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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Chroniques 10 ; Apocalypse 1 ; Sophonie 2 ; Luc 24

Avant la vision d’ouverture d’Apocalypse 1, décrivant le Jésus exalté en symboles apocalyptiques qui ne sont pas sans rappeler les images appliquées à l’Ancien des jours de Daniel 7 (v. 12-16), Jean commence par un bref panégyrique : « À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui la gloire et le pouvoir aux siècles des siècles ! Amen ! » (v. 5-6).

1. Si ce livre présente des portraits effrayants et même terrifiants de Dieu et de l’Agneau, il s’ouvre sur une déclaration de l’amour de Jésus, de son amour particulier pour le peuple de Dieu : « À celui qui nous aime […], à lui la gloire et le pouvoir aux siècles des siècles ! » Rien n’est plus à même d’inspirer notre gratitude et notre respect que l’amour manifesté par le Fils éternel de Dieu sur la croix. Je crois que c’est le docteur T.T. Shields qui a écrit ces lignes :

Une personne pour qui Jésus a offert sa vie Peut-elle avoir un cœur tellement endurci Et être ingrate au point de déclarer : « En quoi cela peut-il me concerner ? »

2. Jésus-Christ « nous a délivrés de nos péchés par son sang ». Certaines versions anciennes proposent la traduction : « nous a lavés de nos péchés par son sang » (Jérusalem). Dans le texte grec, une seule lettre différencie les participes liés (traduction littérale) et lavés. Par son sang, c’est-àdire par son sacrifice et sa mort expiatoire, Jésus a ôté nos péchés et nous a délivrés de leur malédiction. Il y a plus. Tous les bienfaits qui en découlent, à savoir le don du Saint-Esprit, les promesses de protection divine constante, la vie éternelle et la résurrection finale, tout cela nous a été acquis par la mort de Jésus ; tous ces bienfaits se combinent pour nous délivrer de nos péchés, de leur pouvoir, de leurs effets et de la culpabilité qui s’y attache.

3. Christ « a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père ». Dans un certain sens, nous sommes dans le royaume, le domaine sur lequel Dieu exerce son règne de Sauveur. Dans un autre sens, Christ règne désormais sur tous et exerce une souveraineté inconditionnelle (Matthieu 28.18 ; 1 Corinthiens 15.25) ; dans ce sens-là, tout être humain et toute chose sont dans son royaume. Mais dans la mesure où les chrétiens constituent la communauté rachetée et les prémices de la rédemption future qui transformera tout l’univers, nous pouvons être considérés comme constituant le royaume de Dieu. Par ailleurs, Jésus a fait de nous des sacrificateurs. Les chrétiens n’ont pas d’autre sacrificateur que Jésus, leur souverain sacrificateur ; il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2.5). Mais dans un certain sens, nous sommes sacrificateurs. En effet, tous les chrétiens sont des médiateurs entre Dieu et ce monde brisé et pécheur. Nous représentons Dieu devant nos semblables pécheurs en leur annonçant fidèlement l’Évangile et en le mettant en pratique ; et nous transmettons à notre Père céleste les besoins du monde dans nos prières d’intercession. Jésus a fait de nous un royaume et des sacrificateurs au service de son Dieu et Père.

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