Simple, ou simpliste ?

Est-il simpliste de dire que Dieu est la réponse à tout ? J’ai entendu l’histoire d’un moniteur d’une école du dimanche pour les enfants en primaire. Il leur posait souvent des questions. Un petit garçon levait toujours la main et donnait toujours la même réponse : « Jésus ! ». Après que cela se soit répété de nombreuses fois, le moniteur demanda au petit garçon : « Comment se fait-il que tu connaisses toujours la bonne réponse à mes questions ? » L’élève répondit : « Ce n’est pas difficile. Jésus est la réponse à tout ! » Cette réponse simple est-elle réaliste face à la complexité de la vie ?

Nous avons un choix : La souffrance nous incite à nous tourner vers Dieu, ou à nous en détourner. En 6.7-12 l’Ecclésiaste présente neuf facettes de la vanité, la vie telle qu’elle est : pénible, éphémère et propre à nous rendre perplexes. Considérons cela avant de choisir nous vivons avec cette réalité.

1o Malgré nos efforts, nous n’expérimentons pas le contentement que nous souhaitons.

« Tout le travail de l’homme est pour sa bouche, et pourtant ses désirs ne sont jamais satisfaits » (6.7).

2o Même si nous atteignons un certain niveau de sagesse, nous mourrons comme les insensés.

« En effet, quel avantage le sage a-t-il sur l’homme stupide ? A quoi sert-il à un pauvre [ou, humble] de savoir se conduire dans la vie ? » (6.8). Tous meurent.

3o Nous désirons ce que nous n’avons pas.

« Ce que les yeux voient est préférable à ce que recherche l’âme » (6.9a).

4o Rien ne change.

« Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce que se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil » (1.9).

« Ce qui existe a déjà été appelé par son nom » (6.10a).

5o Nous sommes fragiles et pécheurs.

« L’on sait ce qu’est l’homme » (6.10b).

« Certes, il n’y a sur la terre point d’homme juste qui fasse (toujours) le bien et qui ne pèche pas » (7.20).

6o Dieu est souverain ; il fait ce qu’il veut et nous ne pouvons pas changer cela.

« L’homme) est incapable de contester avec celui qui est plus fort que lui » (6.10c).

7o Il y a trop de bla-bla sans résultat.

« S’il y a beaucoup de paroles, il y a beaucoup d’absurdités. Quel avantage l’homme en retire-t-il ? » (6.11).

8o Nous ne savons pas ce qui est bon.

« Qui sait en effet ce qui est bon pour l’homme dans la vie, tout au long de son existence éphémère qu’il traverse comme une ombre ? » (6.12a)

9o Nous ne connaissons ni l’avenir, ni ce que sera le résultat de nos activités et de nos efforts.

« Et qui peut annoncer à l’homme ce qui existera après lui sous le soleil ? » (6.12b).

De quoi nous laisser désespérés ! Sauf que l’Ecclésiaste n’en reste pas là. Il nous dit tout cela afin de nous motiver pour que nous nous approchions de Dieu. C’est lui qui donne une joie réelle, bien que nous ne puissions pas changer la vie telle qu’elle est. Sans Dieu, nous glisserions certainement dans un gouffre de désespoir. Quand vous vous rendez compte de ces réalités, choisissez-vous de vous tourner vers Dieu ?

Quoique nous fassions, si nous n’avons pas Dieu, nous n’avons rien. Si nous avons Dieu, nous avons tout !

Le Professeur affirme qu’il faut accepter la condition humaine, mais il démontre également comment l’assumer. Il ne nous abandonne ni au pessimisme ni au cynisme. Dieu est la réponse à tout ! Ce n’est pas simplement qu’il donne des réponses ; il est la réponse !

Les aléas de la vie, la souffrance, les déceptions avec toutes leurs douleurs et leurs questions, ne doivent pas nous empêcher de connaître Dieu ni la joie qui en découle. L’Ecclésiaste maintient que craindre Dieu, le connaître, est l’unique chose qui compte. Quoique nous fassions, si nous n’avons pas Dieu, nous n’avons rien. Si nous avons Dieu, nous avons tout ! C’est simple, mais pas simpliste.