×
Parcourir
LE DIEU QUI SE DÉVOILE, UNE MÉDITATION QUOTIDIENNE PROPOSÉE PAR LES ÉDITIONS CLÉ
Rejoignez-nous !
Rejoignez-nous !

La lecture du jour

Méditation: Jérémie 20

Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Juges 7 ; Actes 11 ; Jérémie 20 ; Marc 6

Ce chapitre (Jérémie 20) nous fait connaître les circonstances extérieures et le désarroi intérieur vécus par Jérémie, à cet instant de son ministère.

1° Les circonstances extérieures à Jérémie. Le sacrificateur Pachhour, fils d’Immer, est l’« inspecteur en chef » du Temple, en quelque sorte le responsable de la sécurité sous les ordres du souverain sacrificateur. Les actions et les paroles de Jérémie au chapitre précédent, annonçant la destruction de Jérusalem et de son Temple, ont été interprétées comme une forme de trahison ou de blasphème, d’autant plus que Pachhour lui-même avait prophétisé « ce qui est faux » (v. 6) en affirmant que jamais l’Éternel ne laisserait tomber sa ville entre les mains des païens (cf. 14.14-15). Jérémie a donc été arrêté et frappé, sans doute en respectant le nombre légal de coups, c’est-à-dire 40 (Deutéronome 25.3, ce nombre avait été réduit d’une unité au temps de Paul, afin d’être certain que cette limite ne serait pas dépassée, 2 Corinthiens 11.24). Jérémie passe une nuit aux fers, entravé, un châtiment qui provoquait des terribles crampes musculaires à cause de la position que la victime était obligée d’adopter. Le lendemain matin, Pachhour change d’avis et fait libérer le prisonnier. S’il croit que cette mesure d’indulgence aura raison du courage de Jérémie, il se trompe : le prophète se sert de cette occasion pour affubler Pachhour d’un nouveau nom qui signifie « effroi de tous côtés » (v. 3-4), autre façon pittoresque d’annoncer le jugement qui frappera à coup sûr, quand toutes les fausses prophéties de Pachhour seront exposées et reconnues pour ce qu’elles sont.

2° Le désarroi intérieur de Jérémie. Si le prophète fait preuve d’un grand courage, les versets qui suivent (v. 7-18) révèlent quelque chose de son angoisse personnelle. À ce moment-là, Jérémie annonce des jugements divins depuis des décennies, mais ils ne se sont pas encore produits. Il est donc de plus en plus facile pour les habitants du pays de se moquer de lui et de le rejeter. La patience de l’Éternel est devenue une raison de cynisme (comme dans 2 Pierre 3.8-9). Jérémie décide provisoirement de garder le silence ; toutefois, la parole prophétique qui bouillonne en lui devient si forte qu’il ne peut plus se taire (v. 9). Alors il parle, et ses amis d’autrefois l’écoutent avec une condescendance moqueuse, espérant qu’ils pourront rapporter aux autorités certains propos susceptibles de faire enfermer ce fou (v. 10). Jérémie oscille entre une foi ferme et fixée sur Dieu, certain que celui-ci finira par lui donner raison (v. 11-13), et un désespoir débilitant qui lui fait souhaiter n’être jamais né et le plonge dans un apitoiement sur lui-même bien compréhensible (v. 14-18).

Rares sont les serviteurs de Dieu qui n’ont jamais connu ces hauts et ces bas. Ceux qui servent le Seigneur dans des endroits difficiles passent dans une certaine mesure par les mêmes expériences que Jérémie. Priez pour les responsables chrétiens, en particulier pour ceux qui accomplissent un travail profondément décourageant.

Méditation: Actes 11

Ce qui frappe dans Actes 11.1-18, c’est la place consacrée à la narration du récit déjà rapporté avec beaucoup de détails au chapitre 10 du livre, parfois dans les mêmes mots. N’est-ce pas une perte inutile de place sur un rouleau ?

Luc voit dans cet événement un tournant majeur dans le développement du christianisme. Les Églises de Judée convoquent Pierre et le somment d’expliquer pourquoi il est entré dans la maison d’un incirconcis et a mangé avec lui (v. 3). Pierre raconte son expérience. La triple répétition de la vision de la nappe descendue du ciel avec des animaux impurs, l’ordre du Saint-Esprit d’accompagner les messagers païens, le fait que six frères juifs l’aient accompagné et pouvaient donc corroborer son récit, la descente du Saint-Esprit qui rattachait cet événement à la Pentecôte et aux paroles du Seigneur Jésus, tout cela conduit l’apôtre à la conclusion : « Or, puisque Dieu leur a fait le même don qu’à nous qui avons cru au Seigneur Jésus-Christ, qui étais-je, moi, pour pouvoir m’opposer à Dieu ? » (v. 17).

Faisons quelques remarques.

1° Les arguments de Pierre ont beau être convaincants (v. 18), les Juifs n’en ont pas tiré toutes les conséquences théologiques. Cette expérience pouvait en effet être bonne pour les païens et une grande raison de réjouissance pour eux, il n’en demeure pas moins que bon nombre de questions restent sans réponse. Faut-il circoncire les païens ? Doivent-ils observer toutes les lois relatives à la nourriture pure et impure après avoir cru en Jésus ? Dans la négative, serait-il permis aux Juifs également de ne plus tenir compte de ces règles alimentaires ? Ou bien Pierre faisait-il exception ? F Fallait-il envisager l’existence de deux Églises, l’une juive, l’autre païenne ? Quelles lois les païens devraient-ils observer ? Quelle était la relation entre cette nouvelle alliance et l’ancienne ? Beaucoup de ces questions trouveront leurs réponses dans les chapitres suivants.

2° La signification première du baptême de l’Esprit diffère légèrement de celle d’Actes 2. Ici, la manifestation spectaculaire de l’Esprit permet à l’Église mère de Jérusalem de reconnaître et d’accepter ce nouveau groupe de convertis, ce qui n’avait pas lieu d’être lors de la Pentecôte.

3° La suite du récit parle de la propagation spontanée de l’Évangile aussi bien parmi les Juifs que parmi les païens (v. 19s), ce qui déclenche une nouvelle crise. Cette fois-ci, les chefs de l’Église de Jérusalem ne doivent pas seulement faire face à la conversion d’un individu ou de toute une famille à la foi chrétienne, mais à celle d’une Église entière qui est majoritairement d’origine païenne. Ils font preuve d’une grande sagesse. L’homme qu’ils dépêchent à Antioche, Barnabas, ne semble pas avoir une grande acuité théologique. Il voit cependant dans cette œuvre la marque de l’Esprit et encourage promptement les croyants à persévérer dans la fidélité à Dieu. Il ne tarde d’ailleurs pas à faire chercher le meilleur docteur de la Bible qu’il connaisse pour enseigner une Église multiraciale comme celle d’Antioche (v. 25-26). C’est ainsi que Saul de Tarse entre en contact avec cette grande Église.

Actes 11

111 Liban, ouvre tes portes,2 Gémis, cyprès, car le cèdre est tombé,3 Les bergers poussent des hurlements,4 Voici ce que dit l'Eternel, mon Dieu: «Prends soin des brebis destinées à l'abattoir.5 Ceux qui les achètent les égorgent impunément, et celui qui les vend dit: ‘Béni soit l'Eternel, car je m'enrichis!’ Leurs propres bergers n'ont pas pitié d'elles.6 Non, je n'aurai plus pitié des habitants du pays, déclare l'Eternel. En effet, je livre les hommes aux mains les uns des autres et aux mains de leur roi; ils dévasteront le pays, et je ne délivrerai personne de leurs mains.»7 Alors je me suis mis à prendre soin des brebis destinées à l'abattoir, certainement les plus misérables du troupeau. J'ai pris deux houlettes. J'ai appelé l'une Grâce et l'autre Union, et j'ai pris soin des brebis.8 J'ai fait disparaître les trois bergers en un mois, mais j'ai perdu patience avec elles, et elles-mêmes en ont eu assez de moi.9 Alors j'ai déclaré: «Je ne prendrai plus soin de vous. Que celle qui va mourir meure, que celle qui va disparaître disparaisse et que celles qui restent se dévorent les unes les autres!»10 J'ai pris ma houlette Grâce et je l'ai brisée pour rompre mon alliance, celle que j'avais conclue avec tous les peuples.11 Elle a été rompue ce jour-là, et les plus misérables des brebis qui m'observaient ont reconnu que c'était une parole de l'Eternel.12 Je leur ai dit: «Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire, sinon, ne le donnez pas.» Alors ils ont pesé pour mon salaire 30 pièces d'argent.13 L'Eternel m'a dit: «Jette-le au potier, *ce prix magnifique auquel ils m'ont estimé!» J'ai donc pris les 30 pièces d'argent et je les ai jetées dans la maison de l'Eternel pour le potier11.13 Ce prix… potier: cité en Matthieu 27.9-10..14 Puis j'ai brisé ma seconde houlette, Union, pour rompre la fraternité entre Juda et Israël.15 L'Eternel m'a dit: «Prends encore l'équipement d'un berger fou!16 En effet, je fais surgir dans le pays un berger qui ne s'occupera pas des brebis disparues. Il n'ira pas à la recherche des plus jeunes, il ne soignera pas les blessées, il ne nourrira pas les bien portantes, mais il mangera la viande des plus grasses et arrachera leurs sabots.17 Malheur au berger indigne qui abandonne ses brebis! Que l'épée déchire son bras et crève son œil droit! Que son bras se dessèche et que son œil droit soit perdu!»

Jérémie 20

201 Pashhur, fils d'Immer, prêtre et inspecteur en chef dans la maison de l'Eternel, entendit Jérémie prophétiser cela.2 Il frappa alors le prophète Jérémie et le mit en prison à la porte supérieure de Benjamin, dans la maison de l'Eternel.3 Le lendemain, Pashhur fit sortir Jérémie de prison. Jérémie lui dit: «Ce n'est plus par le nom de Pashhur que l'Eternel t'appelle, mais par celui de Magor-Missabib,4 car voici ce que dit l'Eternel: ‘Je vais te livrer à la terreur, toi et tous tes amis. Ils tomberont sous les coups d'épée de leurs ennemis, et tes yeux le verront. Je livrerai aussi tout Juda entre les mains du roi de Babylone: il les emmènera prisonniers à Babylone et les frappera avec l'épée.5 Je livrerai toutes les richesses de cette ville, tout ce qu'elle a mis en réserve, tout ce qu'elle a de précieux, tous les trésors des rois de Juda, je livrerai tout à leurs ennemis. Ils pilleront, enlèveront et transporteront tout à Babylone.6 Et toi, Pashhur, tu partiras en exil avec tous ceux qui habitent chez toi. Tu iras à Babylone et c'est là que tu mourras, c'est là que tu seras enterré, toi et tous tes amis auxquels tu as prophétisé des faussetés.’7 »Tu m'as persuadé, Eternel, et je me suis laissé persuader.8 En effet, chaque fois que je parle, il faut que je crie,9 »Si je dis: ‘Je ne ferai plus mention de lui,10 En effet, j'entends les calomnies de plusieurs,11 »Cependant, l'Eternel est avec moi, pareil à un héros redoutable.12 L'Eternel, le maître de l'univers, met le juste à l'épreuve,13 Chantez en l'honneur de l'Eternel, louez l'Eternel!14 »Maudit soit le jour où je suis né!15 Maudit soit l'homme qui a annoncé à mon père:16 Que cet homme soit pareil aux villes17 parce qu'il ne m'a pas fait mourir dans le ventre de ma mère.18 Pourquoi suis-je sorti du ventre maternel,

Juges 7

71 Jerubbaal, c'est-à-dire Gédéon, et tout le peuple qui était avec lui se levèrent de bon matin et installèrent leur camp près de la source de Harod. Le camp de Madian se trouvait au nord de Gédéon, vers la colline de Moré, dans la vallée.2 L'Eternel dit à Gédéon: «Le peuple que tu as avec toi est trop nombreux pour que je livre Madian entre ses mains. Il pourrait en tirer gloire à mes dépens et dire: ‘C'est ma main qui m'a délivré.’3 Proclame donc le message suivant aux oreilles du peuple: ‘Que celui qui a peur et tremble retourne chez lui et quitte la région montagneuse de Galaad.’» Il y eut 22'000 hommes du peuple qui retournèrent chez eux et il en resta 10'000.4 L'Eternel dit à Gédéon: «Le peuple est encore trop nombreux. Fais-les descendre au bord de l'eau et là je ferai pour toi un tri parmi eux. Celui à propos duquel je te dirai: ‘Que celui-ci aille avec toi’ ira avec toi. Et celui à propos duquel je te dirai: ‘Que celui-ci n'aille pas avec toi’ n'ira pas avec toi.»5 Gédéon fit descendre le peuple au bord de l'eau et l'Eternel dit à Gédéon: «Tous ceux qui laperont l'eau avec la langue comme le ferait un chien, tu les sépareras de tous ceux qui se mettront à genoux pour boire.»6 Ceux qui lapèrent l'eau en la portant à la bouche avec leur main furent au nombre de 300, et tout le reste du peuple se mit à genoux pour boire.7 L'Eternel dit alors à Gédéon: «C'est par les 300 hommes qui ont lapé l'eau que je vous sauverai et que je livrerai Madian entre tes mains. Que tout le reste du peuple reparte, chacun chez soi.»8 On prit les provisions et les trompettes du peuple, puis Gédéon renvoya tous les hommes d'Israël chez eux, en gardant seulement les 300 hommes. Le camp de Madian se trouvait au-dessous de lui dans la vallée.9 L'Eternel dit à Gédéon pendant la nuit: «Lève-toi, descends au camp des Madianites, car je l'ai livré entre tes mains.10 Si tu as peur d'y descendre, vas-y avec ton serviteur Pura.11 Tu écouteras ce qu'ils diront et après cela tes mains seront fortifiées. Descends donc au camp.» Gédéon descendit avec son serviteur Pura jusqu'aux avant-postes du camp.12 Les Madianites, les Amalécites et tous les nomades de l'est étaient dispersés dans la vallée comme un essaim de sauterelles, et leurs chameaux étaient innombrables, comme le sable qui est au bord de la mer.13 Lorsque Gédéon arriva, un homme était en train de raconter un rêve à son camarade. Il disait: «J'ai fait un rêve. J'y voyais un gâteau de pain d'orge rouler dans le camp de Madian. Il est venu heurter la tente et elle est tombée. Il l'a retournée sens dessus dessous, elle a été démolie.»14 Son camarade répondit: «Ce n'est rien d'autre que l'épée de Gédéon, fils de Joas, l'Israélite. Dieu a livré entre ses mains Madian et tout le camp.»15 Lorsque Gédéon eut entendu le récit du rêve et son explication, il se prosterna, revint au camp d'Israël et dit: «Levez-vous, car l'Eternel a livré le camp de Madian entre vos mains.»16 Il répartit les 300 hommes en 3 groupes et leur remit à tous des trompettes ainsi que des cruches vides, avec des torches dans les cruches.17 Il leur dit: «Vous me regarderez et vous ferez comme moi. Dès que je serai arrivé aux abords du camp, vous ferez ce que je ferai.18 Quand je sonnerai de la trompette, ainsi que tous ceux qui seront avec moi, vous sonnerez aussi de la trompette tout autour du camp et vous direz: ‘Pour l'Eternel et pour Gédéon!’»19 Gédéon et les 100 hommes qui l'accompagnaient arrivèrent aux abords du camp peu avant minuit, alors qu'on venait de remplacer les gardes. Ils sonnèrent de la trompette et brisèrent les cruches qu'ils avaient à la main.20 Les trois groupes sonnèrent de la trompette et brisèrent les cruches. Prenant de la main gauche les torches et de la main droite les trompettes dont ils devaient sonner, ils s'écrièrent: «A vos épées pour l'Eternel et pour Gédéon!»21 tout en restant chacun à sa place autour du camp. Le camp tout entier se mit à courir, à pousser des cris et à prendre la fuite.22 Les 300 hommes sonnèrent une nouvelle fois de la trompette et, dans tout le camp, l'Eternel fit en sorte que les hommes tournent l'épée les uns contre les autres. Les hommes du camp s'enfuirent jusqu'à Beth-Shitta vers Tseréra et jusqu'aux abords d'Abel-Mehola, près de Tabbath.23 Les hommes d'Israël, les hommes des tribus de Nephthali, d'Aser et de tout Manassé, se rassemblèrent et poursuivirent les Madianites.24 Gédéon envoya des messagers dans toute la région montagneuse d'Ephraïm pour dire: «Descendez à la rencontre des Madianites et coupez-leur le passage de l'eau jusqu'à Beth-Bara, tout le long du Jourdain.» Tous les hommes d'Ephraïm se rassemblèrent, et ils s'emparèrent des gués du Jourdain jusqu'à Beth-Bara.25 Ils capturèrent deux chefs de Madian appelés Oreb et Zeeb. Ils tuèrent Oreb au rocher d'Oreb, et Zeeb au pressoir de Zeeb. Ils poursuivirent les Madianites et ils apportèrent la tête d'Oreb et de Zeeb à Gédéon de l'autre côté du Jourdain.

Marc 6

61 Jésus partit de là et se rendit dans sa patrie. Ses disciples le suivirent.2 Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Beaucoup de gens l'entendirent; ils étaient étonnés et disaient: «D'où cela lui vient-il? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée? Et comment de tels miracles se font-ils par son intermédiaire?3 N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous?» Et il représentait un obstacle pour eux.4 Mais Jésus leur dit: «Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents et dans sa famille.»5 Il ne put faire là aucun miracle, si ce n'est qu'il guérit quelques malades en posant les mains sur eux.6 Et il s'étonnait de leur incrédulité.7 Alors il appela les douze et commença à les envoyer deux à deux, et il leur donna autorité sur les esprits impurs.8 Il leur recommanda de ne rien prendre pour le voyage, sauf un bâton, de n'avoir ni pain, ni sac, ni argent dans la ceinture,9 de chausser des sandales et de ne pas mettre deux chemises.10 Puis il leur dit: «Si quelque part vous entrez dans une maison, restez-y jusqu'à votre départ.11 Et si, dans une ville, les gens ne vous accueillent pas et ne vous écoutent pas, retirez-vous de là et secouez la poussière de vos pieds6.11 Secouez… pieds: les Juifs avaient l'habitude de secouer la poussière de leurs pieds en quittant une ville non juive; ils exprimaient ainsi leur séparation d'avec ceux qui n'adoraient pas le vrai Dieu. en témoignage contre eux. [Je vous le dis en vérité, le jour du jugement, Sodome et Gomorrhe seront traitées moins sévèrement que cette ville-là.]»12 Ils partirent et prêchèrent en appelant chacun à changer d'attitude.13 Ils chassaient beaucoup de démons, appliquaient de l'huile à beaucoup de malades et les guérissaient.14 Le roi Hérode entendit parler de Jésus, car son nom était devenu célèbre. Il disait: «Jean-Baptiste est ressuscité, et c'est pour cela qu'il a le pouvoir de faire des miracles.»15 D'autres disaient: «C'est Elie.» Et d'autres disaient: «C'est un prophète comme l'un de nos prophètes.»16 Mais Hérode, en apprenant cela, disait: «Ce Jean que j'ai fait décapiter, c'est lui, il est ressuscité.»17 En effet, Hérode lui-même avait fait arrêter Jean et l'avait fait enchaîner en prison à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe, qu'il avait épousée,18 car Jean lui disait: «Il ne t'est pas permis d'avoir pour femme l'épouse de ton frère.»19 Furieuse contre Jean, Hérodiade voulait le faire mourir, mais elle ne le pouvait pas,20 car Hérode redoutait Jean, sachant que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait. Après l'avoir entendu, il était souvent perplexe, et c'était avec plaisir qu'il l'écoutait.21 Cependant, un jour propice arriva lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un festin à ses grands, aux chefs militaires et aux personnalités de la Galilée.22 La fille d'Hérodiade entra dans la salle, elle dansa et plut à Hérode et à ses invités. Le roi dit à la jeune fille: «Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai.»23 Il ajouta avec serment: «Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'était la moitié de mon royaume.»24 Elle sortit et dit à sa mère: «Que demanderai-je?» Sa mère répondit: «La tête de Jean-Baptiste.»25 Elle s'empressa aussitôt de rentrer vers le roi et lui fit cette demande: «Je veux que tu me donnes à l'instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste.»26 Le roi fut attristé, mais, à cause de ses serments et des invités, il ne voulut pas refuser.27 Il envoya sur-le-champ un garde, avec ordre d'apporter la tête de Jean-Baptiste. Le garde alla décapiter Jean dans la prison28 et apporta la tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille et la jeune fille la donna à sa mère.29 Quand les disciples de Jean apprirent cette nouvelle, ils vinrent prendre son corps et le mirent dans un tombeau.30 Les apôtres se rassemblèrent autour de Jésus et lui racontèrent tout ce qu'ils avaient fait et tout ce qu'ils avaient enseigné.31 Jésus leur dit: «Venez à l'écart dans un endroit désert et reposez-vous un peu.» En effet, il y avait beaucoup de monde qui allait et venait, et ils n'avaient même pas le temps de manger.32 Ils partirent donc dans une barque pour aller à l'écart dans un endroit désert.33 Beaucoup de gens les virent s'en aller et le reconnurent, et de toutes les villes on accourut à pied et on les devança à l'endroit où ils se rendaient.34 Quand il sortit de la barque, Jésus vit une grande foule et fut rempli de compassion pour eux, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont pas de berger6.34 Comme… berger: citation de Nombres 27.17., et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses.35 Comme l'heure était déjà bien tardive, ses disciples s'approchèrent de lui et dirent: «Cet endroit est désert, et il est déjà tard.36 Renvoie-les afin qu'ils aillent dans les campagnes et dans les villages des environs pour s'acheter du pain, car ils n'ont rien à manger.»37 Jésus leur répondit: «Donnez-leur vous-mêmes à manger!» Mais ils lui dirent: «Faut-il aller acheter des pains pour 200 pièces d'argent et leur donner à manger?»38 Il leur dit: «Combien de pains avez-vous? Allez voir.» Ils s'en assurèrent et répondirent: «Cinq, et deux poissons.»39 Alors il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte;40 ils s'assirent par rangées de 100 et de 50.41 Il prit les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux vers le ciel et prononça la prière de bénédiction. Puis il rompit les pains et les donna aux disciples afin qu'ils les distribuent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous.42 Tous mangèrent et furent rassasiés,43 et l'on emporta douze paniers pleins de morceaux de pain et de ce qui restait des poissons.44 Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de 5000 hommes.45 Aussitôt après, il obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, vers Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule.46 Quand il l'eut renvoyée, il s'en alla sur la montagne pour prier.47 Le soir venu, la barque était au milieu du lac et Jésus était seul à terre.48 Il vit qu'ils avaient beaucoup de peine à ramer, car le vent leur était contraire. Vers la fin de la nuit, il alla vers eux en marchant sur le lac, et il voulait les dépasser.49 Quand ils le virent marcher sur le lac, ils crurent que c'était un fantôme et ils poussèrent des cris,50 car ils le voyaient tous et ils étaient affolés. Jésus leur parla aussitôt et leur dit: «Rassurez-vous, c'est moi. N'ayez pas peur!»51 Puis il monta près d'eux dans la barque, et le vent tomba. Ils étaient en eux-mêmes extrêmement stupéfaits [et étonnés]52 car ils n'avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur cœur était endurci.53 Après avoir traversé le lac, ils arrivèrent dans la région de Génésareth et y abordèrent.54 Dès qu'ils furent sortis de la barque, les gens reconnurent Jésus55 et parcoururent tous les environs; ils se mirent à apporter les malades sur des brancards là où ils apprenaient sa présence.56 Partout où il arrivait, dans les villages, dans les villes ou dans les campagnes, on mettait les malades sur les places publiques et on le suppliait de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Tous ceux qui le touchaient étaient guéris.