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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 1 Rois 7 ; Éphésiens 4 ; Ézéchiel 37 ; Psaumes 87 – 88

La place que l’apôtre consacre à indiquer à ses lecteurs comment vivre est une des caractéristiques remarquables de ses lettres. En fait, la Bible tout entière se soucie de nous enseigner ce qu’il convient de croire (parce que ces choses sont vraies) et elle ne s’intéresse pas moins à nous enseigner la conduite à tenir. Cet équilibre n’est nulle part aussi visible que dans les lettres de Paul.

La raison de cette pédagogie d’ensemble réside dans la nature de Dieu. Le Dieu de la Bible, le Dieu qui est là (comme Francis Schaeffer se plaisait à le répéter), est le Dieu de toutes choses. Il n’est pas seulement le Dieu des pensées, ni celui d’un domaine spirituel ou d’un domaine religieux. Il est Dieu. En tant que Créateur et souverain Roi, son intérêt et son autorité s’étendent à tous les aspects de notre être, de nos croyances, de nos déclarations et de notre conduite. Le maintien d’une tension terrible entre notre système de croyances et notre façon de vivre ne favorise pas seulement la schizophrénie, il offense gravement Dieu, car il met en évidence une rébellion sélective.

Il s’ensuit que notre enseignement et notre prédication ne doivent pas seulement inclure des vérités à croire, mais également des instructions touchant au comportement. De ce point de vue, ce que Paul dit dans Éphésiens 4.17-32 est d’une valeur exemplaire. Personne ne met en doute le fait que cette épître contient une partie doctrinale riche et abondante. Ici, l’apôtre encourage cependant ses lecteurs à ne « plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leur intelligence » (v. 17). Il lie cette « vanité » d’une part à leur ignorance de Dieu et d’autre part à leur conduite dévoyée. « Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris à connaître le Christ » (v. 20). Vous avez été créés « selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (v. 24). Cela leur impose de se dépouiller du vieil homme, les pousse à « être renouvelés par l’Esprit dans [leur] intelligence et à revêtir la nature nouvelle » (v. 22-24).

Tout cela pourrait rester une pure vue de l’esprit. Mais Paul ne veut pas de cette échappatoire. C’est pourquoi le reste du chapitre est clair et pratique. La conduite que Paul attend de ses lecteurs inclut une parole véridique (« car nous sommes membres les uns des autres », v. 25), un engagement à ne pas laisser s’achever la journée en étant en colère, pour ne pas donner accès au diable (v. 26-27). Les voleurs convertis ne doivent plus dérober, mais travailler, faire des choses utiles et apprendre à être généreux avec ce qu’ils gagnent (v. 28). Nous ne devons pas seulement bannir de nos paroles ce qui est blasphématoire, grossier ou malsain, mais aussi apprendre à dire ce qui sert « à l’édification nécessaire et communique une grâce à ceux qui l’entendent » (v. 29). Dans un sens large : « Que toute amertume, animosité, colère, clameur, calomnie, ainsi que toute méchanceté soient ôtées du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, faites-vous grâce réciproquement, comme Dieu vous a fait grâce en Christ » (v. 31- 32).

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