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LE DIEU QUI SE DÉVOILE, UNE MÉDITATION QUOTIDIENNE PROPOSÉE PAR LES ÉDITIONS CLÉ
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La lecture du jour

Méditation: Jérémie 18

Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Juges 5 ; Actes 9 ; Jérémie 18 ; Marc 4

L’image du potier et de l’argile (Jérémie 18) se retrouve ailleurs dans l’Écriture (p. ex. Romains 9.19s.). Les différents passages qui évoquent cette illustration mettent en lumière différents aspects, même si tous insistent sur l’absolue souveraineté que Dieu exerce sur les créatures comparées à l’argile. Cette image souligne les traits suivants :

1° La roue du potier se voyait partout dans le Proche-Orient ancien, non pas comme un objet de loisir mais comme un élément essentiel dans la fabrication d’ustensiles à la fois utiles et esthétiques. La forme hébraïque du mot « roue » suggère qu’il s’agissait en fait de deux pierres circulaires montées sur un même axe ; la roue inférieure était actionnée par les pieds du potier, la roue supérieure servait de plan de travail.

2° Lors de la fabrication d’un vase, des défauts pouvaient se manifester dans la taille, la forme, la texture de l’argile ou encore par l’introduction d’un corps étranger. Le potier refaisait alors une masse informe d’argile avec l’objet en cours de fabrication, et il recommençait son ouvrage. C’est passer à côté de l’enseignement visé que de demander si le potier était responsable du défaut. Dans le cas d’un potier humain, bien sûr, celui-ci pouvait porter la responsabilité de la malfaçon. Il pouvait procéder par essais successifs en corrigeant ses erreurs. Dans ce travail manuel, personne ne prétend que l’argile a une part de responsabilité morale dans la forme que lui donne le potier. Mais le but de la métaphore n’est pas de chercher le coupable du défaut, ce qui est un autre problème. Vouloir trouver cette leçon dans l’image, c’est passer à côté de son but. D’ailleurs, dans le contexte plus large de ce chapitre, extérieur à la métaphore proprement dite, Dieu tient clairement le peuple d’Israël pour responsable du comportement qui attire son jugement (p. ex. v. 13-15).

3° Que cherche donc à faire comprendre cette image ? Elle attire peut-être l’attention sur deux points. D’abord, Dieu a le droit de briser le vase et de le recommencer. Quelles que soient la nature et la cause de la malfaçon, il a autant de droits que le potier de remettre la masse d’argile en boule et de recommencer. Autrement dit, l’être humain n’est pas aussi autonome et autodéterminé qu’il le pense. Sa conduite présente et sa désobéissance mènent à la catastrophe. Ensuite, de même qu’un potier compétent peut recommencer son œuvre parce qu’il est mécontent de la forme qu’a prise le vase, Dieu peut recommencer si la voie qu’emprunte le peuple de l’alliance lui déplaît. Les critères de Dieu seraient-ils inférieurs à ceux du potier de village ?

Dieu a le droit et il a les raisons. À quoi bon lui faire des reproches ?

Méditation: Actes 9

Quelle était la perspective de Paul avant sa conversion (Actes 9) ? Ailleurs (22.2 ; 23.6 ; Philippiens 3.4-6), il déclare avoir été un pharisien strict, élevé apparemment à Jérusalem, élève d’un des plus célèbres rabbins de son temps. Pour lui, l’idée d’un Messie crucifié était une contradiction en soi. Les messies dominent, triomphent, gagnent. La loi déclarait que quiconque était pendu au bois était sous la malédiction divine. Par conséquent, l’insistance avec laquelle les premiers chrétiens affirmaient que « Jésus est le Messie » était non seulement stupide, mais en plus elle frôlait le blasphème. Cette prédication pouvait déclencher une insurrection: l’Église naissante était en pleine croissance et pouvait devenir une entité dangereuse. Il était donc nécessaire d’arrêter son développement. Il fallait pour cela un homme courageux de la trempe de Saul, un homme comme Phinéas qui avait arrêté la colère de Dieu par son action décisive contre ceux qui avaient déformé la vérité et la probité (Nombres 25 ; cf. la méditation du 16 mai), quelqu’un qui comprenne les implications de cette maudite séduction et où elle pouvait les mener.

Mais sur le chemin de Damas, Saul rencontre le Jésus ressuscité et glorifié. Nous ignorons s’il l’avait déjà vu avant ; mais Saul n’a aucun doute : il le voit réellement. Une grande partie de sa théologie, développée et révélée dans ses lettres, découle de cette rencontre.

Si Jésus était vivant et glorifié, sa mort sur la croix ne prouvait pas qu’il avait été maudit. Loin de là : l’affirmation des croyants que Dieu l’avait ressuscité d’entre les morts et qu’ils l’avaient vu, ne pouvait qu’être vraie. Dieu avait donc justifié Jésus. Quel pouvait être alors le sens de sa mort ?

Vu sous cet angle, tout paraissait différent. Si sa mort sur la croix montre que Jésus était sous la malédiction de Dieu, alors que sa résurrection montre que Dieu l’a justifié, il faut donc conclure que sa mort était pour d’autres. En quelque sorte, sa mort résulte de la juste malédiction divine que les autres méritaient, et Jésus l’a annulée. À cette lumière, toute l’histoire rapportée dans les Écritures hébraïques paraissait différente. N’était-il pas écrit qu’un Serviteur souffrant (voir la méditation d’hier) serait blessé pour nos péchés et frappé pour nos iniquités ? La mort d’innombrables agneaux et bœufs pouvait-elle vraiment ôter le péché de l’homme ? Ou avions-nous besoin d’une sorte d’Agneau de Dieu humain, un agneau pascal humain ? Si les rites accomplis dans le tabernacle puis dans le Temple doivent se lire dans la perspective d’une ultime réponse, que fallait-il penser du statut de l’alliance promulguée au Sinaï ? Que dire des textes scripturaires qui promettent une alliance nouvelle, une grande effusion de l’Esprit dans les derniers temps (2.17-21 ; cf. Joël 3.1-5 et la méditation du 15 juillet) ? Quelle place la promesse faite à Abraham selon laquelle toutes les familles de la terre seraient bénies en sa postérité (Genèse 12.3 ; cf. la méditation du 11 janvier) occupait-elle dans ce nouveau schéma ?

Si Jésus est vivant et justifié, tout change.

Actes 9

91 Message.2 Elle s'arrête aussi sur Hamath, à la frontière de Damas,3 Tyr s'est construit une forteresse.4 mais le Seigneur s'en emparera.5 Askalon le verra, et elle aura peur,6 Un bâtard s'établira dans Asdod,7 J'arracherai le sang de sa bouche,8 Je camperai autour de ma maison pour la défendre contre une armée,9 Réjouis-toi, fille de Sion!10 Je supprimerai les chars d'Ephraïm11 Quant à toi, à cause de ton alliance scellée par le sang,12 Retournez à la forteresse, prisonniers pleins d'espérance!13 En effet, je bande Juda comme un arc,14 L'Eternel apparaîtra au-dessus d'eux15 L'Eternel, le maître de l'univers, les protégera,16 Ce jour-là, l'Eternel, leur Dieu, les sauvera17 Oh! quel est son bonheur! Quelle est sa beauté!

Jérémie 18

181 Voici la parole adressée à Jérémie par l'Eternel:2 «Lève-toi et descends à la maison du potier.3 Je suis descendu à la maison du potier4 mais le vase d'argile qu'il façonnait ne donnait rien5 Et voici la parole de l'Eternel qui m'a été adressée:6 «Ne puis-je pas agir envers vous comme ce potier, communauté d'Israël?7 parfois je parle, à propos d'une nation ou d'un royaume,8 mais si la nation dont j'ai parlé renonce à son mauvais comportement,9 et parfois je parle, à propos d'une nation ou d'un royaume,10 mais si cette nation fait ce qui est mal à mes yeux11 »Maintenant, annonce donc aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem:12 Mais ils disent: ‘Rien à faire!13 »C'est pourquoi, voici ce que dit l'Eternel:14 La neige du Liban abandonne-t-elle le rocher de la campagne?15 Pourtant, mon peuple m'a oublié. C'est inutilement qu'il fait brûler de l'encens.16 pour transformer son pays en une terre dévastée17 Pareil au vent d'est, je les disperserai devant l'ennemi.18 Cependant, ils ont dit: «Venez, préparons un plan contre Jérémie!19 «Prête attention à moi, Eternel,20 Le mal sera-t-il rendu pour le bien?21 C'est pourquoi, livre leurs enfants à la famine,22 Qu'on entende des cris sortir de leurs maisons,23 Et toi, Eternel, tu connais tous leurs complots pour me faire mourir.

Juges 5

51 Ce jour-là, Débora chanta le cantique que voici avec Barak, fils d'Abinoam:2 «Des chefs se sont mis à la tête du peuple en Israël,3 »Rois, écoutez! Princes, prêtez l'oreille!4 »Eternel, quand tu es sorti de Séir,5 Les montagnes se sont liquéfiées devant l'Eternel,6 »A l'époque de Shamgar, fils d'Anath,7 Les chefs étaient sans force en Israël, sans force,8 Le peuple avait choisi de nouveaux dieux:9 »Mon cœur est avec les chefs d'Israël,10 »Vous qui montez de blanches ânesses,11 Que de leur voix, du milieu des abreuvoirs,12 ‘Réveille-toi, réveille-toi, Débora!13 »Alors un reste du peuple a triomphé des puissants,14 D'Ephraïm sont arrivés les habitants d'Amalek,15 Les princes d'Issacar ont accompagné Débora,16 Pourquoi es-tu resté au milieu des étables17 Galaad, de l'autre côté du Jourdain, n'a pas quitté sa demeure.18 »Mais Zabulon est un peuple qui a affronté la mort,19 Les rois sont venus, ils ont combattu.20 Du haut du ciel on a combattu,21 Le torrent du Kison les a entraînés,22 Alors les sabots des chevaux ont retenti,23 »Maudissez Méroz, dit l'ange de l'Eternel,24 »Que Jaël, la femme de Héber le Kénien,25 Il a demandé de l'eau, elle a donné du lait;26 D'une main elle a pris le pieu,27 Aux pieds de Jaël il s'est affaissé,28 »Par la fenêtre, à travers le treillis,29 Les plus sages parmi ses femmes lui répondent,30 ‘N'est-ce pas parce qu'ils trouvent du butin? N'est-ce pas parce qu'ils se le partagent?31 »Que tous tes ennemis disparaissent ainsi, Eternel!

Marc 4

41 Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord du lac. La foule se rassembla autour de lui, si nombreuse qu'il monta dans une barque où il s'assit, sur le lac. Toute la foule était à terre sur le rivage.2 Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles. Il leur disait dans son enseignement:3 «Ecoutez! Un semeur sortit pour semer.4 Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin; les oiseaux vinrent et la mangèrent.5 Une autre partie tomba dans un sol pierreux, où elle n'avait pas beaucoup de terre; elle leva aussitôt, parce qu'elle ne trouva pas un terrain profond,6 mais quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines.7 Une autre partie tomba parmi les ronces; les ronces poussèrent et l'étouffèrent, et elle ne donna pas de fruit.8 Une autre partie tomba dans la bonne terre; elle donna du fruit qui montait et se développait, avec un rapport de 30, 60 ou 100 pour 1.»9 Puis il dit: «Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.»10 Lorsqu'il fut seul avec eux, ceux qui l'entouraient avec les douze l'interrogèrent sur cette parabole.11 Il leur dit: «C'est à vous qu'il a été donné de connaître le mystère du royaume de Dieu, mais pour ceux qui sont à l'extérieur tout est présenté en paraboles,12 afin qu'en regardant ils regardent et ne voient pas, et qu'en entendant ils entendent et ne comprennent pas, de peur qu'ils ne se convertissent et que leurs péchés ne soient pardonnés4.12 Afin qu'en… pardonnés: citation d'Esaïe 6.9-10..»13 Il leur dit encore: «Vous ne comprenez pas cette parabole? Comment donc comprendrez-vous toutes les autres?14 Le semeur sème la parole.15 Certains sont le long du chemin où la parole est semée: dès qu'ils l'ont entendue, Satan vient et enlève la parole qui a été semée en eux.16 De même, d'autres reçoivent la semence dans un sol pierreux: quand ils entendent la parole, ils l'acceptent aussitôt avec joie,17 mais ils n'ont pas de racines en eux-mêmes, ils sont les hommes d'un moment et, dès que surviennent les difficultés ou la persécution à cause de la parole, ils trébuchent.18 D'autres encore reçoivent la semence parmi les ronces: ils entendent la parole,19 mais les préoccupations de ce monde, l'attrait trompeur des richesses et les passions en tout genre pénètrent en eux, étouffent la parole et la rendent infructueuse.20 D'autres enfin reçoivent la semence dans la bonne terre: ce sont ceux qui entendent la parole, l'accueillent et portent du fruit, avec un rapport de 30, 60 ou 100 pour 1.»21 Il leur dit encore: «Apporte-t-on la lampe pour la mettre sous un seau ou sous le lit? N'est-ce pas pour la mettre sur son support?22 Il n'y a en effet rien de caché qui ne doive être mis en lumière, rien de secret qui ne doive être mis au jour.23 Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende.»24 Il leur dit encore: «Prêtez bien attention à ce que vous entendez. On utilisera pour vous la même mesure que celle dont vous vous serez servis, et on y ajoutera pour vous [qui écoutez].25 En effet, on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il a.»26 Il dit encore: «Voici à quoi ressemble le royaume de Dieu. Il est semblable à un homme qui jette de la semence en terre;27 qu'il dorme ou qu'il reste éveillé, nuit et jour la semence germe et pousse sans qu'il sache comment.28 [En effet,] d'elle-même la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin le grain tout formé dans l'épi,29 et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car c'est le moment de la moisson.»30 Il dit encore: «A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu ou par quelle parabole le représenterons-nous?31 Il est comme une graine de moutarde: lorsqu'on la sème en terre, c'est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre.32 Mais lorsqu'elle a été semée, elle monte, devient plus grande que tous les légumes et développe de grandes branches, de sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre.»33 C'est par beaucoup de paraboles de ce genre qu'il leur annonçait la parole, dans la mesure où ils étaient capables de l'entendre.34 Il ne leur parlait pas sans parabole, mais en privé il expliquait tout à ses disciples.35 Ce jour-là, le soir venu, Jésus leur dit: «Passons sur l'autre rive.»36 Après avoir renvoyé la foule, ils l'emmenèrent dans la barque où il se trouvait; il y avait aussi d'autres barques avec lui.37 Un vent violent s'éleva et les vagues se jetaient sur la barque, au point qu'elle se remplissait déjà.38 Et lui, il dormait à l'arrière sur le coussin. Ils le réveillèrent et lui dirent: «Maître, cela ne te fait rien que nous soyons en train de mourir?»39 Il se réveilla, menaça le vent et dit à la mer: «Silence! Tais-toi!» Le vent tomba et il y eut un grand calme.40 Puis il leur dit: «Pourquoi êtes-vous si craintifs? Comment se fait-il que vous n'ayez pas de foi?»41 Ils furent saisis d'une grande frayeur et ils se disaient les uns aux autres: «Qui est donc cet homme? Même le vent et la mer lui obéissent!»