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LE DIEU QUI SE DÉVOILE, UNE MÉDITATION QUOTIDIENNE PROPOSÉE PAR LES ÉDITIONS CLÉ
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La lecture du jour

Méditation: Romains 4

Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Genèse 33 ; Marc 4 ; Esther 9 – 10 ; Romains 4

Chaque culture jette un regard différent sur l’Histoire. Je ne veux pas simplement dire qu’elle interprète différemment le même événement passé (bien que ce soit souvent le cas), mais aussi que la compréhension de ce qu’est l’Histoire varie d’une culture à l’autre. Même au sein d’une même culture, il existe des notions rivales concernant le sens de l’Histoire.

Cette question est devenue plus complexe au cours des quelques décennies passées à cause des progrès du postmodernisme et de ses idées novatrices concernant la définition de l’Histoire. Malgré l’importance du débat, je me contenterai d’en brosser les grandes lignes.

De nombreux Grecs anciens pensaient que l’Histoire se déroulait de façon circulaire. Ils n’entendaient pas par là que chaque cycle se répète exactement de la même façon, mais qu’il existe une répétition infinie de modèles, sans point culminant final, sans telos. Beaucoup d’adeptes du naturalisme contemporain pensent que notre soleil finira par s’éteindre et que la vie sur terre aura une fin. Certains estiment que l’univers lui-même finira par s’adapter à une quantité plus ou moins constante d’énergie et mourra. Pour d’autres, il rajeunira en sombrant dans le néant et en explosant à nouveau pour recommencer un cycle à peu près semblable au présent. Les universitaires qui étudient l’Histoire ne s’intéressent cependant pas aux événements à cette échelle. L’Histoire, qu’elle concerne ce qui s’est passé ou la reconstruction que nous en avons faite, couvre la période de l’écriture. Tout ce qui existait avant est « préhistorique ».

La Bible a ses propres perspectives de l’Histoire, et elle est intraitable sur certaines d’entre elles. Si nous les perdons de vue ou si nous les nions, nous ne pouvons plus comprendre la Bible selon ses propres termes. Il est vrai qu’elle relate parfois l’Histoire passée sous forme de parabole (voir 2 Samuel 11 ; 12), ou de façon extrêmement condensée (comme dans Actes 7), ou encore sous forme poétique (Psaumes 78). Mais le plus important est que nous ne pouvons pas comprendre la Bible correctement si nous n’en saisissons pas plusieurs éléments clés. Sur une grande échelle, l’Histoire commence à la création et s’achève au telos suprême, le jugement final et la mise en place de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre. Nous ne tournons pas en rond. Dans Galates 3 (voir la méditation du 27 septembre dans le volume 1), Paul articule son raisonnement autour du fait que la loi de Moïse est venue après la promesse faite à Abraham. Parallèlement (Romains 4), la foi d’Abraham lui a été comptée comme justice avant qu’il ne soit circoncis ; la circoncision ne peut donc pas être une condition de la justice. Dans la notion sémitique de filiation, Abraham devient le père de tous ceux qui croient, qu’ils soient circoncis ou non (v. 1-12). C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre la relation d’Abraham à la loi de Moïse (v. 13-17). L’ordre des événements de l’histoire biblique est fondamental.

Méditation: Marc 4

Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Genèse 33; Marc 4; Esther 9 – 10; Romains 4

Il vaudrait mieux intituler la parabole dite du semeur (Marc 4.1-20) la parabole des sols, car la variable qui lui donne vie et profondeur, ce sont les différentes natures de sols dans lesquels le semeur jette la semence.

Comme Jésus interprète lui-même l’histoire qu’il raconte, nous n’avons aucun doute quant à ce qui est important. La semence, c’est la « parole », plus précisément la Parole de Dieu, qui équivaut à l’Évangile, la Bonne Nouvelle du royaume. Comme le fermier d’autrefois qui jetait la semence par pleines poignées sur la terre, la parole se répand partout. Inévitablement, une partie tombe sur des endroits qui, pour une raison ou une autre, lui sont peu propices. C’est le cas du sentier que foulent les passants, où les oiseaux viennent la prendre avant qu’elle ait eu le temps de prendre racine, et la mangent; ou des endroits où elle pousse à l’ombre des buissons épineux qui l’étouffent et l’empêchent de se développer; ou encore les endroits où la couche de terre arable est tellement mince que la semence ne peut plonger ses racines assez profondément pour puiser l’humidité nécessaire à sa croissance. Les parallèles avec la manière d’écouter sont évidents. Certaines personnes sont endurcies et n’offrent aucun accès à la parole; d’autres sont vite distraites par les sources d’amusement que Satan propose; d’autres constatent que les soucis et les richesses suppriment tout intérêt aux choses spirituelles; d’autres encore entendent la parole avec joie et semblent annoncer une belle récolte, mais la parole ne pénètre jamais assez profondément en eux pour que la vie spirituelle soit nourrie. Mais remercions Dieu pour le terrain qui produit du fruit et parfois du fruit abondant.

Jusque-là tout est bien clair. Pourtant, deux autres traits de la parabole méritent réflexion.

1° Comme beaucoup d’autres paraboles, celle-ci corrige l’idée très répandue que la venue du Messie allait s’accompagner d’un changement radical: ce qui est coupable et sale serait condamné, et ce qui est juste et propre entrerait dans un règne transformé. Voilà comment les hommes s’imaginaient l’instauration du royaume. Or, Jésus décrit l’inauguration du royaume de manière légèrement différente. Dans la parabole de la graine de moutarde (v. 30-32), par exemple, il compare le royaume à un arbre qui commence très petitement pour atteindre une taille importante; il est question de crois- sance, non d’une apothéose spectaculaire. La même leçon se dégage de la parabole du semeur: actuellement, la parole est répandue abondamment et les gens la reçoivent de différentes manières et avec des rendements très divers.

2° La vie ne prend pas racine et ne porte pas du fruit forcément chez tous ceux qui manifestent les premiers signes du royaume. Cette vérité mérite d’être méditée et requiert un sérieux examen de soi.

Marc 4

41 Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord du lac. La foule se rassembla autour de lui, si nombreuse qu'il monta dans une barque où il s'assit, sur le lac. Toute la foule était à terre sur le rivage.2 Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles. Il leur disait dans son enseignement:3 «Ecoutez! Un semeur sortit pour semer.4 Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin; les oiseaux vinrent et la mangèrent.5 Une autre partie tomba dans un sol pierreux, où elle n'avait pas beaucoup de terre; elle leva aussitôt, parce qu'elle ne trouva pas un terrain profond,6 mais quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines.7 Une autre partie tomba parmi les ronces; les ronces poussèrent et l'étouffèrent, et elle ne donna pas de fruit.8 Une autre partie tomba dans la bonne terre; elle donna du fruit qui montait et se développait, avec un rapport de 30, 60 ou 100 pour 1.»9 Puis il dit: «Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.»10 Lorsqu'il fut seul avec eux, ceux qui l'entouraient avec les douze l'interrogèrent sur cette parabole.11 Il leur dit: «C'est à vous qu'il a été donné de connaître le mystère du royaume de Dieu, mais pour ceux qui sont à l'extérieur tout est présenté en paraboles,12 afin qu'en regardant ils regardent et ne voient pas, et qu'en entendant ils entendent et ne comprennent pas, de peur qu'ils ne se convertissent et que leurs péchés ne soient pardonnés4.12 Afin qu'en… pardonnés: citation d'Esaïe 6.9-10..»13 Il leur dit encore: «Vous ne comprenez pas cette parabole? Comment donc comprendrez-vous toutes les autres?14 Le semeur sème la parole.15 Certains sont le long du chemin où la parole est semée: dès qu'ils l'ont entendue, Satan vient et enlève la parole qui a été semée en eux.16 De même, d'autres reçoivent la semence dans un sol pierreux: quand ils entendent la parole, ils l'acceptent aussitôt avec joie,17 mais ils n'ont pas de racines en eux-mêmes, ils sont les hommes d'un moment et, dès que surviennent les difficultés ou la persécution à cause de la parole, ils trébuchent.18 D'autres encore reçoivent la semence parmi les ronces: ils entendent la parole,19 mais les préoccupations de ce monde, l'attrait trompeur des richesses et les passions en tout genre pénètrent en eux, étouffent la parole et la rendent infructueuse.20 D'autres enfin reçoivent la semence dans la bonne terre: ce sont ceux qui entendent la parole, l'accueillent et portent du fruit, avec un rapport de 30, 60 ou 100 pour 1.»21 Il leur dit encore: «Apporte-t-on la lampe pour la mettre sous un seau ou sous le lit? N'est-ce pas pour la mettre sur son support?22 Il n'y a en effet rien de caché qui ne doive être mis en lumière, rien de secret qui ne doive être mis au jour.23 Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende.»24 Il leur dit encore: «Prêtez bien attention à ce que vous entendez. On utilisera pour vous la même mesure que celle dont vous vous serez servis, et on y ajoutera pour vous [qui écoutez].25 En effet, on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il a.»26 Il dit encore: «Voici à quoi ressemble le royaume de Dieu. Il est semblable à un homme qui jette de la semence en terre;27 qu'il dorme ou qu'il reste éveillé, nuit et jour la semence germe et pousse sans qu'il sache comment.28 [En effet,] d'elle-même la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin le grain tout formé dans l'épi,29 et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car c'est le moment de la moisson.»30 Il dit encore: «A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu ou par quelle parabole le représenterons-nous?31 Il est comme une graine de moutarde: lorsqu'on la sème en terre, c'est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre.32 Mais lorsqu'elle a été semée, elle monte, devient plus grande que tous les légumes et développe de grandes branches, de sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre.»33 C'est par beaucoup de paraboles de ce genre qu'il leur annonçait la parole, dans la mesure où ils étaient capables de l'entendre.34 Il ne leur parlait pas sans parabole, mais en privé il expliquait tout à ses disciples.35 Ce jour-là, le soir venu, Jésus leur dit: «Passons sur l'autre rive.»36 Après avoir renvoyé la foule, ils l'emmenèrent dans la barque où il se trouvait; il y avait aussi d'autres barques avec lui.37 Un vent violent s'éleva et les vagues se jetaient sur la barque, au point qu'elle se remplissait déjà.38 Et lui, il dormait à l'arrière sur le coussin. Ils le réveillèrent et lui dirent: «Maître, cela ne te fait rien que nous soyons en train de mourir?»39 Il se réveilla, menaça le vent et dit à la mer: «Silence! Tais-toi!» Le vent tomba et il y eut un grand calme.40 Puis il leur dit: «Pourquoi êtes-vous si craintifs? Comment se fait-il que vous n'ayez pas de foi?»41 Ils furent saisis d'une grande frayeur et ils se disaient les uns aux autres: «Qui est donc cet homme? Même le vent et la mer lui obéissent!»

Romains 4

41 Que dirons-nous donc d'Abraham, notre ancêtre? Qu'a-t-il obtenu par ses propres efforts?2 Si Abraham a été considéré comme juste sur la base de ses œuvres, il a de quoi se montrer fier, mais non devant Dieu.3 En effet, que dit l'Ecriture? Abraham a eu confiance en Dieu et cela lui a été compté comme justice.4.3 Abraham… justice: citation de Genèse 15.6.4 Or, si quelqu'un accomplit quelque chose, le salaire est porté à son compte non comme une grâce, mais comme un dû.5 Par contre, si quelqu'un ne fait rien mais croit en celui qui déclare juste l'impie, sa foi lui est comptée comme justice.6 De même, David exprime le bonheur de l'homme à qui Dieu attribue la justice sans les œuvres:7 Heureux ceux dont les fautes sont pardonnées et dont les péchés sont couverts,8 heureux l'homme à qui le Seigneur ne tient pas compte de son péché!4.7-8 Heureux ceux… péché: citation du Psaume 32.1-2.9 Ce bonheur n'est-il que pour les circoncis, ou bien est-il également pour les incirconcis? En effet, nous disons que la foi d'Abraham lui a été comptée comme justice4.9 Foi… justice: reprise de la citation de Genèse 15.6 (voir verset 3)..10 Quand donc a-t-elle été portée à son compte? Etait-ce après ou avant sa circoncision? Ce n'était pas après sa circoncision, mais bien alors qu'il était incirconcis.11 Et il a reçu le signe de la circoncision comme le gage de la justice qu'il avait obtenue par la foi alors qu'il était incirconcis. Il est ainsi le père de tous les incirconcis qui croient, afin que la justice soit aussi portée à leur compte.12 Il est aussi le père des circoncis qui ne se contentent pas d'être circoncis mais qui marchent aussi sur les traces de la foi de notre ancêtre Abraham quand il était encore incirconcis.13 En effet, ce n'est pas par la loi que la promesse de recevoir le monde en héritage a été faite à Abraham ou à sa descendance, mais c'est par la justice de la foi,14 car si l'on devient héritier par la loi, la foi est dépourvue de sens et la promesse4.14 La promesse: c'est-à-dire la promesse de Dieu. sans effets.15 En fait, la loi produit la colère de Dieu, puisque là où il n'y a pas de loi, il n'y a pas non plus de transgression.16 C'est donc par la foi que l'on devient héritier, pour que ce soit par grâce et que la promesse soit assurée à toute la descendance, non seulement à celle qui dépend de la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham. En effet, Abraham est notre père à tous, comme cela est d'ailleurs écrit:17 Je t'ai établi père d'un grand nombre de nations.4.17 Je t'ai établi… nations: citation de Genèse 17.5. Il est notre père devant le Dieu en qui il a cru, le Dieu qui donne la vie aux morts et appelle ce qui n'existe pas à l'existence.18 Espérant contre toute espérance, Abraham a cru et est ainsi devenu le père d'un grand nombre de nations, conformément à ce qui lui avait été dit: Telle sera ta descendance.4.18 Telle sera ta descendance: citation de Genèse 15.5.19 Sans faiblir dans la foi, il n'a pas considéré que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de 100 ans, ni que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants.20 Il n'a pas douté, par incrédulité, de la promesse de Dieu, mais il a été fortifié par la foi et il a rendu gloire à Dieu,21 car il avait la pleine conviction que ce que Dieu promet, il peut aussi l'accomplir.22 C'est pourquoi cela lui a été compté comme justice4.22 Cela… justice: reprise de la citation de Genèse 15.6 (voir verset 3)..23 Or ce n'est pas pour lui seulement qu'il est écrit que la foi a été portée à son compte,24 mais c'est aussi pour nous. Elle sera portée à notre compte, puisque nous croyons en celui qui a ressuscité Jésus notre Seigneur,25 lui qui a été donné à cause de nos fautes et qui est ressuscité à cause de notre justification.

Genèse 33

331 Jacob leva les yeux et regarda. Il constata qu'Esaü arrivait avec 400 hommes. Il répartit les enfants entre Léa, Rachel et les deux servantes.2 Il plaça en tête les servantes avec leurs enfants, puis Léa avec ses enfants, enfin Rachel avec Joseph.3 Lui-même passa devant eux et il se prosterna à terre sept fois, jusqu'à ce qu'il soit près de son frère.4 Esaü courut à sa rencontre, l'étreignit, se jeta à son cou et l'embrassa. Et ils pleurèrent.5 Esaü leva les yeux, vit les femmes et les enfants et demanda: «Qui sont ceux-là pour toi?» Jacob répondit: «Ce sont les enfants que Dieu a accordés à ton serviteur.»6 Les servantes s'approchèrent, elles et leurs enfants, et se prosternèrent.7 Léa et ses enfants s'approchèrent aussi et se prosternèrent. Ensuite Joseph et Rachel s'approchèrent et se prosternèrent.8 Esaü demanda: «A quoi destines-tu tout le camp que j'ai rencontré?» Jacob répondit: «A trouver grâce aux yeux de mon seigneur.»9 Esaü dit: «Je suis dans l'abondance, mon frère. Garde ce qui t'appartient.»10 Jacob répondit: «Non, je t'en prie, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, accepte ce cadeau de ma part! En effet, je t'ai regardé comme on regarde Dieu et tu m'as accueilli favorablement.11 Accepte donc mon cadeau qui t'a été offert, puisque Dieu m'a comblé de grâces: je ne manque de rien.» Jacob insista auprès d'Esaü et celui-ci accepta.12 Esaü dit: «Partons, mettons-nous en route. Je marcherai devant toi.»13 Jacob lui répondit: «Mon seigneur sait que les enfants sont fragiles et que j'ai des brebis et des vaches qui allaitent. Si l'on forçait leur marche un seul jour, tout le troupeau mourrait.14 Que mon seigneur prenne les devants sur son serviteur! De mon côté, je suivrai lentement, au pas du troupeau qui me précédera et au pas des enfants, jusqu'à ce que j'arrive chez mon seigneur à Séir.»15 Esaü dit: «Je veux au moins laisser une partie de mes hommes avec toi.» Jacob répondit: «Pourquoi cela? Je veux seulement trouver grâce aux yeux de mon seigneur!»16 Le même jour, Esaü reprit le chemin de Séir.17 Quant à Jacob, il partit pour Succoth. Il se construisit une maison et fit des cabanes pour ses troupeaux. Voilà pourquoi l'on a appelé cet endroit Succoth.18 A son retour de Paddan-Aram, Jacob arriva sans encombre à la ville de Sichem, dans le pays de Canaan, et il installa son camp devant la ville.19 Il acheta la portion du champ où il avait dressé sa tente aux fils de Hamor, le père de Sichem, pour 100 pièces d'argent,20 et là, il construisit un autel qu'il appela El-Elohé-Israël.

Esther 9-10

91 Le treizième jour du douzième mois, c'est-à-dire le mois d'Adar, le jour où le message du roi, qui avait valeur de loi, aurait dû entrer en vigueur, le jour où les ennemis des Juifs avaient espéré dominer sur eux, ce fut le contraire qui arriva: ce fut au tour des Juifs de dominer ceux qui les détestaient.2 Ils se rassemblèrent dans leurs villes respectives, dans toutes les provinces du roi Assuérus, pour porter la main contre ceux qui leur voulaient du mal. Personne ne leur opposa de résistance, tant les autres peuples avaient peur d'eux.3 De plus, tous les chefs de province, les satrapes, les gouverneurs et les fonctionnaires du roi soutenaient les Juifs, tant ils avaient peur de Mardochée.4 En effet, celui-ci jouait un rôle important au palais et sa réputation atteignait toutes les provinces car il exerçait une influence grandissante.5 Les Juifs frappèrent tous leurs ennemis à coups d'épée, les tuant et les faisant disparaître. Ils traitèrent selon leur bon plaisir ceux qui les détestaient.6 A Suse, la capitale, ils tuèrent et firent disparaître 500 hommes,7 sans compter Parshandatha, Dalphon, Aspatha,8 Poratha, Adalia, Aridatha,9 Parmashtha, Arizaï, Aridaï et Vajezatha,10 les dix fils d'Haman, fils d'Hammedatha, l'adversaire des Juifs. En revanche, ils ne se livrèrent à aucun pillage.11 Le jour même, le nombre de personnes tuées à Suse, la capitale, fut communiqué au roi,12 et celui-ci dit à la reine Esther: «A Suse, la capitale, les Juifs ont tué et fait disparaître 500 hommes, sans compter les dix fils d'Haman. Qu'auront-ils fait dans le reste de mes provinces? Cependant, quel est l'objet de ta demande? Il te sera accordé. Que désires-tu encore? Tu l'obtiendras.»13 Esther répondit: «Si tu le juges bon, il faudrait autoriser les Juifs de Suse à agir demain encore conformément à la loi en vigueur aujourd'hui et pendre le corps des dix fils d'Haman à une potence.»14 Le roi ordonna d'agir de cette manière.15 de plus, les Juifs de Suse se rassemblèrent de nouveau le quatorzième jour du mois d'Adar et tuèrent 300 hommes à Suse. En revanche, ils ne se livrèrent à aucun pillage.16 Quant au reste des Juifs, ceux qui se trouvaient dans les autres provinces du roi, ils se rassemblèrent pour défendre leur vie et obtenir le repos vis-à-vis de leurs ennemis. Ils tuèrent 75'000 personnes parmi ceux qui les détestaient. En revanche, ils ne se livrèrent à aucun pillage.17 Ils firent cela le treizième jour du mois d'Adar et se reposèrent le quatorzième, et ils en firent un jour réservé aux banquets et à la joie.18 De leur côté, les Juifs de Suse s'étaient rassemblés les treizième et quatorzième jours et se reposèrent le quinzième; c'est donc ce jour-là qu'ils réservèrent aux banquets et à la joie.19 Voilà pourquoi pour les Juifs de la campagne, ceux qui habitent des villes dépourvues de murailles, c'est le quatorzième jour du mois d'Adar qui est un jour réservé à la joie, aux banquets et à la fête, où l'on s'envoie des cadeaux les uns aux autres.20 Mardochée enregistra ces événements par écrit et envoya des lettres à tous les Juifs installés dans toutes les provinces du roi Assuérus, qu'ils soient près ou loin.21 Il leur prescrivait de célébrer chaque année les quatorzième et quinzième jours du mois d'Adar.22 En effet, c'étaient les jours où les Juifs avaient obtenu le repos vis-à-vis de leurs ennemis, le mois où leur tristesse avait été transformée en joie et leur deuil en fête. Ils devaient donc faire de ces jours des jours réservés aux banquets et à la joie, où l'on s'envoie des cadeaux les uns aux autres et où l'on fait des offrandes aux pauvres.23 Les Juifs s'engagèrent à poursuivre ce qu'ils avaient déjà commencé de faire et ce que Mardochée leur avait prescrit.24 En effet, Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite qui était l'adversaire de tous les Juifs, avait projeté de les faire disparaître et il avait jeté le «pour», c'est-à-dire le sort, en vue de semer le trouble parmi eux et de les faire disparaître.25 Cependant, Esther s'était présentée devant le roi, et celui-ci avait ordonné par écrit de faire retomber sur la tête d'Haman le funeste projet qu'il avait formé contre les Juifs et de le pendre à une potence, ainsi que ses fils.26 Voilà pourquoi on appela ces jours Pourim, d'après le mot «pour». Voilà pourquoi aussi, en s'appuyant sur toutes les instructions de cette lettre, sur ce qu'ils avaient eux-mêmes vu et sur ce qui leur était arrivé,27 les Juifs prirent l'engagement irrévocable pour eux, pour leur descendance et pour tous ceux qui se joindraient à eux, de célébrer ces deux jours en respectant ce qui était prescrit et la date fixée, et ce chaque année,28 de garder le souvenir de ces jours et les célébrer de génération en génération dans chaque famille, dans chaque province et dans chaque ville, et de ne jamais laisser ces jours de Pourim disparaître du milieu des Juifs ni leur souvenir s'effacer parmi leurs descendants.29 La reine Esther, fille d'Abichaïl, et le Juif Mardochée écrivirent une seconde fois, avec toute l'autorité qui était la leur, pour confirmer la lettre relative aux Pourim.30 On envoya des lettres à tous les Juifs, dans les 127 provinces du roi Assuérus. Porteuses d'un message de paix et de vérité,31 elles confirmaient la date fixée pour les jours de Pourim par le Juif Mardochée et la reine Esther, mais aussi par les Juifs eux-mêmes, pour eux et leur descendance et contenaient les instructions relatives aux jeûnes et aux cris qui les accompagnaient.32 Ainsi, l'ordre d'Esther confirma ces instructions relatives aux Pourim et il fut enregistré par écrit dans un livre.


101 Le roi Assuérus soumit à la corvée aussi bien la partie continentale du pays que les îles.2 Tout ce qu'il a accompli par sa puissance et sa force, ainsi que les détails sur le rôle important qu'il a accordé à Mardochée, cela est décrit dans les annales des rois des Mèdes et des Perses.3 En effet, le Juif Mardochée était l'adjoint du roi Assuérus. Il jouait un rôle important pour les Juifs et était très apprécié de ses nombreux frères. Il recherchait le bonheur de son peuple et contribua par ses paroles au bien-être de toute sa lignée.