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Ceux qui oublient et ceux qui se souviennent

Chapitre 3 : 1-10

Avant de se lancer

Après avoir parlé du problème des faux enseignants au chapitre 2, Pierre interpelle ses bien-aimés à nouveau au début du chapitre 3. Ici il veut les mettre en garde plus spécifiquement au sujet du mensonge que ces personnes propagent sur le retour de Jésus. En bon pédagogue, il reprend et développe certaines choses dont il a déjà parlé au chapitre 2, et donne des arguments pour réfuter ces mensonges. Avec une fermeté pleine d’amour, Pierre insiste sur l’importance du souvenir et de l’attente pleine d’espérance dans la vie du chrétien. Pourquoi ? Parce qu’une des principales caractéristiques de ces « moqueurs » est qu’ils oublient délibérément (3 :5) et suivent leurs propres désirs (3 :3). Dans ce passage, nous verrons quels oublis mènent à la perdition, et quels rappels mènent à l’a ttachement à Dieu.

Explorons le passage

v.1 et 2

  • Dans le v.1 Quel est le but de la lettre de Pierre ?
  • En relisant 1 :12-15 et 3 :1-2, combien de fois les mots souvenirs/rappel sont-ils mentionnés ? Qu’est-ce que cela indique ?
  • Dans le v.2, de quoi les lecteurs de Pierre devaient-ils se souvenir ?

v. 3 et 4

  • À partir du v.3, quel est le terme employé par Pierre pour désigner les faux enseignants ? Qu’est-ce que cela nous permet de comprendre en plus à leur sujet ?
  • Dans les v. 3 et 4, en quoi sont-ils une menace pour les chrétiens ? Que cherchent-ils à remettre en question (v.4) ?
  • À quoi Pierre fait-il référence lorsqu’il parle des « derniers jours » (v.3) : un temps à venir ou la période dans laquelle lui et ses contemporains se trouvaient déjà ?

Cette expression est souvent employée dans le Nouveau Testament (vous pouvez lire 2 Tim 3 :1). Ne soyons pas troublés par le fait que Pierre parle des moqueurs au futur ici : les versets suivants nous montrent qu’ils sont déjà là, et qu’il y en aura toujours, jusqu’au jour du jugement.

v. 5 à 7

Ici, Pierre formule une première réponse à la question des moqueurs du v.4.

  • Relevez le vocabulaire de la « volonté » dans ces trois versets : qu’est-ce que cela nous indique au sujet des moqueurs ?
  • Quels arguments Pierre donne-t-il face à ce discours délibéré, avec

    • Ce que Dieu a déjà accompli aux v. 5 et 6

    • Ce que Dieu va accomplir au v. 7

  • Par quel moyen Dieu agit-il, selon ces trois versets ?

  • Au v.7, qu’est-ce qui attend ceux qui oublient (Pierre le développera quelques versets plus loin.)

v. 8 à 10

  • Dans ces trois versets, Pierre répond d’une deuxième manière à la question des moqueurs, en évoquant cette fois le Psaume 90. Lisez ce Psaume en prêtant attention aux versets 3 à 6 : quel est le puissant rappel dans ces versets concernant le temps de Dieu et le nôtre ?
  • Revenons à 2 Pierre au v. 8 à 10. Quelles sont les deux raisons pour lesquelles le Seigneur tarde à revenir ?
  • v. 10 : Pierre n’est pas le premier à utiliser l’image du voleur pour décrire le retour de Christ. Lisez Matthieu 24 :42-44. Selon Jésus, que ferait-on si on savait à quelle heure le voleur allait venir ? Par conséquent, quel impératif Jésus donne-t-il dans ces versets ?
  • Pierre fait un dernier rappel concernant la fin des temps au v.10. Quelles sont les trois choses qui arriveront selon ce verset ?

    Pourquoi est-il vital que Pierre rapp elle ces choses si troublantes ?

Connectons à l’Évangile

Pour les personnes de l’Ancien Testament qui avaient saisi l’espérance de la venue du Messie, annoncée par les prophètes, l’attente pouvait parfois sembler longue. Ils devaient placer leur confiance dans les promesses de Dieu concernant un sacrifice ultime qui règlerait le problème du péché, bien supérieur aux agneaux de leurs troupeaux offerts en sacrifice. De la même manière, nous attendons comme les premiers lecteurs de cette épître de Pierre, l’accomplissement de la promesse de Dieu : le retour de notre bien-aimé Jésus.

Que nous soyons disciples de Christ du 1er ou du 21e siècle, par la mort et la résurrection de Christ, nous ne sommes plus dans les ténèbres, et ne serons pas surpris par le jour du Seigneur (1 Thess 5 :4-5).

Jésus est venu, accomplissant toutes les promesses de Dieu, et nous pointant du doigt vers celles à venir : il reviendra juger la terre. Que nous soyon s de ceux qui s’en souviennent !

Qu’est-ce que ça change ?

  • Quelles attitudes est-ce que je développe dans mon cœur quand je commence à trouver que Dieu prend un peu son temps pour régler les problèmes de souffrance, d’injustice… ?
  • Que puis-je mettre en place dans ma vie pour éviter d’oublier les promesses de Dieu
  • Après avoir lu ce passage, quels signaux d’alerte est-ce qu’il me faut développer face à un enseignement chrétien qui n’ évoque jamais le retour de Christ ?

Prions

Notre Dieu, merci parce que tu nous donnes, par ta Parole, l’assurance que Christ va revenir comme il l’a promis. Merci pour l’espérance que nous avons qu’un jour, nous le verrons face à face et pourrons le louer éternellement.

Aide-nous à prendre la mesure de ta patience et ton amour pour l’humanité. Aide-nous à prier sans cesse pour ceux qui ne te connaissent pas encore et envers qui tu exerces encore de la patience. Aide-nous à être courageux pour leur annoncer la bonne nouvelle de Jésus par laquelle ils peuvent être sauvés.

En attendant le jour du Seigneur, garde-nous éveillés, que nous soyons de ceux qui ont une saine intelligence et se souviennent que ta Parole s’accomplit toujours ! Amen.

Réflexion

Dans la Bible, l’oubli n’est jamais décrit comme un problème involontaire de mémoire. Nous voyons à travers la description des faux enseignants que leurs propos ne proviennent pas d’un petit égarement momentané. Ils sont déterminés dans leur message et dans leurs actions, à réfuter la vérité et ne pas l’appliquer dans leur vie. Les moqueurs qui ont « oublié » la puissance de Dieu prétextent que Dieu n’est plus intervenu depuis la création. Ils vivent comme s’il n’y avait pas eu de jugement dans le passé, et qu’il n’y aura aucun jugement à venir.

Lorsque nous voyons en quoi consistera ce jugement, nous ne pouvons que frémir pour eux. Cet oubli est leur perte. Voilà pourquoi Pierre insiste sur le fait de se souvenir.

Nous devons vivre selon les rappels qui nous ont été donnés, car ils pointent vers les choses à venir : le Seigneur Jésus reviendra, comme les prophètes l’ont annoncé, et comme il l’a lui-même proclamé par ses paroles et sa vie.

Soyons aussi conscients de deux risques dans notre attente. Le premier consiste à chercher à « lire les signes » et à deviner quand Jésus reviendra. Si nous ne sommes pas tous enclins au premier risque, nous le somme bien plus au deuxième : celui de nous endormir. Nous sommes à risque de nous installer et nous satisfaire d’une vie qui n’est pas vécue à la lumière du retour de Jésus. Une vie qui exprime plutôt un désir que Jésus ne revienne pas trop vite, afin que nous puissions profiter de notre vie matérielle. Une vie qui oublie que rien ne résistera au jour du jugement, ou même une vie qui exclut la réalité du jugement lorsque Jésus va revenir.

Sachons nous examiner face à ces deux risques, tenons-nous éveillés et prions !


Attendre résolument

Chapitre 3 :11-18

Avant de se lancer

Nous nous approchons de la fin de la lettre et retrouvons des thèmes dont Pierre parle au début. Le verset 11 en résume à lui seul deux :

  • l’eschatologie, c’est-à-dire la doctrine de la fin des temps,
  • et la conduite du chrétien.

Nous ne faisons pas très naturellement le lien entre les deux dans notre vie de tous les jours. En étudiant de plus près ces derniers versets, nous allons comprendre en quoi notre vie chrétienne est une attente résolue, décidée à toujours plus connaître Christ, car nous savons qu’il va revenir juger la terre et accomplir ce que Dieu a promis.

Explorons le passage

v. 11 : qu’est-ce qui doit motiver les chrétiens à réfléchir à leur manière de vivre maintenant ?

v. 11 et 12 : À quoi ressemble cette manière de vivre ?

  • Comment doivent être
    • notre conduite ?
    • notre attente ?
  • Combien de fois l’attente est-elle mentionnée dans les versets 12 à 14 ? Cette attente n’est pas une vague notion. À quoi ressemble-t-elle ?

v. 13 et 14

  • v. 13 : cette attente active repose sur une promesse. Quelle est cette promesse ? Quelle assurance avons-nous dans ce verset que tout ce qui sera renouvelé ne pourra plus être corrompue ?
  • v. 14 : ici Pierre précise cette conduite dont il parle au v. 11. Quels sont les deux mots qui décrivent comment les chrétiens doivent vivre ?
  • v. 14 : quelle expression déjà utilisée au chapitre 1 :5 retrouvons-nous ici ? Quel est le lien entre nos efforts aujourd’hui et ce qui arrivera « demain » ?

v. 15 et 16

  • Au v.15 (comme au v.9), quel est le but de la patience de Dieu ?
  • Au v.16, quelle réaction face au message des apôtres est déplorée ? Qu’est-ce qui est à l’origine de cette réaction ? Et quelle en est la conséquence ?

v. 17 et 18

  • Quels sont les deux impératifs dans cette conclusion ?
  • Quel est le danger cité à nouveau au v. 17 ?
    En quoi l’impératif du v.18 est la « solution » face à ce danger ?

Connectons à l’Évangile

Les derniers mots de Pierre dans cette épître donnent toute la gloire à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, celui par qui nous avons reçu la foi et celui qu’il nous exhorte à toujours mieux connaître. Comme l’exprime l’auteur de l’épître aux Hébreux, il est « celui qui fait naître la foi et la mène à la perfection » (Héb 12 :2).

Depuis sa résurrection et son ascension, Christ est exalté et glorifié. Rendons-lui donc la gloire qui lui est due, dès maintenant et dans l’attente du jour où nous le verrons face à face. Ce jour est certain, et sera glorieux !

Nous le louerons éternellement, en proclamant, comme nous le lisons dans Apocalypse 5 :12 : « l’Agneau qui a été offert en sacrifice est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la louange. »

Qu’est-ce que ça change ?

En quoi suis-je aussi concerné par l’avertissement de Pierre ? Qu’est-ce qui pourrait être une menace pour ma foi aujourd’hui ?

En quoi la certitude qu’un jour je pourrais vivre la restauration et la justice parfaite de Dieu peut-elle m’aider à supporter les épreuves d’aujourd’hui ?

En quoi ma vie avec Dieu aujourd’hui est-elle influencée par ma vie avec Dieu à venir ?

En lisant cette épître, est-ce que j’ai été à l’écoute de ce que Dieu veut transformer dans ma vie de piété (ce que je fais pour rester attaché à Dieu) ?

Est-ce que ma vie de prière déborde régulièrement en louange à la g loire de Jésus ? Est-ce que je désire voir Jésus ?

Prions

Que toute gloire et honneur te soient rendus, Jésus, pour ton œuvre à la croix qui nous offre le salut ! Que tu puisses être aujourd’hui, et jusqu’à ton retour, l’objet de ma louange.

Que je puisse tenir ferme, affermi dans la Parole, afin de grandir en grâce et en connaissance, et ne pas tomber. Aide-moi à être prompt à confesser mon péché et prêt à changer. Aide-moi à être rempli de zèle pour l’Évangile, tant qu’il est encore temps de l’annoncer. En attendant le jour où je te verrai face à face, je veux toujours plus te ressembler. Viens bientôt, Seigneur Jésus ! Amen.

Réflexion

Grandissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ !

Ces derniers mots de Pierre débordent de promesses et de joie. C’est d’ailleurs ce que nous avons noté en introduction de cette étude : cette épître contient des mots durs, des avertissements, mais aussi certaines des promesses les plus fortes, des preuves les plus certaines, des encouragements les plus enthousiasmants du Nouveau Testament.

Quelles promesses, quelles preuves, quels encouragements gardez-vous en tête en terminant cette étude ?

Prenez le temps de remercier Dieu pour sa Parole qui nous édifie !

Avertis. Ne négligeons pas ce petit mot par lequel Pierre entame la conclusion de son épître. De plusieurs manières, il a demandé à ses lecteurs tout au long de son épître de prendre au sérieux son message. La menace est réelle, mais le fondement est solide. La menace est réelle, mais l’appel est clair : il est impératif qu’ils fassent tous leurs efforts pour mener une vie sainte qui glorifie Dieu. Soyons actifs dans notre attente, sûrs de la promesse qu’un jour toutes choses seront dévoilées et restaurées, par la justice parfaite de Dieu.

Si à lecture de cette épître, vous arrivez à la conclusion que vous n’avez pas grandi dans votre foi, prenez le temps de le confesser à Dieu.

Vivre avec Dieu aujourd’hui à la lumière de ma vie avec Dieu à venir.

Notre vie de piété est ancrée dans la certitude du retour de Christ. Souvenez-vous de cette attente active du jour où Christ reviendra : elle n’est pas juste une vague réalité à venir. Elle impacte notre présent. Comment vivre aujourd’hui dans la perspective de son retour ? Le chrétien qui grandit en grâce et en connaissance n’attend pas passivement le retour de Christ. Il s’investit dans sa vie de disciple, guidé par ce qui est à venir.

Dans cette attente que nous soyons attachés à la Parole pour tenir ferme. Que nous puissions aspirer au retour de Christ. Que nous nous laissions être changés à sa ressemblance, en attendant activement ce jour glorieux où nous le verrons face à face !

 

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