×
Parcourir

Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 1 Chroniques 16 ; Jacques 3 ; Abdias ; Luc 5

Jacques 3 est certainement l’un des passages les plus connus de toute la littérature consacrée à l’usage de la langue.

1. Dans 3.3-6, l’auteur insiste sur le fait suivant : bien qu’étant un très petit organe, la langue domine l’être humain dans bien des domaines et, dans le pire des cas, elle l’enflamme. Chacune des analogies de Jacques jette une nouvelle lumière sur le sujet. Le mors est un petit objet comparé à la taille d’un cheval ; et pourtant, il est suffisant pour guider l’animal. Il en est de même du gouvernail comparé à la taille d’un navire ; mais par rapport à l’image précédente, le gouvernail fait partie du navire, alors que le mors est distinct du cheval. Dans la troisième image, l’étincelle est minuscule à côté de l’incendie qu’elle provoque ; mais dans ce cas, l’accent porte non sur la taille de la langue, mais sur l’ampleur des dégâts qu’elle peut causer.

2. La section suivante (v. 7-8) modifie la troisième analogie et s’éloigne intentionnellement de la première. L’idée du mors dans la bouche du cheval pourrait faire croire que la langue est un moyen de maîtrise et de discipline. En réalité, pour Jacques, la langue ressemble davantage à un feu. Nous sommes capables de dompter « toutes les espèces de bêtes sauvages, d’oiseaux, de reptiles, d’animaux marins » (v. 7), mais personne ne peut dompter la langue. « C’est un mal qu’on ne peut maîtriser ; elle est pleine d’un venin mortel » (v. 8).

3. C’est l’inconstance de la langue qui est particulièrement dangereuse (v. 9-12). Les analogies que Jacques utilise suggèrent que si avec notre langue nous bénissons Dieu tout en causant du tort à nos semblables qui portent son image, notre louange n’est qu’hypocrisie religieuse. Une source ne peut pas à la fois donner de l’eau douce et de l’eau amère.

4. Tout cela pourrait être mal compris. Cette insistance sur le rôle de la langue est riche de sens et mérite réflexion, mais nous savons tous que la langue n’est pas un organe indépendant de la personne. C’est peut-être pour cela que Jacques poursuit en parlant des deux sagesses (v. 13-18). La grande question est de savoir quel genre de personne nous sommes. S’il y a dans notre cœur « une jalousie amère et de la rivalité » (v. 14), cela se manifestera par nos paroles. C’est nous qui contrôlons l’usage de notre langue ; ce dont nous avons besoin est « la sagesse d’en haut » (v. 17), si admirablement décrite dans les deux derniers versets du chapitre.

5. Les deux premiers versets du chapitre ne doivent pas non plus être dissociés de ce que Jacques déclare au sujet de la langue. Ces deux versets sont effrayants pour tout prédicateur sérieux : « Nous [docteurs] subirons un jugement plus sévère » (v. 1). Cela fait partie de l’axiome biblique : la responsabilité est proportionnelle au degré de connaissance. Mais les prédicateurs savent que leur réussite dépend de ce qu’ils disent (v. 2). Nous sommes revenus à la langue ou, par une petite extrapolation, à la page imprimée et au CD-ROM.

EN VOIR PLUS
Chargement