Au jour du jugement, ceux-ci se verront appliquer la terrible mais juste sentence de condamnation prononcée contre eux. Ils seront chassés de la bienfaisante présence de Dieu et jetés en enfer pour y subir éternellement leur juste et terrible punition.
Ils seront chassés de la présence de Dieu et jetés en enfer pour y subir éternellement leur juste punition.
En effet, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n'est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. . . . Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu reste au contraire sur lui.
La doctrine du châtiment éternel des non-croyants, si difficile à accepter même pour les chrétiens, est néanmoins clairement enseignée dans l’Écriture. Jésus lui-même aborde le sujet régulièrement et sans détour. Il évoque la possibilité bien réelle « d’être jeté en enfer, où le ver rongeur ne meurt point et où le feu ne s’éteint jamais » (Marc 9 : 47-48 – BDS). L’apôtre Paul déclare que, lors de son retour, le Seigneur Jésus « punira comme ils le méritent ceux qui ne connaissent pas Dieu et qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la présence du Seigneur et de sa puissance glorieuse » (2 Thessaloniciens 1 : 8-9 – BDS).
Si les peines éternelles représentent un thème récurrent dans la Bible, pourquoi avons-nous tant de mal, sur le plan émotionnel, à y souscrire ? Sans doute parce que, instinctivement, nous trouvons ce jugement trop sévère. Il nous semble qu’il y a disproportion entre les péchés commis (durant l’existence terrestre) et le châtiment subi (qui dure à jamais). Mais qui sommes-nous pour évaluer ce qui est juste, aux yeux de Dieu, et ce qui ne l’est pas ? Sa justice est infinie, et infiniment au-dessus de la nôtre ! Si le jugement atteint de telles proportions, c’est parce que la personne contre laquelle tout péché est premièrement dirigé – Dieu lui-même – est d’une sainteté absolue. Si nous sommes embarrassés devant la notion biblique de l’enfer, c’est sans doute parce que nous avons tendance à relativiser la gravité du péché. Or si nous diminuons dans notre esprit la gravité du péché, c’est probablement parce que notre vision de Dieu (de ses perfections infinies, de sa sainteté, de sa justice) est déficiente.
Il existe une objection à la fois plus courante et plus redoutable à l’enseignement biblique sur ce sujet : comment concilier l’amour de Dieu avec un châtiment éternel ? Bien que l’Écriture nous garde de faire fausse route en opposant l’amour de Dieu et sa justice (en réalité, ce ne sont pas deux « pôles » qui « s’équilibrent », mais bien plutôt deux perfections divines absolues qui existent et se manifestent dans une parfaite cohérence), elle ne répond pas à toutes nos interrogations et ne dissipe pas tout notre inconfort. Tout comme il nous est impossible de résoudre le problème de l’existence du mal, il nous est tout aussi impossible, dans notre situation actuelle, de percer le mystère du jugement éternel. Avec humilité, nous devons croire que Dieu sait ce qu’il fait et que ses voies – même celles que nous trouvons incompréhensibles – sont justes et bonnes, et qu’elles le glorifient davantage que toute autre solution que nous pourrions imaginer.
Loin de s’opposer à l’amour de Dieu, sa justice rétributive est précisément ce qui fait éclater son amour dans toute sa splendeur. En effet, existe-t-il un amour plus grand que celui du Dieu qui quitte le trône de son ciel, s’incarne dans un corps humain et subit lui-même le châtiment terrible que sa justice impose aux pécheurs – alors qu’il n’est coupable de rien ?
La doctrine des peines éternelles devrait avoir les effets suivants dans notre vie :
1. Pleurons sur les personnes qui connaîtront le jugement éternel (contrairement à ce dont on les accuse parfois, les chrétiens ne souhaitent pas l’enfer aux autres).
2. Progressons dans une saine crainte de Dieu – ce Dieu devant qui tout être humain doit un jour comparaître.
3. Louons Dieu de ce que Jésus-Christ a subi notre jugement sur la croix.
4. Redoublons d’efforts dans l’annonce de la Bonne Nouvelle.
5. Acceptons humblement que les voies de Dieu nous dépassent.
6. Anticipons la victoire finale de Dieu sur ses ennemis, notamment sur les persécuteurs des chrétiens.
Juge de toute la terre, nous tremblons à l’idée du jugement qui attend tous ceux qui ne sont pas dans ton alliance. Avant qu’il ne soit trop tard, que tous ceux qui nous sont chers soient réconciliés avec toi afin qu’ils n’aient pas à subir le châtiment qu’ils devraient subir, et que nous aurions tous dû subir, si tu n’avais pas agi en notre faveur. Amen.
Commentary
J. C. Ryle (1816-1900)
Aussi douloureux que soit le sujet de l’enfer, je n’ose pas, ne peux pas, et ne dois pas me taire. Qui voudrait parler du feu de l’enfer si Dieu ne l’avait pas fait lui-même ? Mais puisque Dieu en a parlé si clairement, qui pourrait, sans danger, garder le silence ?
[…] Je sais que certaines personnes ne croient pas en l’existence de l’enfer. Il leur est impossible de croire qu’un tel endroit existe. Elles ne peuvent le concilier avec la miséricorde de Dieu. Elles considèrent l’idée trop effroyable pour être réellement vraie. Le diable, évidemment, se réjouit de l’opinion de telles personnes. Elles servent puissamment son royaume. Elles prêchent haut et fort sa vieille doctrine favorite : « Vous ne mourrez pas ».
[…] Mais il existe une question à laquelle nous devons répondre : « Que dit la Parole de Dieu ? » Croyez-vous la Bible ? Alors faites-lui confiance : l’enfer existe bel et bien. Il est aussi réel que le paradis, aussi réel que la justification par la foi, aussi réel que la mort de Christ sur la croix, aussi réel que la Mer morte. Si vous doutez de l’enfer, il n’existe aucun fait ni aucune doctrine dont vous ne pourriez légitimement douter. Rejetez l’idée de l’enfer, et vous ébranlez, vous décrochez, vous faites tout tomber dans les Écritures. Vous feriez aussi bien de rejeter votre Bible tout entière. Entre « l’enfer n’existe pas » et « Dieu n’existe pas », il n’y a que quelques pas à franchir.