La parentalité

Cette après-midi, j’aimerais aborder trois sujets avec vous. Tout d’abord, Matthieu nous a parlé ce matin de la théologie des relations. Une relation créée par Dieu est importante. Le sommet de sa création, le mariage, le couple. J’aimerais vous partager une étude qu’un monsieur a faite sur les couples. Qu’est-ce qui les rend heureux ? Qu’a-t-il observé ? Nous allons en parler. Ensuite, qu’est-ce que dit la Bible sur le rôle des parents ? Est-ce que tous ceux qui sont parents connaissent ce que dit la Bible ? Qu’est-ce que cela implique, surtout dans des moments de distraction ? Enfin, quelques stratégies pratiques pour ceux qui ont des adolescents, comme moi avec mes trois enfants de 19, 17 et 15 ans, ou pour ceux qui aimeraient adopter ou avoir des enfants. Quelques conseils pratiques pour ne pas perdre tous vos cheveux.

Passons maintenant à M. Gottman et son épouse. Il faut savoir que ce n’est pas son premier mariage, mais son deuxième. Il a écrit un livre très intéressant. Je ne sais pas si c’est parce que son premier mariage n’a pas marché qu’il a voulu bien étudier pour son deuxième mariage. D’un arrière-plan juif, il a fait une étude assez exhaustive, la plus exhaustive à ce jour sur les relations de couple. J’aimerais vous en parler et survoler cela. J’aime bien ce livre parce que les principes qu’il propose ressemblent beaucoup à ce que nous dit la parole de Dieu, mais dit différemment. J’aimerais vous les montrer et vous encourager à les mettre en pratique.

Ils ont fait une étude sur plus de 600 couples sur 30 ans. Ce n’est pas sur un an, mais sur plus de 30 ans, ce qui amène une certaine crédibilité. Ce n’est pas à la légère qu’il y a des conclusions, c’est une observation. Sept principes que suivent les couples heureux. Le premier principe améliore notre connaissance du bien-aimé. Comment connaît-on l’autre ? C’est un principe qui parle de se connaître. Un couple heureux, dit Gottman, est un couple qui se connaît bien.

Par exemple, ceux qui me connaissent savent que je n’aime pas la soupe. Ma femme, me connaissant, ne me servirait pas de soupe sauf si je suis malade. Cela parle d’une connaissance personnelle, des loisirs, des défis, de ce que j’aime, de ce que je n’aime pas, de nos rêves, de notre façon de voyager. Une bonne connaissance aide les couples à rester longtemps ensemble, à être unis. Cela ressemble à ce que Paul dit dans 1 Corinthiens 7, quand il parle aux Corinthiens sur le couple, le célibat et le mariage.

Le deuxième principe que les couples heureux ont pu constater, c’est de nourrir la tendresse et l’admiration, s’efforcer d’avoir une vision positive de l’autre, d’avoir une appréciation et de pouvoir exprimer son appréciation. Par exemple, si j’arrive tard une soirée, après avoir fini de travailler, et que ma femme me sert un bol de soupe alors que je n’aime pas ça, il faut que j’apprenne à dire « merci chérie ». Cultiver la tendresse et l’admiration fait appel à une relation sincère et reconnaissante.

Le troisième principe est de se tourner vers l’autre plutôt que de fuir. Cela implique d’exprimer nos désirs, d’être vulnérable et à l’écoute des tentatives de rapprochement. Cela augmente l’interaction positive. On peut parler de nos intérêts et préférences sans nécessairement les exiger. Il y a une grande différence entre une préférence et une exigence.

Le quatrième principe est de laisser votre partenaire vous influencer. Cela est plus facile si on a déjà appliqué les trois premiers principes. Cela implique d’être une équipe, d’être unis ensemble, d’avoir une vision d’équipe. Nous avons, depuis le jardin d’Éden, un virus incurable, mais grâce à Jésus-Christ, nous avons la solution. Notre nature pécheresse nous donne des difficultés, mais ce n’est pas impossible pour ceux qui sont en Christ, car ils ont accès à l’humilité.

Le cinquième principe est de solutionner les problèmes qui peuvent être résolus. Gottman a réalisé dans son étude que c’est plutôt solutionner les problèmes qui peuvent être résolus en premier. La source des problèmes est que chacun cherche son propre intérêt naturellement. Si on cherche à régler ce qui est solvable en premier, cela favorise une situation de paix dans le couple.

Le sixième principe est de maîtriser les blocages. Parfois, on n’a pas toujours les mêmes pensées, il y a des désaccords qui persistent dans le temps. Il nous dit d’être conscients de nos propres désirs, d’écouter et de partager l’un l’autre nos désirs profonds. J’aimerais ajouter d’évaluer bibliquement nos désirs.

Le septième principe est de créer un sens commun, des rituels de connexion pour créer des liens, supporter le rôle de chacun, des interactions positives, avoir des buts communs, des valeurs ou des symboles communs. C’est très vrai et très pratique. J’aimerais vous donner un exemple d’avoir la même foi commune, une même adoration, de comprendre les rôles de chacun, de comprendre comment communiquer bibliquement, de se reprendre, car nous sommes là pour nous reprendre l’un et l’autre.

En conclusion, les couples heureux ne sont pas plus intelligents ou riches, mais ils sont parvenus à établir une dynamique qui empêche leur pensée et leur sentiment négatif à l’égard de l’un et de l’autre. Ils entretiennent des pensées et des émotions positives envers l’autre. Bien que les sept principes de Gottman puissent aider à surmonter ces conflits, la base de son approche est de renforcer l’amitié qui existe au cœur de toute relation amoureuse. Pour nous, les chrétiens, nous avons beaucoup plus que cela. Nous avons le Seigneur Jésus-Christ qui nous restaure.

Je vous propose un verset à méditer, Proverbes 5:18-19 : « Que ta source soit bénie et fais ta joie de la femme de ta jeunesse, biche d’amour, gazelle pleine de grâce. » C’est un bon texte pour se rappeler l’importance de chérir son épouse.

Passons maintenant aux principes bibliques pour la parentalité. Quand un couple s’aime beaucoup et qu’il a des enfants, c’est une très bonne chose. Lisons ce que la parole de Dieu dit dans Deutéronome juste après les commandements que Dieu a donnés à Moïse pour que le peuple les entende et les mette en pratique : « Et ces commandements que je te donne aujourd’hui seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras, quand tu te lèveras. »

Les parents ont pour rôle d’inculquer ces commandements à leurs enfants. Ce mot « inculquer » appelle une répétition constante, comme quand on aiguise une épée. Il faut constamment enseigner nos enfants par notre comportement, nos paroles, nos actions et nos inactions. Par la grâce de Dieu, mes trois enfants sont croyants et baptisés. C’est une vraie grâce pour un parent.

J’aimerais vous encourager à utiliser les moments possibles pour enseigner vos enfants. Votre vie de piété va avoir une influence et va être très utile. Demandez pardon devant vos enfants, expliquez la discipline quand vous voulez corriger et pourquoi vous voulez corriger. Cela vous aidera à être en maîtrise et à faire moins de discipline sur le coup de la colère ou de la frustration.

En conclusion, souvenons-nous que nous ne pouvons pas sauver nos enfants, mais nous pouvons prier pour eux et leur enseigner la voie de Dieu. La souveraineté de Dieu dans l’élection nous rappelle que le salut est une grâce divine. Faisons une introspection de notre cœur, prions pour nos enfants et reposons-nous dans la parentalité parfaite de Dieu.