Les deux lectures principales proposées pour ce dernier jour de l’année entretiennent l’espoir.
La première lecture, 2 Chroniques 36, dépeint la destruction finale de Jérusalem. Les Babyloniens rasent la ville, exilant à plus de mille kilomètres la crème de la population. Mais les derniers versets permettent une lueur d’espoir. Babylone n’aura pas le dernier mot. Quelques décennies plus tard, l’Empire perse supplante l’Empire babylonien et devient la superpuissance de l’époque. Le roi Cyrus autorise les exilés à retourner à Jérusalem et à reconstruire un nouveau Temple. L’Histoire rapporte que les Perses ont appliqué cette politique à l’égard de tous les peuples que les Babyloniens avaient déportés ; tous eurent la permission de rentrer dans leur pays. Mais le chroniqueur voit à juste titre dans cette politique la preuve suprême de la main de Dieu et l’aube d’une nouvelle étape dans l’histoire de la rédemption, une étape qui aboutira à la réalisation de toutes les promesses divines.
L’espoir dépeint dans la seconde lecture, Apocalypse 22, est d’un ordre supérieur. Les premiers versets complètent la vision d’Apocalypse 21. Les bienfaits de la consommation de toutes choses se manifestent dans les domaines suivants : l’eau de la vie coule librement du trône de Dieu et de l’Agneau ; tous les effets de la malédiction sont annulés ; le peuple de Dieu verra constamment sa face, autrement dit, vivra éternellement dans sa présence ; la nuit ne succédera plus au jour. Là encore, il s’agit davantage d’une donnée morale que d’une donnée astronomique ; il n’y aura plus de cycles de bien et de mal, de lumière et de ténèbres, car tous vivront dans la lumière de Dieu.
Compte tenu de la qualité et de la gloire absolues de cette vision chargée de symboles de la consommation de l’Histoire et du triomphe de la rédemption, le reste du chapitre est largement consacré à rassurer le lecteur sur l’entière fiabilité de cette vision, et donc de l’importance primordiale de faire partie de « ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville » (v. 14). C’est maintenant que l’être humain peut saisir cet espoir suprême ; si quelqu’un tourne le dos à Dieu ici-bas, il n’a plus aucun espoir. Il ne lui reste qu’à attendre la manifestation terrifiante de la colère divine. Nous n’en sommes pas encore là, rappelle l’auteur, mais nous nous approchons de ce jour. Quand il arrivera, ce sera trop tard.
Le Jésus ressuscité et exalté, « le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin » (v. 16), déclare solennellement : « Voici : je viens bientôt, et j’apporte avec moi ma rétribution pour rendre à chacun selon son œuvre. Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin » (v. 12-13).