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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Chroniques 34 ; Apocalypse 20 ; Malachie 2 ; Jean 19

Lors de la méditation du 9 novembre, nous avons abordé le zèle de Josias qui avait entrepris la dernière réforme de grande ampleur dans le royaume de Juda (2 Rois 22). Environ trois quarts de siècle se sont écoulés depuis la mort d’Ézéchias, cette période a majoritairement connu le règne de Manassé pendant plus d’un demi-siècle, un règne presque entièrement dévoué au paganisme. Nous allons revenir sur cet événement, mais rapporté cette fois-ci dans 2 Chroniques 34. Nous pourrons tirer des leçons supplémentaires et complémentaires.

1° La redécouverte du livre de la loi (probablement le Deutéronome) dans les ruines du Temple fait comprendre à Josias à quel point la situation du royaume de Juda est dangereuse : la colère de Dieu plane sur sa tête comme une épée de Damoclès. Josias déchire ses vêtements, se repent et ordonne des réformes. De plus, il demande à ses fonctionnaires de se renseigner auprès de la prophétesse Houlda (v. 22) pour savoir si le jugement divin est imminent et connaître son ampleur. Dieu répond que le désastre et le jugement sur Jérusalem sont inévitables : « Ainsi parle l’Éternel : Je vais faire venir un malheur sur ce lieu et sur ses habitants, selon toutes les malédictions écrites dans le livre qu’on a lu devant le roi de Juda » (v. 24). Le peuple avait pris l’habitude si ignoble et si régulière d’enfreindre l’alliance que le jugement était inéluctable. L’Éternel ajoute cependant : « Parce que ton cœur a été touché, parce que tu t’es humilié devant Dieu en entendant ses paroles contre ce lieu et contre ses habitants, parce que tu t’es humilié devant moi, parce que tu as déchiré tes vêtements et que tu as pleuré devant moi, moi aussi, j’ai entendu » (v. 27). Josias a la certitude que le désastre ne se produira pas de son vivant.

Deux leçons évidentes se dégagent de ce récit. Premièrement, il nous livre un aperçu de ce que Dieu attend de nous si nous vivons à une période de grand déclin moral et spirituel : nous n’avons pas à philosopher sur la situation, mais à nous humilier, à nous repentir sincèrement, à verser des larmes, à avoir le cœur contrit. Deuxièmement, comme c’est souvent le cas dans la Bible, parce que Dieu est lent à la colère et riche en bonté, il est plus prompt à suspendre et à repousser le jugement nécessairement réclamé par sa sainteté que nous ne le sommes à implorer son pardon.

2° Le spectacle d’un roi qui invite les anciens de Juda à assister à la lecture solennelle de l’Écriture (v. 29-31) est particulièrement émouvant. Il n’y a rien de plus urgent pour notre génération que d’écouter la Parole de Dieu ; or nous sommes à une époque où l’ignorance biblique croît à une vitesse vertigineuse. Nous avons également besoin de voir et d’écouter des leaders chrétiens qui se soumettent personnellement à l’Écriture, qui la lisent personnellement et qui l’enseignent. Non sous une forme voilée fondée sur une sorte d’héritage d’enseignement chrétien, mais de façon respectueuse, exemplaire, exhaustive, persévérante et insistante. Rien n’est plus urgent. Absolument rien.

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