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La première annonce

Quel est le pouvoir actuel du diable ? Règne-t-il actuellement sur la terre en attendant le renouvellement de toutes choses ?

Lors de l’entrée historique du mal dans le monde et avant d’énoncer pour l’homme et la femme les conséquences de leur désobéissance, Dieu a prononcé la condamnation du diable :

« Je mettrai l’hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci t’écrasera la tête et tu lui blesseras le talon. » (Genèse 3.15 version Segond 21).

Dans ce texte, appelé parfois proto-évangile, la première annonce de l’Évangile, Dieu annonce, dès Genèse 3,la défaite du diable par la descendance de la femme.

Les promesses de Jésus

Jésus, né d’une femme (Matthieu 1.21 ; Galates 4.4), est venu vaincre le diable. Il a proclamé que le prince de ce monde serait jeté dehors (Jean 12.31) et jugé (Jean 16.11). Il est venu attacher l’homme fort (Marc 3.27), c’est-à-dire Satan (Marc 3.24).

Les différentes délivrances opérées par Jésus ne nous sont pas données comme des modes d’emploi face aux puissances démoniaques. Comme les guérisons, les résurrections et les actions concernant la nature ou la matière (tempête apaisée, pains multipliés…), les exorcismes montrent que Jésus est bien Le Messie attendu, Dieu fait homme. En chassant les démons, Jésus affirme son pouvoir sur les anges mauvais et Il annonce sa victoire définitive qui allait venir.

La victoire décisive

L’Écriture décrit la croix non comme un succès partiel ou encore à venir, mais bien comme une victoire accomplie. Jésus est venu pour « détruire les œuvres du diable » (1 Jean 3.8). Sa victoire est totale, le diable est réduit à l’impuissance (Hébreux 2.14), effectivement jeté dehors (Apocalypse 12.10). Jésus-Christ a triomphé des puissances démoniaques (Colossiens 2.14-15) ; la victoire est déjà remportée.

L’article précédent rappelait que le diable est une créature puissante. Minimiser cette réalité serait dangereux et montrerait un orgueil tout à fait déplacé. L’excès inverse est aussi possible. Le diable ne règne pas en roi absolu sur la terre et sur les hommes. Il est déjà vaincu. Christ est vainqueur. Satan est déjà tombé (Luc 10.18).

Les conséquences

Le diable est menteur (Jean 8.44). Il cherche à faire croire qu’il détient un pouvoir qu’il n’a jamais eu. Il a ainsi osé promettre à Jésus de lui donner le pouvoir sur tous les royaumes du monde ! Cette promesse est typique de l’arrogance, du mensonge et de l’audace du diable : ce qu’il promet de donner, Jésus, Dieu le Fils, le possédait déjà (Psaume 24.1) et lui seul peut le donner à qui Il le veut (Jérémie 27.5).

Certains textes montrent l’action du diable pour persécuter les chrétiens, les jeter en prison ou les tuer (Apocalypse 2.10 ; 12.17 ; 13.7). Mais devant Pilate, Jésus a clairement souligné que le pouvoir politique, même le plus hostile aux chrétiens, n’échappe pas à la souveraineté de Dieu (Jean 19.11).

L’Écriture affirme donc bien que le diable est déjà vaincu. Il peut susciter la persécution, mentir, faire peur, promettre monts et merveilles… mais il ne détient aucune autorité capable de s’opposer à Dieu d’égal à égal.

Le pouvoir du diable et l’Église

Le diable cherche à aveugler les habitants de la terre pour qu’ils ne réalisent pas la gloire du message de l’Évangile et ne se tournent pas vers Dieu (2 Corinthiens 4.4). Cette réalité est encore présente, notamment dans les pays occidentaux. Les richesses et toutes les promesses de ce monde détournent les êtres humains de la réalité de leur condition, leur faisant aimer l’éphémère et le fragile au détriment de ce qui est éternel (1 Jean 2.15-17 ; 2 Corinthiens 4.18).

Jésus a promis qu’il bâtirait son Église et que même la mort ne pourrait la détruire (Matthieu 16.18). Motivé par son amour, Il manifeste sa victoire en donnant vie par la puissance de son Esprit à des personnes pourtant spirituellement mortes (Éphésiens 2.1-5). Le pouvoir du diable pour aveugler les nations ne peut résister à l’action divine.

L’Église peut donc grandir, non par ses forces, ses programmes ou ses propres capacités à attirer de nouvelles personnes. Elle grandit car Jésus la bâtit et parce que le diable n’a pas le pouvoir de s’opposer à ce que Dieu a décrété. Christ utilise ainsi des êtres humains pour se faire connaître, comme Il a envoyé l’apôtre Paul, son instrument pour que de nombreuses personnes passent de la puissance de Satan à celle de Dieu (Actes 26.18), les « arrachant » à ce monde mauvais (Galates 1.4). Ce verbe « arracher » montre l’intensité du combat, mais l’issue ne fait pas de doute. La victoire appartient à Dieu ; Christ est vainqueur.

En conclusion

La victoire est déjà remportée. Le diable, encore actif, a déjà perdu. Son pouvoir est réel, mais bien limité. Il peut donner l’illusion d’un pouvoir plus grand, mais sa défaite est déjà une réalité présente. Nous attendons la dernière manifestation de cette victoire lorsque le Dieu de gloire écrasera Satan (Romains 16.20), lui enlevant tout pouvoir.

L’article suivant montrera comment le chrétien doit résister face au diable.

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