'agitation parmi le peuple.»6 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux,7 une femme s'approcha de lui avec un vase qui contenait un parfum de grande valeur. Pendant qu'il était à table, elle versa le parfum sur sa tête.8 A cette vue, les disciples s'indignèrent et dirent: «A quoi bon un tel gaspillage?9 On aurait pu vendre ce parfum très cher et donner l'argent aux pauvres.»10 Le sachant, Jésus leur dit: «Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme? Elle a accompli une bonne action envers moi.11 En effet, vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m'aurez pas toujours.12 En versant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour mon ensevelissement.13 Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera proclamée, dans le monde entier, on racontera aussi en souvenir de cette femme ce qu'elle a fait.»14 Alors l'un des douze, appelé Judas l'Iscariot, alla vers les chefs des prêtres15 et dit: «Que voulez-vous me donner pour que je vous livre Jésus?» Ils lui payèrent 30 pièces d'argent.16 Dès ce moment, il se mit à chercher une occasion favorable pour trahir Jésus.17 Le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus pour lui dire: «Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque?»18 Il répondit: «Allez à la ville chez un tel et vous lui direz: ‘Le maître dit: Mon heure est proche. Je célébrerai la Pâque chez toi avec mes disciples.’»19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné et préparèrent la Pâque.20 Le soir venu, il se mit à table avec les douze.21 Pendant qu'ils mangeaient, il dit: «Je vous le dis en vérité, l'un de vous me trahira.»22 Ils furent profondément attristés et chacun se mit à lui dire: «Est-ce moi, Seigneur?»23 Il répondit: «Celui qui a mis la main dans le plat avec moi, c'est celui qui me trahira.24 Le Fils de l'homme s'en va, conformément à ce qui est écrit à son sujet, mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne soit pas né.»25 Judas, celui qui le trahissait, prit la parole et dit: «Est-ce moi, maître?» Jésus lui répondit: «Tu le dis.»26 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain et prononça la prière de bénédiction, puis il le rompit et le donna aux disciples en disant: «Prenez, mangez, ceci est mon corps.»27 Il prit ensuite une coupe et remercia Dieu, puis il la leur donna en disant: «Buvez-en tous,28 car ceci est mon sang, le sang de la [nouvelle] alliance, qui est versé pour beaucoup, pour le pardon des péchés.29 Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.»30 Après avoir chanté les psaumes, ils se rendirent au mont des Oliviers.31 Alors Jésus leur dit: «Vous trébucherez tous, cette nuit, à cause de moi, car il est écrit: Je frapperai le berger et les brebis du troupeau seront dispersées.26.31 Je frapperai… dispersées: citation de Zacharie 13.7.32 Mais, après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée.»33 Pierre prit la parole et lui dit: «Même si tous trébuchent à cause de toi, ce ne sera jamais mon cas.»34 Jésus lui dit: «Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, trois fois tu me renieras.»35 Pierre lui répondit: «Même s'il me faut mourir avec toi, je ne te renierai pas.» Et tous les disciples dirent la même chose.36 Là-dessus, Jésus se rendit avec eux dans un endroit appelé Gethsémané et il dit aux disciples: «Asseyez-vous [ici] pendant que je m'éloignerai pour prier.»37 Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée et il commença à être saisi de tristesse et d'angoisse.38 Il leur dit alors: «Mon âme est triste à en mourir. Restez ici, éveillés avec moi.»39 Puis il avança de quelques pas, se jeta le visage contre terre et fit cette prière: «Mon Père, si cela est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.»40 Il revint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et dit à Pierre: «Vous n'avez donc pas pu rester éveillés une seule heure avec moi!41 Restez vigilants et priez pour ne pas céder à la tentation. L'esprit est bien disposé, mais par nature l'homme est faible.»42 Il s'éloigna une deuxième fois et fit cette prière: «Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne [de moi] sans que je la boive, que ta volonté soit faite!»43 Il revint et les trouva encore endormis, car ils avaient les paupières lourdes.44 Il les quitta, s'éloigna de nouveau et pria pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles.45 Puis il revint vers ses disciples et leur dit: «Vous dormez maintenant et vous vous reposez! Voici, l'heure est proche et le Fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs.46 Levez-vous, allons-y! Celui qui me trahit s'approche.»47 Il parlait encore quand Judas, l'un des douze, arriva avec une foule nombreuse armée d'épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres et par les anciens du peuple.48 Celui qui le trahissait leur avait donné ce signe: «L'homme auquel je donnerai un baiser, c'est lui. Arrêtez-le!»49 Aussitôt, il s'approcha de Jésus en disant: «Salut, maître!», et il l'embrassa.50 Jésus lui dit: «Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le.» Alors ces gens s'avancèrent, mirent la main sur Jésus et l'arrêtèrent.51 Un de ceux qui étaient avec Jésus mit la main sur son épée et la tira; il frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l'oreille.52 Alors Jésus lui dit: «Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prendront l'épée mourront par l'épée.53 Penses-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges?54 Comment donc s'accompliraient les Ecritures, d'après lesquelles cela doit se passer ainsi?»55 A ce moment, Jésus dit à la foule: «Vous êtes venus vous emparer de moi avec des épées et des bâtons, comme pour un brigand. J'étais tous les jours assis [parmi vous], enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas arrêté.56 Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes soient accomplis.» Alors tous les disciples l'abandonnèrent et prirent la fuite.57 Ceux qui avaient arrêté Jésus l'emmenèrent chez le grand-prêtre Caïphe, où les spécialistes de la loi et les anciens étaient rassemblés.58 Pierre le suivit de loin jusqu'à la cour du grand-prêtre, y entra et s'assit avec les serviteurs pour voir comment cela finirait.59 Les chefs des prêtres, [les anciens] et tout le sanhédrin26.59 Sanhédrin: conseil juif présidé par le grand-prêtre, qui faisait office de gouvernement et de tribunal pour les affaires qui n'étaient pas du ressort des Romains. cherchaient un faux témoignage contre Jésus afin de le faire mourir,60 mais ils n'en trouvèrent pas, quoique beaucoup de faux témoins se soient présentés. Enfin, il en vint deux qui dirent:61 «Celui-ci a dit: ‘Je peux détruire le temple de Dieu et le reconstruire en trois jours.’»62 Le grand-prêtre se leva et lui dit: «Ne réponds-tu rien? Pourquoi ces hommes témoignent-ils contre toi?»63 Mais Jésus gardait le silence. Le grand-prêtre [prit la parole et] lui dit: «Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu.»64 Jésus lui répondit: «Tu le dis. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel26.64 Le Fils… ciel: citation combinant le Psaume 110.1 et Daniel 7.13; Jésus s'identifie ainsi au Messie qui, dans la vision de Daniel, reçoit le gouvernement de l'univers..»65 Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements en disant: «Il a blasphémé! Qu'avons-nous encore besoin de témoins? Vous venez d'entendre son blasphème.66 Qu'en pensez-vous?» Ils répondirent: «Il mérite la mort.»67 Là-dessus, ils lui crachèrent au visage et le frappèrent à coups de poing; certains lui donnaient des gifles en disant:68 «Christ, prophétise-nous qui t'a frappé!»69 Or Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui et dit: «Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen.»70 Mais il le nia devant tous en disant: «Je ne sais pas ce que tu veux dire.»71 Comme il se dirigeait vers la porte, une autre servante le vit et dit à ceux qui se trouvaient là: «Cet homme [aussi] était avec Jésus de Nazareth.»72 Il le nia de nouveau, avec serment: «Je ne connais pas cet homme.»73 Peu après, ceux qui étaient là s'approchèrent et dirent à Pierre: «Certainement, toi aussi tu fais partie de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître.»74 Alors il se mit à jurer en lançant des malédictions: «Je ne connais pas cet homme.» Aussitôt un coq chanta.75 Pierre se souvint alors de ce que Jésus [lui] avait dit: «Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois.» Il sortit et pleura amèrement.

Esther 3

31 Après ces événements, le roi Assuérus accorda plus d'importance et de pouvoir à Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite. Il lui donna une position supérieure à celle de tous les princes de son entourage.2 Tous les serviteurs du roi qui se tenaient à la porte du roi pliaient le genou et se prosternaient devant Haman, car cela correspondait aux ordres du roi à son sujet. Mardochée, cependant, ne pliait pas le genou et ne se prosternait pas.3 Les serviteurs du roi qui se tenaient à la porte du roi lui dirent: «Pourquoi enfreins-tu l'ordre du roi?»4 Comme ils le lui répétaient chaque jour et qu'il ne les écoutait pas, ils informèrent Haman de son attitude pour voir s'il persisterait dans sa décision. En effet, il leur avait dit qu'il était juif.5 Haman s'aperçut qu'effectivement Mardochée ne pliait pas le genou et ne se prosternait pas devant lui, et il fut rempli de colère.6 Cependant, il ne jugea pas suffisant de porter la main contre Mardochée seul. En effet, on lui avait révélé à quel peuple celui-ci appartenait et il chercha à exterminer tous les Juifs installés dans tout le royaume d'Assuérus, à savoir le peuple de Mardochée.7 La douzième année du règne d'Assuérus, le premier mois, c'est-à-dire le mois de Nisan, on jeta le «pour» – c'est-à-dire le sort – devant Haman pour chaque jour et chaque mois successivement, et le sort désigna le douzième mois, c'est-à-dire celui d'Adar.8 Haman dit alors au roi Assuérus: «Il y a dans l'ensemble des provinces de ton royaume un peuple unique, bien que dispersé, qui reste bien à part parmi les peuples. Il a des lois différentes de celles de tous les autres peuples et n'applique pas celles du roi. Le roi n'a aucun intérêt à le laisser tranquille.9 Si donc tu le juges bon, qu'on donne par écrit l'ordre de les faire disparaître. Ce sont 300 tonnes d'argent que je remettrai aux fonctionnaires pour le trésor du roi.»10 Le roi retira l'anneau3.10 L'anneau: cet anneau portait le sceau, le cachet, dont l'empreinte permettait d'authentifier une décision comme étant la sienne. de sa main et le donna à Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite qui était l'adversaire des Juifs,11 et il lui dit: «L'argent et ce peuple sont à ta disposition. Fais-en ce que tu voudras.»12 On convoqua les secrétaires du roi le treizième jour du premier mois et l'on écrivit un message en tout point conforme aux ordres d'Haman et adressé aux satrapes du roi, aux gouverneurs de chaque province et aux chefs de chaque peuple, à chaque province dans son écriture et à chaque peuple dans sa langue. Le message fut écrit au nom du roi Assuérus et l'on y apposa l'empreinte du roi.13 Les lettres furent envoyées par l'intermédiaire de coursiers dans toutes les provinces du roi. Elles disaient qu'il fallait en un seul jour – le treizième du douzième mois, c'est-à-dire le mois d'Adar – exterminer, massacrer et supprimer tous les Juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes, et procéder au pillage de leurs biens.14 Une copie du document devait être donnée avec force de loi à chaque province et être communiquée à tous les peuples afin qu'ils soient prêts pour ce jour-là.15 Les coursiers partirent sans tarder, sur ordre du roi. L'édit fut aussi proclamé à Suse, la capitale, et, tandis que le roi et Haman s'installaient pour boire, la ville de Suse était plongée dans la consternation.