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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 1 Rois 1 ; Galates 5 ; Ézéchiel 32 ; Psaumes 80

La transmission du pouvoir royal de David à Salomon (1 Rois 1) n’est pas une mince affaire. Adoniya, l’un des fils de David, essaie de compter sur l’appui de Joab, le chef du pouvoir militaire, pour l’emporter sur Salomon. BathChéba, la mère de Salomon, rappelle à son mari souffrant sa promesse de faire de Salomon son héritier. Commencent alors de sombres manœuvres pour la prise de pouvoir.

Une fois de plus la faiblesse chronique de David saute aux yeux.

L’auteur de 1 Rois attire notre attention sur la remarque qu’il formule : « Jamais, sa vie durant, son père ne lui avait fait un reproche, ou ne lui avait dit : Pourquoi agis-tu ainsi ? Adoniya était, en outre, fort beau à voir, et il était né après Absalom » (1.6). Comme si la belle prestance permettait d’être arrogant et de penser que tout, y compris la couronne, était un dû.

Des nombreuses leçons qu’on pourrait tirer de ce passage, soulignons-en deux.

1° Même des croyants très doués et moralement irréprochables présentent des défauts notoires. De temps en temps naît un personnage qui ressemble à Daniel de ce point de vue, un individu dont on peut dire qu’il n’a aucun défaut. Mais les plus grands personnages décrits dans la Bible présentent des défauts d’une sorte ou d’une autre : Abraham, Moïse, Pierre, Thomas et surtout David. Il faut accepter cette réalité, car elle n’est pas moins présente aujourd’hui. Dieu suscite des chefs influents à des positions stratégiques. Il arrive de façon très exceptionnelle qu’un d’entre eux mène une vie tellement conséquente qu’il est pratiquement impossible de mettre le doigt sur un défaut. Mais ce n’est pas le cas général. Même les plus exemplaires de nos responsables chrétiens ont des défauts qui n’échappent pas à leurs pairs et à leurs proches (alors qu’eux-mêmes ne les aperçoivent pas !). Cela ne devrait pas nous surprendre. Dans ce monde déchu, c’est ainsi que sont les choses, c’est ainsi qu’elles étaient lorsque la Bible a été écrite. Ne soyons donc pas déçus ou abattus devant les faiblesses des responsables. Soutenons-les dans toute la mesure du possible, cherchons à corriger leurs défauts et confions le reste à Dieu, sans jamais oublier notre propre capacité à cultiver des défauts ou à tomber dans le péché.

2° La souveraineté de Dieu s’exerce au travers des efforts alambiqués que déploie son peuple. Lorsque David est informé du problème, il ne lève pas les bras au ciel et ne se met pas à prier. Il ordonne immédiatement que des mesures lourdement chargées de symbole et des décisions fermes soient prises pour que Salomon accède au trône. La confiance en la bonté souveraine de Dieu n’excuse jamais l’inactivité ou l’indolence. Ses longues années de marche par la foi ont appris à David qu’en dépit de tout ce qu’elle peut entraîner, elle ne peut en aucun cas justifier la passivité. Si nous devons éviter d’agir en défiant Dieu ou d’accomplir de vains efforts pour nous rendre indépendants de lui, nous devons également éviter cette forme de piétisme qui risque constamment de transformer la confiance en fatalisme.

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