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LE DIEU QUI SE DÉVOILE, UNE MÉDITATION QUOTIDIENNE PROPOSÉE PAR LES ÉDITIONS CLÉ
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La lecture du jour

Méditation: Lamentations 5

Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 1 Samuel 20 ; 1 Corinthiens 2 ; Lamentations 5 ; Psaumes 36

À notre époque saturée d’informations, beaucoup d’entre nous ont appris à être aussi concis que possible. Dans ce domaine, le professeur qui a supervisé mon doctorat m’a beaucoup aidé ; bien que mon style soit encore parfois décousu, ce qu’il a acquis en concision et en précision, il le doit en grande partie à ses nombreuses corrections de mon travail il y a plus d’un quart de siècle. Les directeurs efficaces apprennent à être brefs ; les programmeurs en informatique sont évalués sur leur capacité de créer rapidement des logiciels succincts. Seuls quelques auteurs contemporains continuent de publier des ouvrages interminables, dans lesquels les éditeurs ont déjà fait des coupes sombres !

Mais lorsque nous lisons tranquillement Ésaïe, Jérémie, Lamentations, avant d’aborder Ézéchiel, nous tournons toujours autour des mêmes thèmes : le péché du peuple de l’alliance, la menace de jugement, la sanction appliquée, d’abord aux tribus du nord puis à celle de Juda. Nous discernons évidemment les nuances subtiles : Histoire, vision apocalyptique, oracle, lamentation, prières. Lamentations 5 se présente sous la forme d’une longue prière : « Souviens-toi, Éternel, de ce qui nous est arrivé ! Regarde, vois notre déshonneur ! » (v. 1). Ne vous êtes-vous jamais surpris à penser plus d’une fois : « Je sais que c’est la Parole de Dieu et qu’elle est importante, mais je crois comprendre désormais assez de l’Histoire et de la théologie de l’exil. Ne pourrait-on pas passer à autre chose ? » Nous vivons à une époque dominée par l’information, nous soupirons après la brièveté, et la Bible semble parfois traîner en longueur. Alors, nous passons rapidement au chapitre suivant parce que nous « savons » déjà tout cela.

Or, c’est là que réside le problème ! Lisez de nouveau ce chapitre lentement, attentivement. Certes, il concerne Israël six siècles avant notre ère, la destruction de ses villes, de son pays et de son Temple, le début de l’exil. Mais prêtez l’oreille à la profondeur et à la persistance des supplications, à la repentance, à la lutte personnelle avec Dieu, à la prise de conscience de la réalité culturelle, à la reconnaissance de la souveraineté et de la justice de Dieu, à l’aveu du peuple qui doit rétablir sa relation avec Dieu avant qu’un retour au pays soit possible, et qu’il revête tout son sens (v. 21). Comparez tout cela avec les caractéristiques des confessions chrétiennes qui vous sont le mieux connues. À une époque de déclin culturel, de dégradation morale et de désinvolture ecclésiastique, notre prière ressemble-t-elle à celle de Lamentations 5 ? Les thèmes abordés par les grands prophètes ont-ils enflammé notre esprit et notre cœur au point que notre désir le plus brûlant soit de renouer la communion avec le Dieu vivant ? Ou sommes-nous tellement pris par l’esprit de ce siècle que nous nous contentons d’être riches en information et pauvres en sagesse et en piété ?

Méditation: 1 Samuel 20

La Bible ne contient pas beaucoup de chapitres qui accordent autant de place à l’amitié que 1 Samuel 20.

Strictement parlant, 1 Samuel 20 ne traite pas de l’amitié en soi, comme un thème qu’un romancier doué pourrait exploiter. Le récit s’inscrit dans une trame plus vaste, celle du déclin de Saül et de la montée de David, un tournant important dans l’histoire de la rédemption. Mais la manière dont se déroule ce récit met en lumière des aspects remarquables de l’amitié entre Jonathan et David.

Jonathan se révèle comme un jeune homme tout à fait admirable. Plus tôt, il avait démontré un courage physique extraordinaire lorsque lui et l’homme qui portait ses armes ont mis en déroute une troupe de Philistins (chap. 14). Lorsque David est devenu membre de la cour royale, on aurait pu s’attendre à ce que Jonathan voie d’un mauvais œil la présence de cet intrus : il aurait pu être jaloux de la popularité grandissante de David, de ses exploits militaires, il aurait même pu craindre que David n’usurpe le trône de son père. Mais « Jonathan s’attacha à David, et Jonathan l’aima comme luimême » (18.1). Il conclut avec David une alliance en vertu de laquelle David devenait son propre frère (v. 3-4). C’était une décision surprenante et admirable pour un fils de roi que de se lier avec quelqu’un du commun des mortels. Au chapitre 20, Jonathan est conscient qu’un jour David sera roi. Nous ignorons comment il a pu acquérir cette certitude. Compte tenu de l’amitié qui liait ces deux hommes, on peut penser que David a pu raconter à Jonathan le récit de son onction par Samuel.

Non seulement Jonathan ne partage pas la malveillance de son père envers David, mais après avoir tenté de réconcilier Saül avec David (19.4-7), il a du mal à admettre la détermination de son père à le tuer, comme David le pense (v. 1-3). Ce chapitre montre le plan imaginé par Jonathan pour s’assurer des sentiments de son père. Force est alors d’admettre que Saül est bien décidé à mettre à mort le meilleur ami de Jonathan. D’ailleurs, Saül est dans une telle rage que Jonathan lui-même est en danger de mort (v. 33).

David et Jonathan se rencontrent. Ils renouvellent leur alliance, comme ils le feront une nouvelle fois plus tard (23.17-18). En ce qui le concerne, David fait le serment de veiller sur la famille de Jonathan s’il devait disparaître, signe précurseur de ce qui va se passer, mais très différent des pratiques habituelles selon lesquelles le nouveau roi passait au fil de l’épée tous les héritiers potentiels de l’ancienne dynastie.

Mais le fait, le plus étonnant peut-être, est que Jonathan reste auprès de son père. On dit souvent que nous choisissons nos amis, mais pas notre famille ; il n’empêche que nos responsabilités à l’égard des membres de notre famille sont prioritaires. Autrement, l’amitié pourrait n’être qu’une excuse à une nouvelle forme d’égoïsme.

Psaumes 36

361 Au chef de chœur. Du serviteur de l'Eternel, de David.2 La parole de révolte du méchant pénètre au fond de mon cœur:3 car il se voit d'un œil trop flatteur4 Les paroles de sa bouche sont fausses et trompeuses;5 Il médite l'injustice sur son lit,6 Eternel, ta bonté s'élève jusqu'au ciel,7 Ta justice est aussi haute que les montagnes de Dieu,8 Combien ta bonté est précieuse, ô Dieu!9 Ils se rassasient de l'abondance de ta maison,10 car c'est auprès de toi qu'est la source de la vie,11 Etends ta bonté sur ceux qui te connaissent,12 Que le pied de l'orgueilleux ne m'atteigne pas,13 Ils tombent déjà, ceux qui commettent l'injustice;

Lamentations 5

51 Souviens-toi, Eternel, de ce qui nous est arrivé!2 Notre héritage est passé à des étrangers,3 Nous sommes devenus orphelins, privés de père;4 Notre eau, nous devons la payer pour la boire;5 Ceux qui nous persécutent sont sur notre dos.6 Nous avons tendu la main vers l'Egypte,7 Nos pères ont péché, ils ne sont plus là,8 Des esclaves dominent sur nous9 Nous risquons notre vie pour chercher de la nourriture10 Notre peau est bouillante comme un four11 Ils ont violé des femmes dans Sion,12 Des chefs ont été pendus par les mains,13 Des jeunes hommes ont dû porter la pierre à moudre,14 Les anciens ont déserté les portes de la ville,15 La joie a disparu de notre cœur,16 La couronne qui était sur notre tête est tombée.17 Si notre cœur est souffrant,18 c'est parce que le mont Sion est dévasté19 Toi, Eternel, tu règnes pour toujours,20 Pourquoi nous oublier définitivement,21 Fais-nous revenir vers toi, Eternel, et nous reviendrons!22 Nous aurais-tu entièrement rejetés?

1 Samuel 20

201 David s'enfuit de Najoth, près de Rama. Il alla trouver Jonathan et dit: «Qu'ai-je fait? Quelle est ma faute, quel est mon péché aux yeux de ton père, pour qu'il en veuille à ma vie?»2 Jonathan lui répondit: «Certainement pas, tu ne mourras pas. Mon père ne fait absolument rien sans m'en informer. Pourquoi donc me cacherait-il cela? Non, ce n'est pas le cas.»3 David répéta avec serment: «Ton père sait bien que j'ai trouvé grâce à tes yeux et il se sera dit: ‘Que Jonathan ne le sache pas, cela lui ferait de la peine.’ Mais l'Eternel est vivant et ton âme est vivante, il n'y a qu'un pas entre moi et la mort.»4 Jonathan dit à David: «Je ferai pour toi ce que tu voudras.»5 David lui répondit: «Demain, c'est le début du mois et je devrais normalement manger à la table du roi. Laisse-moi partir. Je me cacherai dans les champs jusqu'au soir du troisième jour.6 Si ton père remarque mon absence, tu diras: ‘David m'a supplié de le laisser aller à Bethléhem, sa ville d'origine, parce qu'il y a un sacrifice annuel pour toute sa famille.’7 S'il dit: ‘C'est bien’, ton serviteur alors n'a rien à craindre. Mais si la colère s'empare de lui, sache qu'il a décidé de me faire du mal.8 Montre donc ton attachement à ton serviteur, puisque tu as fait une alliance devant l'Eternel avec moi. Et si je suis coupable de quelque chose, enlève-moi toi-même la vie. En effet, pourquoi me conduirais-tu jusqu'à ton père?»9 Jonathan lui dit: «Sois bien certain que je t'informerai, si j'apprends que mon père a décidé de te faire du mal!»10 David demanda à Jonathan: «Qui m'informera dans le cas où ton père te répondrait avec dureté?»11 Jonathan lui dit: «Viens, sortons dans les champs.» Et ils sortirent tous deux dans les champs.12 Jonathan dit à David: «J'en prends à témoin l'Eternel, le Dieu d'Israël, je chercherai à connaître les intentions de mon père demain ou après-demain. Dans le cas où il serait bien disposé vis-à-vis de toi, si je n'envoie pas quelqu'un vers toi pour t'en informer,13 que l'Eternel me traite avec la plus grande sévérité! Dans le cas où mon père trouverait bon de te faire du mal, je t'informerai aussi et je te laisserai partir, afin que tu t'en ailles en paix. Que l'Eternel soit avec toi comme il l'a été avec mon père!14 Si je reste en vie, veuille agir envers moi avec la bonté de l'Eternel, et si je meurs,15 ne retire jamais ta bonté envers ma famille, pas même lorsque l'Eternel supprimera chacun de tes ennemis de la surface de la terre.16 En effet, Jonathan a fait alliance avec la famille de David. Que l'Eternel se venge des ennemis de David!»17 Jonathan fit encore prêter serment à David au nom de son amour pour lui, car il l'aimait comme lui-même.18 Jonathan lui dit: «Demain, c'est le début du mois. On remarquera ton absence, car ta place sera vide.19 Tu descendras le troisième jour jusqu'à l'endroit où tu t'étais caché le jour où l'affaire a commencé, et tu resteras près de la pierre d'Ezel.20 Je tirerai trois flèches du côté de la pierre, comme si je visais une cible.21 J'enverrai un jeune serviteur en lui disant: ‘Va retrouver les flèches.’ Si je lui dis: ‘Les flèches sont moins loin que toi, prends-les’, alors viens, car il y a paix pour toi et tu n'as rien à craindre, l'Eternel est vivant!22 Mais si je dis au jeune homme: ‘Les flèches sont plus loin que toi’, alors va-t'en, car l'Eternel te fait partir.23 L'Eternel est pour toujours témoin de la parole que nous nous sommes donnée l'un à l'autre.»24 David se cacha dans les champs. C'était le début du mois et le roi prit place à table pour manger.25 Le roi s'assit à sa place habituelle contre la paroi, Jonathan en face et Abner à côté de Saül, mais la place de David resta vide.26 Saül ne dit rien ce jour-là, car il pensait: «C'est un accident, il n'est pas pur, certainement il n'est pas pur.»27 Le lendemain, deuxième jour du mois, la place de David était encore vide. Saül dit alors à son fils Jonathan: «Pourquoi le fils d'Isaï n'est-il pas venu au repas, ni hier ni aujourd'hui?»28 Jonathan répondit à Saül: «David m'a demandé la permission d'aller à Bethléhem.29 Il a dit: ‘Laisse-moi partir car nous avons dans la ville un sacrifice de famille, et mon frère m'a ordonné d'y assister. Si donc j'ai trouvé grâce à tes yeux, permets-moi de m'échapper pour aller voir mes frères.’ C'est pour cela qu'il n'est pas venu à la table du roi.»30 Alors la colère de Saül s'enflamma contre Jonathan et il lui dit: «Fils d'une femme perverse et rebelle, je sais bien que tu as pris parti pour le fils d'Isaï, à ta honte et à celle de ta mère.31 Aussi longtemps que le fils d'Isaï sera en vie sur la terre, il n'y aura pas de sécurité, ni pour toi ni pour ta royauté. Maintenant, envoie-le chercher et qu'on me l'amène, car il mérite la mort.»32 Jonathan répondit à son père Saül: «Pourquoi le faire mourir? Qu'a-t-il fait?»33 Saül dirigea alors sa lance contre lui pour le frapper. Jonathan comprit que son père était décidé à faire mourir David.34 Il se leva de table dans une ardente colère et ne participa pas au repas le deuxième jour du mois. Il était en effet dans la tristesse à cause de David, parce que son père l'avait insulté.35 Le lendemain matin, Jonathan se rendit dans les champs à l'endroit convenu avec David, accompagné d'un jeune serviteur.36 Il lui dit: «Cours retrouver les flèches que je vais tirer.» Le serviteur courut et Jonathan tira une flèche qui le dépassa.37 Lorsque le garçon arriva à l'endroit où se trouvait la flèche qu'il avait tirée, Jonathan cria derrière lui: «La flèche n'est-elle pas plus loin que toi?»38 Il lui cria encore: «Vite, dépêche-toi, ne t'arrête pas!» Le serviteur de Jonathan ramassa les flèches et revint vers son maître.39 Le garçon ne savait rien, Jonathan et David étaient les seuls à connaître la situation.40 Jonathan remit ses armes à son serviteur en lui disant: «Va les porter en ville.»41 Après le départ du garçon, David se leva du côté du sud, puis il se jeta le visage contre terre et se prosterna trois fois. Les deux amis s'embrassèrent et pleurèrent ensemble, en particulier David.42 Jonathan dit à David: «Va en paix, maintenant que nous avons l'un et l'autre prêté serment au nom de l'Eternel en disant: ‘Que l'Eternel soit pour toujours témoin entre toi et moi, entre ta descendance et ma descendance!’»

1 Corinthiens 2

21 Pour ma part, frères et sœurs, lorsque je suis venu chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis venu vous annoncer le témoignage de Dieu,2 car j'avais décidé de ne connaître parmi vous rien d'autre que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié.3 J'ai été faible, craintif et tout tremblant chez vous.4 Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse [humaine], mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance,5 afin que votre foi soit fondée non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.6 C'est pourtant bien une sagesse que nous enseignons parmi les hommes mûrs, mais une sagesse qui n'est pas de ce temps ni des chefs de ce temps, qui sont voués à la destruction.7 Non, nous annonçons la sagesse de Dieu mystérieuse et cachée, celle que Dieu, avant tous les temps, avait préparée d'avance pour notre gloire.8 Cette sagesse, aucun des chefs de ce temps ne l'a connue, car, s'ils l'avaient connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de la gloire.9 Mais, comme il est écrit, ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme, Dieu l'a préparé pour ceux qui l'aiment2.9 Ce que… l'aiment: citation d'Esaïe 64.3..10 Or, c'est à nous que Dieu l'a révélé, par son Esprit, car l'Esprit examine tout, même les profondeurs de Dieu.11 En effet, qui parmi les hommes connaît les pensées de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui? De même, personne ne peut connaître les pensées de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu.12 Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin de connaître les bienfaits que Dieu nous a donnés par sa grâce.13 Et nous en parlons non avec les paroles qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec celles qu'enseigne l'Esprit [saint]. Ainsi nous employons un langage spirituel pour exprimer ce qui est spirituel.14 Mais l'homme naturel n'accepte pas ce qui vient de l'Esprit de Dieu, car c'est une folie pour lui; il est même incapable de le comprendre, parce que c'est spirituellement qu'on en juge.15 L'homme dirigé par l'Esprit, au contraire, juge de tout et n'est lui-même jugé par personne.16 En effet, qui a connu la pensée du Seigneur et pourrait l'instruire?2.16 Qui a connu… l'instruire: citation d'Esaïe 40.13.Or nous, nous avons la pensée de Christ.