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LE DIEU QUI SE DÉVOILE, UNE MÉDITATION QUOTIDIENNE PROPOSÉE PAR LES ÉDITIONS CLÉ
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La lecture du jour

Méditation: Ésaïe 42

Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Deutéronome 15 ; Psaumes 102 ; Ésaïe 42 ; Apocalypse 12

Ésaïe est lui aussi un serviteur de Dieu (Ésaïe 20.3), ainsi qu’Éliaqim, l’intendant du palais d’Ézéchias (Ésaïe 22.20). Israël dans son ensemble est également serviteur de Dieu (Ésaïe 41.8-20). Qui est le serviteur de l’Éternel dans Ésaïe 42.1-9 ?

Certains pensent que c’est encore une fois Israël. Dans ce cas, les paroles de Dieu : « Voici mon serviteur » (v. 1) sont prononcées devant les nations ; Dieu prend ainsi la défense de son peuple devant les grandes puissances qui ne représentent rien à ses yeux. Cette lecture d’Ésaïe 42 est improbable. La déclaration : « Voici mon serviteur » ressemble plutôt à la présentation d’un nouveau personnage. D’ailleurs, les chapitres précédents présentaient Israël comme un peuple qui murmure (40.27), craintif et inquiet (41.10). La fin du chapitre 42 décrit le serviteur Israël comme sourd, aveugle (v. 18-19) et pécheur (v. 23-24). À l’opposé, le serviteur de l’Éternel dépeint dans les versets 1 à 9 ne faiblit ni ne se décourage (v. 4) ; c’est un personnage en qui Dieu se complaît (v. 1), il est bon, persévérant et révèle le droit selon la vérité (v. 3). C’est un Serviteur idéal, qui incarne tout ce qu’Israël n’a pas réussi à être. Dans cette optique, l’annonce : « Voici mon serviteur » est faite à Israël. Le Serviteur est présenté au peuple non seulement parce qu’il représente l’idéal vers lequel le peuple devrait tendre, mais aussi parce que c’est une personne qui le sauvera, comme Ésaïe le précisera.

Ce chant du serviteur se divise en trois parties. 1° Versets 1 à 4. Dieu s’adresse à Israël et lui présente son Serviteur, qui apportera le « droit » aux nations. En hébreu, le mot « droit » a un sens plus riche qu’en français. Il englobe la mise en œuvre de tout le dessein divin. Pourtant, lorsqu’il accomplit cette œuvre, le Serviteur ne ressemble ni à Cyrus ni à aucun autre chef impérial. Il est doux, il ne crie pas et n’élève pas la voix dans les rues (v. 2). Il n’écrase pas le roseau froissé et n’éteint pas la mèche qui faiblit (v. 3), un texte que Matthieu applique explicitement à Jésus (Matthieu 12.15-21). 2° Versets 5 à 7. Dieu s’adresse au Serviteur (au v. 6 il est dit : « Moi, l’Éternel, je t’ai appelé pour la justice »), mais Israël peut aussi entendre ce que Dieu dit. Le Dieu qui donne la respiration à tout le monde (v. 5) fait maintenant de son Serviteur l’agent d’une « alliance avec le peuple » ainsi que « la lumière des nations » (v. 6), il le charge d’annuler tous les effets dégradants du péché (v. 7). 3° Versets 8 et 9. L’Éternel s’adresse de nouveau à Israël en résumant une fois encore la mission du Serviteur idéal et en insistant : ce sont là les « événements […] nouveaux » qu’il annonçait dans sa grâce.

Il n’est pas surprenant que le chant se termine par une immense louange à l’Éternel (v. 10-17), et souligne une nouvelle fois la profonde culpabilité morale d’Israël, le serviteur de Dieu (v. 18-25), culpabilité que seul le Serviteur idéal peut ôter.

Méditation: Deutéronome 15

L’une des caractéristiques de nombreux passages du Deutéronome qui décrivent ce que la vie devra être une fois que le peuple aura conquis le pays promis est la tension entre l’idéal et ce qui sera la réalité finale.

Ainsi, on trouve cette déclaration : « Il n’y aura pas de pauvre chez toi, car l’Éternel te comblera de bénédiction dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage pour que tu en prennes possession, pourvu seulement que tu obéisses à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant et mettant en pratique tout ce commandement que je te donne aujourd’hui » (Deutéronome 15.4-5). Mais un peu plus loin dans le même chapitre, c’est un autre son de cloche : « Il ne manquera pas de pauvres au milieu du pays ; c’est pourquoi je te donne ce commandement : Tu devras ouvrir ta main à ton frère, au malheureux et au pauvre dans ton pays » (v. 11).

Le premier texte, « Il n’y aura pas de pauvre chez toi », se fonde sur deux choses : l’abondance dont le pays regorgera (signe d’un bienfait de l’alliance) et les lois civiles que Dieu désire imposer pour éviter toute forme de pauvreté. Le second inclut l’annulation des dettes tous les sept ans, une idée choquante pour nos oreilles modernes (v. 1-11). Dieu met même en garde celui qui nourrirait « des pensées détestables » en se montrant avare et pingre à l’approche de la septième année (v. 8-10).

À vrai dire, on ignore dans quelle mesure ces principes idéaux ont été appliqués. En tout cas, nous n’avons pas beaucoup de preuves que les Israélites les aient promulgués comme lois officielles dans le pays promis. C’est pourquoi, le second passage, « Il ne manquera pas de pauvres au milieu du pays », est inévitable. Il reflète la triste réalité qu’aucun système économique ne peut garantir l’éradication de la pauvreté, car les êtres humains l’entretiennent, ils sont cupides, ils ajustent le système pour leur profit, et n’hésitent pas à le pervertir en cas de besoin. Il ne faudrait pas en conclure que tous les systèmes économiques se valent ou qu’ils sont tous aussi mauvais les uns que les autres. Ce n’est visiblement pas le cas. Il ne faut pas non plus que les législateurs s’endorment sur leurs lauriers et refusent de corriger ou d’améliorer le système, et de combler les vides juridiques ou les points faibles qui encouragent la corruption. Mais une vérité saute aux yeux : la Bible est réaliste quant à l’impossibilité de toute utopie économique ou autre dans ce monde déchu. Par moments, les Israélites seront tellement corrompus eux-mêmes, à la fois dans le domaine économique et dans d’autres, que Dieu privera le pays de ses bienfaits ; il empêche par exemple la pluie de tomber (comme à l’époque d’Élie). Le pays ne sera alors plus en mesure de nourrir tous ses habitants.

En insistant sur le fait qu’il y aura toujours des pauvres, une constatation que Jésus reprend dans Matthieu 26.11, la Bible ne fait pas preuve de fatalisme ; elle appelle au contraire à pratiquer une générosité abondante.

Deutéronome 15

151 »Tous les 7 ans, tu effectueras une remise des dettes.2 Voici comment elle s'effectuera. Quand on aura proclamé la remise des dettes en l'honneur de l'Eternel, tout créancier qui aura fait un prêt à son prochain renoncera à son droit. Il n'imposera pas de contrainte à son prochain et compatriote pour le paiement de sa dette.3 Tu pourras imposer des contraintes à l'étranger, mais tu renonceras à ton droit pour ce qui t'appartiendra chez ton compatriote.4 Toutefois, il n'y aura pas de pauvre chez toi, car l'Eternel te bénira dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te fera posséder en héritage,5 pourvu seulement que tu obéisses à l'Eternel, ton Dieu, en mettant soigneusement en pratique les commandements que je te prescris aujourd'hui.6 L'Eternel, ton Dieu, te bénira comme il te l'a dit. Tu prêteras à beaucoup de nations et tu ne feras pas d'emprunt, tu domineras sur beaucoup de nations et elles ne domineront pas sur toi.7 »S'il y a chez toi, parmi tes frères et dans l'une de tes villes, un pauvre dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne, tu n'endurciras pas ton cœur et tu ne fermeras pas ta main devant ton frère pauvre.8 Au contraire, tu lui ouvriras ta main et tu lui prêteras de quoi pourvoir à ses besoins.9 Veille bien à ne pas te montrer assez méchant pour dire dans ton cœur: ‘La septième année, l'année de la remise des dettes, approche!’ Veille bien à ne pas avoir un regard mauvais envers ton frère pauvre, au point de ne rien lui donner. Il crierait à l'Eternel contre toi et tu te chargerais d'un péché.10 Donne-lui et que ton cœur ne rechigne pas à le faire, car, à cause de cela, l'Eternel, ton Dieu, te bénira dans tous tes travaux et dans toutes tes entreprises.11 Il y aura toujours des pauvres dans le pays. C'est pourquoi je te donne ce commandement: tu ouvriras ta main à ton frère, à celui qui vit dans la misère et la pauvreté dans ton pays.12 »Si l'un de tes frères hébreux, homme ou femme, se vend à toi, il te servira 6 ans, mais la septième année, tu le renverras libre de chez toi.13 Et lorsque tu le renverras libre de chez toi, tu ne le renverras pas les mains vides.14 Tu lui feras des cadeaux tirés de ton petit bétail, de ton aire de battage, de ton pressoir, de ce que tu auras grâce à la bénédiction de l'Eternel, ton Dieu.15 Tu te souviendras que tu as été esclave en Egypte et que l'Eternel, ton Dieu, t'a racheté. Voilà pourquoi je te donne aujourd'hui ce commandement.16 Si ton esclave te dit: ‘Je ne veux pas sortir de chez toi’, parce qu'il t'aime, toi et ta famille, et qu'il se trouve bien chez toi,17 alors tu prendras un poinçon et tu lui perceras l'oreille contre la porte. Ainsi il sera pour toujours ton esclave. Tu feras de même pour ta servante.18 Tu ne devras pas trouver difficile de le renvoyer libre de chez toi, car il t'a servi 6 ans et il t'a rapporté le double d'un salarié. Alors l'Eternel, ton Dieu, te bénira dans tout ce que tu feras.19 »Tu consacreras à l'Eternel, ton Dieu, tout premier-né mâle qui naîtra dans ton gros et dans ton petit bétail. Tu ne travailleras pas avec le premier-né de ton bœuf et tu ne tondras pas le premier-né de tes brebis.20 Tu le mangeras chaque année avec ta famille devant l'Eternel, ton Dieu, à l'endroit qu'il choisira.21 S'il a un défaut, s'il est boiteux, aveugle ou atteint d'une tare quelconque, tu ne l'offriras pas en sacrifice à l'Eternel, ton Dieu.22 Tu le mangeras dans ta ville. La personne impure et la personne pure en mangeront l'une et l'autre, comme on mange de la gazelle et du cerf.23 Seulement, tu ne mangeras pas son sang. Tu le verseras sur la terre comme de l'eau.

Ésaïe 42

421 *Voici mon serviteur, celui que je soutiendrai,2 Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton3 Il ne cassera pas le roseau abîmé4 Il ne faiblira pas et ne se relâchera pas5 Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu6 Moi, l'Eternel, je t'ai appelé en toute justice7 pour que tu ouvres les yeux des aveugles,8 Je suis l'Eternel, voilà quel est mon nom,9 Les premiers événements se sont produits10 Chantez un cantique nouveau en l'honneur de l'Eternel,11 Que le désert et ses villes fassent entendre leur voix,12 Qu'on donne gloire à l'Eternel13 L'Eternel sort, pareil à un héros,14 J'ai longtemps gardé le silence,15 Je dévasterai montagnes et collines16 Je ferai marcher les aveugles sur un chemin qu'ils ne connaissent pas,17 Ils reculeront, couverts de honte,18 Sourds, écoutez! Aveugles, regardez et voyez!19 Qui est aveugle? N'est-ce pas mon serviteur?20 Tu as vu beaucoup de choses, mais tu n'y as pas prêté attention.21 L'Eternel a pris plaisir, à cause de sa justice,22 et c'est un peuple pillé et dépouillé!23 Qui de vous prêtera l'oreille à cela?24 Qui a livré Jacob au pillage25 Alors, il a déversé sur son peuple toute l'ardeur de sa colère

Psaumes 102

1021 Prière d'un malheureux, lorsqu'il est abattu et qu'il expose sa plainte à l'Eternel.2 Eternel, écoute ma prière3 Ne me cache pas ton visage lorsque je suis dans la détresse,4 car mes jours s'évanouissent comme une fumée5 Mon cœur est frappé et se dessèche comme l'herbe;6 A force de gémir,7 Je ressemble au pélican du désert,8 Je suis privé de sommeil et je ressemble9 Chaque jour, mes ennemis m'insultent;10 Je mange de la cendre au lieu de pain,11 à cause de ta colère et de ta fureur.12 Mes jours déclinent comme l'ombre du soir,13 mais toi, Eternel, tu règnes éternellement,14 Tu te lèveras, tu auras compassion de Sion,15 car tes serviteurs en aiment les pierres,16 Alors les nations craindront le nom de l'Eternel,17 Quand l'Eternel reconstruira Sion,18 Il est attentif à la prière de celui qu'on a dépouillé,19 Que cela soit écrit pour la génération future,20 car il regarde du haut de sa demeure sainte.21 pour écouter les gémissements des prisonniers,22 Alors on proclamera dans Sion le nom de l'Eternel,23 quand tous les peuples et tous les royaumes24 Il a brisé ma force en chemin,25 Je dis: «Mon Dieu, ne m'enlève pas au milieu de ma vie,26 *Autrefois tu as fondé la terre,27 Eux, ils disparaîtront, tandis que toi, tu restes là.28 mais toi, tu es toujours le même29 Les fils de tes serviteurs pourront s'établir

Apocalypse 12

121 Un grand signe apparut dans le ciel: c'était une femme enveloppée du soleil, la lune sous les pieds et une couronne de douze étoiles sur la tête.2 Elle était enceinte et elle criait, car elle était en travail, dans les douleurs de l'accouchement.3 Un autre signe apparut dans le ciel; c'était un grand dragon rouge feu, qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes.4 Sa queue entraîna le tiers des étoiles du ciel et les jeta sur la terre.5 Elle mit au monde un fils, un enfant mâle qui doit diriger toutes les nations avec un sceptre de fer12.5 Diriger… fer: reprise de la citation du Psaume 2.9 (voir 2.27)., et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône.6 Quant à la femme, elle s'enfuit dans le désert, où Dieu lui avait préparé une place, afin d'y être nourrie pendant 1260 jours.7 Il y eut alors une bataille dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Le dragon et ses anges combattirent aussi,8 mais ils ne furent pas les plus forts, et il n'y eut plus de place pour eux dans le ciel.9 Il fut jeté dehors, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui égare toute la terre; il fut jeté sur la terre et ses anges furent jetés avec lui.10 Puis j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait: «Maintenant le salut est arrivé, ainsi que la puissance, le règne de notre Dieu et l'autorité de son Messie. En effet, il a été jeté dehors, l'accusateur de nos frères et sœurs, celui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu.11 Ils l'ont vaincu grâce au sang de l'Agneau et grâce à la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie au point de craindre la mort.12 C'est pourquoi réjouis-toi, ciel, et vous qui habitez le ciel. Mais malheur à vous, habitants de la terre et de la mer, car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère, sachant qu'il lui reste peu de temps.»13 Quand le dragon vit qu'il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait mis au monde l'enfant mâle.14 Mais les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu'elle s'envole au désert, vers l'endroit où elle doit être nourrie un temps, des temps et la moitié d'un temps, loin du serpent.15 Alors le serpent vomit de sa gueule comme un fleuve d'eau derrière la femme, afin qu'elle soit entraînée par le courant.16 Mais la terre secourut la femme: elle s'ouvrit et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa gueule.17 Furieux contre la femme, le dragon s'en alla faire la guerre au reste de sa descendance, à ceux qui respectent les commandements de Dieu et qui gardent le témoignage de Jésus.18 Et je me tins sur le sable de la mer.