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« Car l’Éternel Dieu est un soleil et un bouclier, l’Éternel donne la grâce et la gloire, il ne refuse pas le bonheur à ceux qui marchent dans l’intégrité. Éternel des armées ! Heureux l’homme qui se confie en toi ! » (Psaumes 84.12-13).

Dans la plus grande partie de ce psaume, l’auteur exulte de joie et rayonne de bonheur en bénéficiant du privilège de vivre dans la présence de Dieu. Pour les enfants de l’ancienne alliance, cela signifiait vivre à l’ombre du Temple. « Mon âme soupire, elle défaille après les parvis de l’Éternel, mon cœur et ma chair acclament le Dieu vivant » (v. 3). Avoir une place près de « tes autels », c’est avoir une maison tout comme le passereau trouve un gîte et l’hirondelle un nid (v. 4). « Heureux ceux qui habitent ta maison ! Ils te loueront encore » (v. 5 ; cf. la méditation du 17 avril).

Que penser des deux derniers versets de ce psaume ? Ne vont-ils pas trop loin ? Ne promettent-ils pas trop ? Pour le psalmiste, Dieu « ne refuse pas le bonheur » à ceux qui marchent de manière irréprochable. Comme nous sommes tous pécheurs, le psalmiste a trouvé une échappatoire ! En effet, qui est irréprochable ? D’ailleurs, n’est-il pas évident que Dieu refuse quantité de choses à des gens qui se conduisent de façon aussi intègre que possible, de ce côté-ci des nouveaux cieux et de la nouvelle terre ?

Pensez à Éric Liddell, le célèbre athlète, vainqueur d’une médaille d’or olympique, cet Écossais rendu célèbre par le film Les chariots de feu. Liddell est devenu missionnaire en Chine. Pendant dix ans, il a enseigné dans une école, avant de s’engager plus à l’intérieur du pays pour faire de l’évangélisation. C’était un travail non seulement difficile, mais également dangereux, par le simple fait déjà que les Japonais faisaient de fréquentes incursions dans ce territoire. En fin de compte, il a été interné dans un camp avec d’autres Occidentaux. Dans ce camp sordide, Liddell a exercé un service lumineux de bonté et de gaieté ; il fut une étoile pour les nombreux enfants qui n’avaient pas revu leurs parents depuis des années, un chef qui s’est sacrifié pour les autres. Quelques mois avant la libération des prisonniers, une tumeur cérébrale a emporté Liddell. Il avait 43 ans. Il n’a jamais vu la plus jeune de ses trois filles : sa femme et ses enfants étaient retournés au Canada avant l’arrestation des étrangers par les Japonais. Le Seigneur ne lui a-t-il pas refusé une longue vie, un service fécond, et la joie d’élever ses enfants ?

La meilleure réponse se trouve dans les paroles de ce cantique préféré de Liddell :

Calme-toi, mon âme !
Le Seigneur est à tes côtés ;
Supporte patiemment la croix du chagrin ou de la douleur.
Abandonne à ton Dieu le soin de mettre de l’ordre et de pourvoir ;
La situation peut fluctuer, il demeure fidèle.
Calme-toi, mon âme ! Ton meilleur ami, ton ami céleste
Te conduit par des chemins épineux vers un but sublime.
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