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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 1 Rois 8 ; Éphésiens 5 ; Ézéchiel 38 ; Psaumes 89

La dédicace du Temple et la prière que Salomon a formulée à cette occasion (1 Rois 8) ont des liens ancrés dans le passé et qui s’inscrivent dans l’histoire de la rédemption.

1) Le Temple est un agrandissement du tabernacle. Les rites prescrits par l’alliance mosaïque, et la valeur symbolique de tout ce que Dieu avait ordonné par Moïse restent valables : l’autel, la table pour les pains de proposition, le lieu très saint, les deux chérubins au-dessus de l’arche de l’alliance, et le reste.

2) Après que l’arche de l’alliance fut transportée dans sa nouvelle demeure et que les sacrificateurs se furent éclipsés, la gloire de l’Éternel s’est manifestée de façon sublime sous la forme de la même nuée que celle qui signalait sa présence dans le tabernacle, et a rempli le Temple. Non seulement Dieu approuve la construction de cette Maison, mais en plus, celle-ci marque un pas supplémentaire dans le déroulement de ses desseins. Si le symbolisme du tabernacle se retrouve dans le Temple, celui-ci n’est plus mobile. Les années d’errance, y compris la période des juges, sont révolues. Désormais, la présence de Dieu, manifestée dans cette construction solide, est liée à un lieu : Jérusalem. Un nouvel ensemble d’expériences chargées de symboles ajoute de nouvelles dimensions aux preuves riches qui s’accumulent et annoncent la venue de Jésus. Le royaume est stable, image du royaume de Dieu ; Jérusalem préfigure la nouvelle Jérusalem ; le Temple glorieux préfigure la cité qui n’aura plus besoin de temple, « car le Seigneur Dieu Tout-Puissant est son temple, ainsi que l’Agneau » (Apocalypse 21.22). Des dizaines de milliers d’animaux égorgés préfigurent l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.

3) Salomon est bien conscient qu’aucun édifice, pas même ce Temple, ne peut contenir ou domestiquer Dieu. « Voici que les cieux et les cieux des cieux ne peuvent te contenir : combien moins cette maison que je t’ai bâtie ! » (v. 27).

4) Mais cela ne l’empêche pas de demander à Dieu de se manifester dans ce lieu. Par-dessus tout, Salomon sait que ce dont le peuple aura le plus besoin est le pardon. C’est pourquoi il envisage toutes sortes de situations présentes et futures dans lesquelles le peuple pourra se trouver, et il ne cesse de répéter : « C’est toi qui écouteras, en ce lieu où tu sièges, dans les cieux ; tu écouteras et tu pardonneras ! » (v. 30s). Combien le roi a raison : écoute « dans les cieux », même si les yeux de ton peuple sont rivés sur ce Temple, et pardonne.

5) Le regard perspicace de Salomon semble deviner la terrible perspective de l’exil (v. 46-51), suivie de la délivrance et de la libération. De plus, si Salomon exhorte le peuple à la fidélité (v. 56-61), il rappelle un aspect important de l’alliance de Dieu avec Abraham (Genèse 12.3) : Israël devra être fidèle, car « ainsi tous les peuples de la terre reconnaîtront que c’est l’Éternel qui est Dieu. Il n’y en a point d’autre » (v. 60).

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