L’Évangile est important pour la vie de l’Église, parce que l’Église gagne ses membres par l’Évangile. La première mission de l’Église est d’apporter l’Évangile aux perdus. Nous l’avons vu dans le chapitre précédent, mais permettez-moi de le répéter brièvement. Avant l’ascension de Jésus-Christ au ciel, il a donné un ordre à ses disciples : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Mt 28.18,19). Nous avons noté dans les Évangiles selon Marc et selon Luc que cela ne pouvait être accompli qu’en prêchant l’Évangile : « Allez par tout le monde, et prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Mc 16.15,16) ; « Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem » (Lu 24.46,47).
Une fois que les hommes et les femmes, les garçons et les filles entendent l’Évangile et y répondent par la repentance et la foi au Seigneur Jésus-Christ, ils doivent être ajoutés à l’Église par le baptême. Le mot « Évangile » signifie simplement « Bonne Nouvelle » : Dieu a envoyé son Fils, Jésus-Christ, vivre et mourir ici sur terre pour nous sauver de nos péchés. Il a été le seul à naître sans péché, et il a mené une vie parfaitement juste. Par conséquent, la mort n’avait aucun droit sur lui. Pourtant, il a livré sa vie à notre place comme notre substitut. Dieu l’a puni pour des péchés qu’il n’a jamais commis afin que sa justice puisse devenir la nôtre si nous plaçons toute notre confiance en lui. Comme l’a dit Paul : « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Co 5.21). Jésus est ressuscité d’entre les morts et c’est la preuve que Dieu a été satisfait du paiement qu’il a effectué en notre nom. La mort, qui est le salaire du péché (Ro 6.23), a été entièrement payée et donc totalement vaincue. Jésus est ensuite monté au ciel, d’où il a envoyé, avec Dieu le Père, le Saint-Esprit pour convaincre les perdus de péché et les convertir par l’annonce de l’Évangile. Jésus va revenir chercher son Église.
L’œuvre salvatrice du Saint-Esprit consiste à vivifier les âmes mortes. Il transforme nos cœurs et fait de nous de nouvelles créatures en Christ. Nous haïssons les péchés que nous aimions auparavant, et nous aimons la sainteté que nous méprisions jadis. Nous sommes transformés et désormais prêts à devenir membres de l’Église du Seigneur Jésus-Christ. J’en dirai beaucoup plus à ce sujet dans le prochain chapitre. Pour l’instant, disons que sans l’Évangile, il vous manque l’usine spirituelle dans laquelle Dieu forme de véritables chrétiens susceptibles de devenir des membres authentiques de l’Église. L’Évangile est vital pour la vie de l’Église.
L’apôtre Jacques a écrit : « Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures » (Ja 1.18). L’apôtre Pierre a déclaré : « Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole vivante et permanente de Dieu » (1 Pi 1.23). Ainsi, le Saint-Esprit utilise la Parole de Dieu pour nous amener au salut et nous introduire dans le royaume de Dieu. Le cœur du message de l’Évangile, c’est la vie, la mort, l’ensevelissement et la résurrection de Jésus-Christ pour notre bénéfice. Si nous perdons de vue ce message, nous perdons les moyens de grâce par lesquels Dieu ajoute de vrais citoyens de son royaume à son Église sur terre.