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Trois questions se posent :

1° Comment reconnaître un faux prophète ? La Bible préconise plusieurs critères complémentaires. Dans Deutéronome 18.22, par exemple, il est spécifié que si un prophète prédit quelque chose et que cela ne se réalise pas, l’homme est un faux prophète. Ce critère n’est évidemment pas d’un grand secours si le prophète en question a prédit un événement qui doit se produire dans un temps lointain. De plus, Deutéronome 13 déclare que l’accomplissement de la prédiction ne prouve nullement que le prophète qui l’a annoncé soit authentique. Si ce que l’homme a prédit se réalise, ou s’il opère quelque signe miraculeux ou quelque prodige, il faut faire intervenir un autre critère. Le message de ce prophète incite-t-il ses auditeurs à offrir un culte à un autre dieu qu’à l’Éternel qui a arraché le peuple à son esclavage en Égypte ?

Ce critère suppose la connaissance d’une révélation antérieure. Il faut savoir ce que Dieu a déjà révélé de sa personne avant de discerner si le prophète en question incite le public à se tourner vers un autre dieu. Il se peut en effet que le faux dieu soit revêtu d’un nom biblique (comme chez les mormons ou les témoins de Jéhovah). La première épître de Jean revient sur ce premier critère : si ce qu’un prétendu prophète enseigne (1 Jean 4.1-6) ne correspond pas à ce que les croyants ont entendu « dès le commencement » (1 Jean 2.7 ; 2 Jean 1.9), il ne vient pas de Dieu (voir aussi ce que Paul déclare dans Galates 1.8-9).

2° Pourquoi les faux prophètes sont-ils dangereux ? En plus de la raison évidente, à savoir qu’ils prêchent une fausse doctrine égarant le peuple loin de Dieu et attirant finalement son jugement, il en existe deux autres. a) Leur description de « faux prophète » met en évidence un grand danger. Ils prétendent dire la Parole de Dieu, ce qui peut être séduisant. S’ils s’avançaient en disant : « Vautrons-nous ouvertement dans le péché », ils ne séduiraient pas grand monde. Ce qui rend la fausse prophétie séduisante, c’est son apparence de spiritualité et de véracité. b) S’il arrive que des faux prophètes viennent du dehors (p. ex. Actes 20.29 ; s’il s’agit de quelqu’un de l’extérieur qui paraît « juste », cela le rend encore plus crédible), ils peuvent aussi provenir de l’intérieur de l’assemblée (p. ex. Actes 20.30), à savoir un membre de la famille (v. 7) comme c’est le cas dans ce passage du Deutéronome. Je connais plus d’une institution chrétienne qui a fait fausse route sur le plan doctrinal à cause du favoritisme.

3° Que faire contre ce danger ? Trois choses : a) Reconnaître que cette mise à l’épreuve n’échappe pas à la souveraineté de Dieu. D’où l’insistance pour que nous soyons d’autant plus attachés à Dieu (v. 4-5). b) Apprendre la leçon, et bien l’apprendre, pour ne pas manquer de discernement. c) Débarrasser l’assemblée des faux prophètes (un processus qui prend une autre forme sous la nouvelle alliance : par exemple, 2 Corinthiens 10 – 13 ; 1 Jean 4.1-6), autrement ils risquent de gagner la confiance des croyants et de causer des dégâts considérables.

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