En général, quand on évoque 1 Timothée 2 dans les discussions contemporaines, on pense le plus souvent au passage de 2.11-15. Nous nous intéresserons aujourd’hui à des versets qui précèdent, à savoir 1 Timothée 2.1-7.
1° Il ne fait absolument aucun doute que Paul exhorte à prier pour tous ceux qui exercent l’autorité (v. 1-2). Le but premier de cette prière est que « nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et dignité » (v. 2). La souveraineté de Dieu s’étend au-delà de l’Église et englobe toutes les affaires de l’humanité. Paul sait très bien qu’une société dans laquelle l’ordre règne favorise une vie d’ordre et de discipline et donc la piété et la dignité.
2° Quand l’apôtre déclare que « cela est bon », on ne peut pas savoir d’emblée si ce qui est bon est la possibilité de mener une vie de piété ou si c’est le fait d’adresser au Tout-Puissant des prières pour les autorités. Dans le premier cas, le lien avec ce qui suit est le suivant : si nous vivons de manière pieuse et digne, notre façon de vivre témoignera auprès de notre entourage que Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (v. 4). Si la bonne chose est le fait de prier, le rapport avec ce qui suit est légèrement différent. L’apôtre déclare dans ce cas que nous devons prier pour les autorités non seulement pour que la société soit stable, mais pour qu’en fin de compte elles soient sauvées, puisque Dieu veut que tout le monde parvienne à la connaissance de la vérité.
3° Dans les deux cas, l’idée est que Dieu s’intéresse vivement à la conversion des gens de partout. Cela ne contredit nullement ce que la Bible déclare ailleurs au sujet de l’élection. Il est certain que Dieu témoigne un amour particulier à ses élus. La Bible décrit cependant Dieu comme criant en somme : « Tournez-vous vers moi ! Car je n’éprouve aucun plaisir à la mort du pécheur ». Son attitude de justice et de jugement à l’égard de ceux qui portent son image mais sont déchus, inclut également cet aspect de soupir en vue de leur salut.
4° Dans ce contexte, 1 Timothée 2.5 prend un sens précis : s’il n’y a qu’un seul Dieu, il doit être le Dieu de tous, que les êtres humains le reconnaissent comme tel ou non. Et s’il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes déchus, leur seul espoir réside dans ce médiateur unique.
5° Ce médiateur s’est donné en rançon suffisante pour les hommes et les femmes du monde entier. Il n’y a pas d’autre médiateur. Il n’est pas seulement le médiateur des Juifs. Cette vérité a été révélée « en temps voulu » (v. 6) ; elle est au cœur du message apostolique que Paul a été chargé de prêcher, en particulier aux païens.