La vision d’Apocalypse 12 indique la cause suprême des tribulations constantes du peuple de Dieu. Ce n’est rien moins que la rage de Satan.
La femme en question dans ce chapitre n’est pas Marie, mais un personnage qui représente le peuple de Dieu. Cette femme symbolique donne naissance à Jésus, le fils « qui doit faire paître toutes les nations avec un sceptre de fer » (v. 5). Il ne s’agit pas non plus d’Israël, car une fois Jésus remonté auprès de Dieu, la femme continue d’être sur la terre avec le « reste de sa descendance, […] ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui retiennent le témoignage de Jésus » (v. 17). La femme représente donc collectivement le peuple de Dieu, aussi bien celui de l’ancienne alliance que celui de la nouvelle.
Dans ce chapitre, Satan échoue non seulement dans ses projets malfaisants de détruire Jésus (v. 4-5), mais en outre il est vaincu par Michel et expulsé du ciel (v. 7-9). Il est précipité sur la terre (v. 9). Furieux d’avoir ainsi été chassé (v. 13), mais également parce qu’il sait « qu’il a peu de temps » (v. 12) avant sa destruction totale, il est rempli de rage contre la femme et contre sa descendance. La suite du chapitre décrit principalement ses attaques contre la femme et ses enfants – donc contre nous, chrétiens ! – dans un langage chargé de symbolisme vétérotestamentaire.
Ses attaques incluent des accusations destinées à saper notre confiance et à inciter Dieu à se mettre en colère contre des pécheurs tels que nous. Satan est « l’accusateur de nos frères » (v. 10). Mais dans un verset central (v. 11), Jean nous indique comment ces croyants ont vaincu le diable.
1. « Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau ». Certaines versions remplacent « à cause du » ou « grâce au » par la préposition « par ». Néanmoins, la Bible à la Colombe, et d’autres, ont fait le bon choix. Lorsque Satan a déposé toutes ses accusations contre nous – et beaucoup de ces accusations sont fondées à en juger par la qualité de notre fidélité – il est aussitôt réduit au silence dès que nous lui rappelons que si nous sommes acceptés par Dieu ce n’est pas à cause de nous-mêmes mais à cause de la mort de Jésus-Christ. « Qui les condamnera ? » interroge l’apôtre Paul en poussant un cri d’allégresse. « Le Christ-Jésus est celui qui est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! » (Romains 8.34). Nous n’avons pas d’autre raison d’acquittement, et nous n’en avons pas besoin d’une autre.
2. « Ils l’ont vaincu […] à cause de la parole de leur témoignage » (v. 11). Cela ne signifie pas qu’ils ont souvent rendu leur témoignage, mais qu’ils ont rendu un témoignage constant à Jésus-Christ ; ils ont en somme constamment proclamé l’Évangile. C’est ce qui précipite la défaite de Satan. Si vous gardez le silence, Satan triomphe.
3. « Ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort » (v. 11). On ne peut vaincre un adversaire qui non seulement est prêt à mourir, mais encore pour qui la mort représente un gain (Philippiens 1.21).