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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Chroniques 26 ; Apocalypse 13 ; Zacharie 9 ; Jean 12

Satan dispose de deux bêtes malfaisantes pour l’aider, l’une qui vient de la mer (Apocalypse 13.1-10), l’autre de la terre (v. 11-18). Ensemble, ils constituent un triumvirat néfaste, une réplique odieuse de la Trinité.

Je reconnais que différentes écoles de pensée ont proposé des interprétations qui s’excluent mutuellement à propos des nombreux symboles apocalyptiques de ce chapitre. Il est hors de question de prendre la défense d’un système particulier d’interprétation dans les limites d’une telle méditation. À mon avis, ces bêtes représentent des manifestations historiques récurrentes du mal ; dans tel cas, le mal se présente sous la forme d’une opposition déclarée au peuple de Dieu ; dans tel autre, il se déguise en système religieux séduisant et trompeur. (Ce n’est pas pour rien que le livre présente plus loin la bête qui monte de la terre comme un « faux prophète », 19.20.) Satan ne se sert pas seulement d’agents qui s’en prennent ouvertement et violemment aux chrétiens, mais il compte aussi sur des agents qui ont pour mission de séduire et d’égarer même les élus, si cela était possible.

La description de la première bête présente une caractéristique extraordinaire. Elle a reçu une blessure mortelle, mais qui a cependant guéri. Cela semble incongru : si la blessure a été guérie, c’est qu’elle n’était pas mortelle ; si elle avait été vraiment mortelle, personne n’aurait pu la guérir. En réalité, le symbolisme ne fait que décrire les manifestations historiques répétées de ce monstre. Il se cache derrière des personnages comme Néron, l’empereur romain, Innocent III, Hitler. Chaque fois, le monstre est abattu. Beaucoup de gens pensent que le mal sous les formes les plus abjectes a finalement été éradiqué. Le Troisième Reich allemand, qui devait durer mille ans, n’a tenu qu’une décennie et demie : on pensait que c’était la fin de toutes les guerres. Puis on a assisté à de nouveaux génocides : en Europe de l’Est, en Chine, au Cambodge, au Rwanda. Chaque fois, la bête a reçu une blessure fatale ; chaque fois elle a repris vie.

Remarquons quelques symboles pour décrire le faux prophète. Il a l’apparence d’un agneau mais s’exprime comme un dragon (v. 11) ; cela ne signifie pas qu’il rugit comme un dragon et effraie tout le monde ; il apparaît sous une forme innocente alors même que ses paroles sont celles d’un dragon, le « grand dragon » (12.9), qui n’est autre que Satan en personne. Cet « agneau » se révèle être le porte-parole de Satan. Il opère des signes miraculeux et séduit ainsi les habitants de la terre (v. 14). Rien ne prouve que ces signes ne sont que des trucs ou des artifices ; le pouvoir d’accomplir des miracles ne procède pas forcément de Dieu. En fin de compte, il se sert de l’autorité que lui confère la première bête pour forger une identité particulière à ses adeptes, et frappe de lourdes sanctions économiques ceux qui refusent de le suivre (v. 16-17). Même une connaissance superficielle de l’Histoire suffit pour rappeler des manifestations de telles mesures de coercition.

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