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Ecouter les chapitres du jour avec le site Audio Bible IBG : 2 Rois 1 ; 2 Thessaloniciens 1 ; Daniel 5 ; Psaumes 110 – 111

Après la mort de Neboukadnetsar, l’Empire babylonien déclina rapidement. Par des coups d’État successifs et violents, plusieurs membres de la dynastie prirent le pouvoir. Nabonide finit par imposer une certaine stabilité, mais quelques états avaient déjà secoué le joug babylonien. Nabonide était un dilettante religieux. Il renonça au culte du dieu Merodak (la principale divinité du panthéon babylonien), mit au jour d’anciens sanctuaires enfouis et des rites oubliés, et encouragea le culte de Sin, le dielune. Il était certainement occupé à ces innovations lorsque se sont produits les événements relatés en Daniel 5. Pour s’adonner entièrement à sa passion religieuse, il avait confié les affaires de Babylone à son fils Belchatsar. Lorsque le texte parle de Neboukadnetsar comme « père » de Belchatsar (v. 2, 11, 13, 18), il faut comprendre qu’il était son ancêtre, ou encore son prédécesseur, et non son père direct. Cette façon de sauter des générations était courante dans le monde sémitique, comme le montre 2 Rois 2.12.

Le récit indique clairement que les armées perses se trouvaient à l’extérieur des murs de la ville, mais Belchatsar estimait sans doute que la cité était imprenable. Les bacchanales qu’il organisait pour assouvir ses propres appétits charnels étaient pires que des orgies. En faisant apporter les coupes en or qui avaient été prises dans le Temple de Jérusalem, le roi ne satisfaisait pas simplement un caprice. Compte tenu de la succession des récits de Daniel 4 et 5, il n’est pas difficile de voir qu’il s’agissait en fait de la répudiation de ce que Neboukadnetsar, le « père » de Belchatsar, avait appris au sujet du Dieu vivant. Peut-être Belchatsar pensait-il que Babylone était sur le déclin parce que les divinités païennes avaient été négligées. Neboukadnetsar avait appris à révérer le Dieu d’Israël ; Belchatsar était heureux de lui cracher au visage. Le roi et ses invités burent donc dans les gobelets et « louèrent les dieux d’or, d’argent, de bronze, de fer, de bois et de pierre » (v. 4). Daniel se rend compte du lien entre les deux empereurs, et cela lui donne l’occasion d’adresser un reproche cinglant au roi : Belchatsar savait ce que le « Dieu Très-Haut » avait fait à Neboukadnetsar et Daniel lui rappelle que celui-ci était revenu à son bon sens et avait reconnu que « le Dieu Très-Haut domine sur (toute) royauté humaine et qu’il y place celui qu’il veut ». Or, Belchatsar s’est « élevé contre le Seigneur des cieux » et a refusé de glorifier « le Dieu qui a dans sa main ton souffle et toutes tes voies » (v. 18-24). Belchatsar pensait à tort pouvoir ignorer ou défier le Dieu qui avait humilié Neboukadnetsar, bien plus grand que lui.

Que pouvons-nous apprendre de tout cela ? Avons-nous appris les leçons de l’Histoire, à savoir qu’on ne se moque pas impunément de Dieu et qu’on ne le défie pas ? Que nous sommes des créatures totalement dépendantes, et que si nous refusons d’admettre cette simple vérité, nos péchés sont accrus? Que Dieu peut humilier et convertir la pire des créatures, comme Neboukadnetsar, et anéantir ceux qui le défient, comme Belchatsar ?

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