L’implantation d’Église consiste idéalement à permettre aux gens qui ne connaissent pas Dieu de le rencontrer. Mais la plupart de nos concitoyens ont du mal avec l’idée d’un Dieu personnel. Philip Moore propose de commencer avec le concept de l’âme pour amener les gens à se rendre compte de la réalité spirituelle et donc de l’existence de Dieu et de la beauté de l’Évangile. Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ?
Transcript
Cette transcription a été réalisée de manière automatique, merci de consulter l’original avant toute citation.
Bonjour Philippe !
Bonjour !
Alors pour ceux qui ne te connaissent pas, tu pourrais dire quelques mots sur qui tu es ?
Bien sûr, je suis d’origine nord-irlandaise, je viens de Belfast, près de Belfast, c’est la ville que tout le monde connaît, l’Irlande du Nord.
Pour dire bonjour normalement c’est “What’s the crack ?”
“What’s the crack, what’s up, how’s it going ?”
“Dead on !”
Tout cela, pourquoi pas.
On est arrivé avec mon épouse Rachel et trois de nos enfants, Julia, Anna et Abigail, en 2006 en France, donc en banlieue parisienne, à l’église de Lannis-sur-Marne.
Donc ça c’était notre premier ministère ici en France.
Par la suite on a rajouté à la famille deux autres enfants, Théo qui a 14 ans maintenant et Zoé qui aura 12 ans le 11 mai.
Le 12 mai, pas le 11 mai, le 11 mai.
Et bon voilà, donc cinq enfants, Rachel mon épouse, en France depuis 2006, engagée dans le pastora et puis par la suite dans l’implantation d’église.
T’as parlé pastora, implantation d’église, c’est deux choses qui t’animent, à la fois la création d’église et en même temps les âmes.
Ici dans cet événement tu as fait un atelier justement sur le thème des âmes.
Comment parler aux âmes, à des personnes qui ne pensent même pas en avoir une, pourquoi ce sujet et c’est quoi les grandes lignes de ce sujet ?
Alors pour moi c’était intéressant de me poser cette question là.
En fait ça vient de plusieurs courants.
D’abord dans ma lecture de la Bible, je remarque que ça parle souvent de l’âme.
J’ai l’impression que même si auparavant on parlait beaucoup d’âme, on parlait de cure d’âme, on parlait de l’âme, des âmes perdues, et ainsi de suite.
Aujourd’hui ce vocable a un peu disparu de notre conversation, de discussion, de notre théologie et je trouve ça dommage.
Et donc lorsque je lis la Bible, lorsque je lis Psaume par exemple, ça revient constamment.
Psaume 25 verset 1 “Vers toi éternel j’élève mon âme”.
C’est beau.
Et en fait ça dit quelque chose par rapport à qui on est en tant qu’être humain.
On est corps et on est aussi âme.
Et l’ensemble ça fait notre personne.
Mais cette partie de nous, l’âme, c’est la partie qui va durer éternellement.
C’est qui va être jugée et qui va être en relation, nous l’espérons, avec Dieu pour l’éternité.
Et donc si on considère l’âme en tant que telle, si je considère que moi j’ai une âme et que c’est une chose merveilleuse et que j’ai ce privilège immense de pouvoir élever mon âme à Dieu.
Si j’ai le privilège, et on fait aussi en pierre, ce matin dans la lecture on a entendu quoi ?
Deux choses, les désirs charnels qui font la guerre à l’âme et on a entendu que Jésus-Christ est le berger et le gardien de nos âmes.
Ça veut dire quelque chose ça ?
Pourquoi pas en parler ?
Pourquoi pas discuter de cela ?
Pourquoi pas avoir le privilège immense de réfléchir sérieusement à ce que c’est d’être un être humain qui a un corps et une âme ?
On est une créature merveilleuse et ça fait partie de la merveille.
Et puis la deuxième chose, lorsque je réfléchis à nous qu’on voit aujourd’hui, et lorsque je considère la difficulté que nous avons à aborder la question de Dieu, en partie c’est parce que les personnes passent leur vie avec un point de vue uniquement matérialiste du monde et d’eux-mêmes.
Donc ils suppriment en quelque sorte la vérité qui est qu’un être humain a un corps et une âme.
Et cette âme-là est immatérielle et cette âme-là est appelée à vivre éternellement et à entrer en contact avec Dieu ou bien à rejeter Dieu et donc vivre sans Dieu.
Et donc du coup l’idée est venue de me positionner en tant que personne qui n’a pas la foi, en réfléchissant à la partie de moi-même, de qui je suis, de mes intuitions refoulées par rapport à qui je suis, et voir si ce n’est pas un moyen d’engager la conversation par rapport à Dieu.
Et en fait en faisant des études là-dessus, dans toutes les cultures, pendant toute l’histoire, et peu importe les couches de société, tout le monde naît avec une intuition qu’il y a quelque chose d’immatériel et d’éternel chez eux.
C’est comme ça dans toutes les cultures.
Alors après, avec la science et le matérialisme et aussi l’hostilité des élites, on arrive en Occident à diminuer le nombre de personnes qui persistent à croire à cela, mais toujours est-il que lorsque quelque chose intervient, comme la mort, comme quelque chose de grave, le nombre de personnes, même en France, daïques, sécurisés à fond, athées, qui vont dire “mon père me regarde de là-haut” ou “je serai en paix là-bas”, tu vois, c’est quand même bizarre d’avoir ces langages qui persistent malgré tout.
Donc c’est une accroche aussi pour la discussion avec ces personnes-là ?
Exactement, et donc de se dire, si on arrive à éveiller chez la personne que nous avons en face, l’idée, même en balbutiant, de l’idée qu’ils ont une âme, qui fait partie d’une des grandes valeurs de la personne, et que c’est une merveille, alors à ce moment-là on peut avoir une discussion par rapport à comment exister en tant qu’âme maintenant et pour l’éternité.
Et ça c’est quelque chose que tu transmets aux futurs implanteurs, aux futurs pasteurs que tu formes ?
Je suis toujours en train de réfléchir à cela, et donc je ne suis pas encore prêt à faire un cours par rapport à cela, je suis en train de réfléchir, donc l’atelier tombe au milieu de mes réflexions, donc c’est tout frais pour moi, et donc je n’ai pas encore fini de réfléchir là-dessus.
Autre chose qui m’a intrigué dans toute cette discussion, c’est que j’ai lu la biographie de Tim Keller, qu’il a publiée assez récemment, il est décédé assez récemment également, et il a implanté l’Église à River, et j’ai découvert que pour lui, sa conception d’Église au début de son implantation, c’était composé de trois éléments essentiels.
Le premier élément c’est des chrétiens qui viennent à l’Église, accompagnés de leurs aminants chrétiens, et donc c’était un peu la culture d’Église et tout montre aux esclaves.
La deuxième chose c’est que Tim Keller s’engageait, si on venait avec quelqu’un qui n’était pas chrétien à l’Église, de rencontrer cette personne dans l’atelier.
Et donc il y avait un café où il s’installait, et trois ou quatre personnes par jour passaient par ce café-là pour discuter avec Tim Keller.
Et là, Tim Keller abordait les conversations avec la question suivante, “comment va-t-on?”
Et moi je me suis dit que ça c’est une question très habile, parce que si je te dis “comment vas-tu?”
on me dit “ça va bien, le travail va bien, les vacances…”
C’est juste une question anodine.
Si je te pose la question de ton âme, pour un moment en tout cas, tu es un peu déboussolé, tu te dis “qu’est-ce que j’ai une âme?
Pourquoi tu me poses une question par rapport à mon âme?”
Et donc cela amène la conversation sur un terrain spirituel, obligatoirement, soit en contradiction de l’idée qu’on a une âme, soit en se disant “ah, je n’ai pas le temps de penser à ça”, mais finalement si on pose la question de l’âme, on est en train de poser la question de l’intériorité, de comment ça se passe à l’intérieur de la personne.
Et donc lorsqu’on parle de bien-être, lorsqu’on parle même de développement de soi, lorsqu’on parle de beaucoup de choses aujourd’hui, ce sont des choses qui sont venues camper un peu sur le territoire de l’âme, à l’insu de tout le monde, et moi j’aimerais ramener cette conversation-là sur un terrain plus spirituel, plus biblique, pour pouvoir dire à la personne “tu es anxieux, tu es inquiet, tu es en colère, ton âme ne va pas bien”.
Mais moi je connais quelqu’un qui fait non seulement le salut de l’âme pour l’éternité, mais la cure d’âme pour aujourd’hui.
Donc c’est un peu l’approche que j’essaie de donner.
Bon merci, déjà tu nous donnes une clé pour aborder des amis, des voisins, puis même pour nous autres qui sommes pasteurs, implanteurs, une question à poser.
Ça démarre par des questions, le Seigneur le faisait, et après on peut discuter de la parole de Dieu, etc.
C’est super.
Donc toi tu es engagé avec Acte 29, tu nous dis en quelques mots quelle est votre vision, ce que vous avez à cœur de faire dans les prochains mois, les prochaines années ?
Acte 29 c’est un réseau mondial d’implanteurs d’églises et d’églises implantées.
Et donc l’Europe fait partie de ce monde ensemble, et moi je suis directeur Europe pour Acte 29.
Et puis à l’intérieur d’Europe il y a huit régions qu’on a identifiées, dont la Francophonie.
Et donc l’Europe francophone est dirigée en ce moment par Johnny Pilgrim, il vient de prendre ce post-plat.
Donc si vous voulez contacter Acte 29 Europe francophone, c’est Johnny Pilgrim qu’il faut contacter, c’est lui qui gère aussi l’écriture.
Donc on travaille ensemble avec Johnny pour l’Europe francophone.
Et donc l’idée c’est vraiment, on a une vision sur quatre axes principaux, c’est ACTS, Assessment, Coaching, Training, Support, en français évaluation, coaching, formation et soutien.
Et nous voulons donc accompagner les églises et les implanteurs pour évaluer à la fois l’implanteur et le projet, pour que ce projet-là puisse avoir les meilleures chances de réussir.
Donc on veut donner un coaching à l’implanteur pendant ses 18 premiers mois d’implantation.
Ensuite on veut faire de la formation avec les instituts de formation, parce que par exemple, on est avec Acte 29 engagé dans la formation des implanteurs à l’IBG, à l’IBB et aussi à AIX, c’est en lien avec Acte 29, tout cela a lieu.
Et puis par le soutien.
Et une fois qu’on est dans le réseau Acte 29, on est connecté à des églises un peu partout dans le monde.
Et les églises partout dans le monde veulent soutenir ce qui se passe ici en Europe et en Europe francophone également.
Et puis nous en Europe francophone, nous voulons soutenir ce qui se passe en Afrique francophone.
Donc on a des moyens d’être en réseau généreux partout un peu dans le monde.
Et donc la vision c’est ça, c’est des personnes engagées pour l’implantation, avec une théologie identique à celle de l’évangile papillain.
Et bien oui, c’est ces moyens-là.
Écoute Philippe, un grand merci.
Je te dis à la prochaine. …
Philip Moore est né en Irlande du Nord. Après des études en français, et 9 ans d’enseignement dans un lycée, Philip est venu en France avec son épouse Rachel et leurs 3 enfants (désormais 5). Il a été pasteur dans l’Église Baptiste de Lagny-sur-Marne pendant 9 ans. Pendant ce temps, l’Église a été impliquée dans l’implantation de 4 implantations en région parisienne. En même temps Philip a commencé à collaborer avec Actes 29, un réseau mondial d’implantation d’Églises. Il est maintenant directeur d’Actes 29 Europe et ancien dans l’Église du Val d’Europe.