Aurélien Lang commence par une anecdote sur les puzzles de Noël dans la famille de son épouse, soulignant l’importance de ne pas manquer de pièces pour compléter l’image. Il fait le parallèle avec l’apôtre Paul, qui s’assure que les églises en Crète ne manquent d’aucune pièce essentielle.
Aurélien lit Tite 1 et explique que pour bien structurer une église, trois éléments sont nécessaires : la vérité (versets 1-4), des responsables qualifiés (versets 5-9), et la capacité à identifier les dangers (versets 10-16). Il insiste sur l’importance de la vérité conforme à la piété pour produire des fruits spirituels et garantir l’espérance de la vie éternelle.
Il décrit les critères pour choisir des responsables irréprochables, exemplaires et capables d’enseigner et de réfuter les contradicteurs. Enfin, il met en garde contre les faux enseignants qui détournent les croyants de la vérité.
Aurélien conclut en rappelant que l’église doit rester attachée à la parole authentique pour croître et refléter Christ, et il invite à prier pour que Christ soit au cœur de la paroisse.
Résumé et transcription réalisés de manière automatique
Transcription
Je voulais commencer en parlant des traditions familiales et en particulier de Noël.
Alors, ce n’est pas Noël, je sais, mais Noël est un temps particulier dans la famille de mon épouse Chloé.
C’est un temps où on redécouvre les joies de faire des puzzles ensemble.
Il y a des gens qui aiment les puzzles ici ?
Oui, deux, super.
Vous pourrez venir la prochaine fois, on s’amuse bien.
En vrai, ça fait plusieurs années qu’on n’en a pas fait de puzzle, mais je me souviens, c’est quelque chose qui était assez important et ça m’a frappé quand je suis arrivé dans la famille.
Le père de Chloé installe un plateau.
Vous comprenez l’enjeu, pendant toutes les vacances de Noël, le but c’est de faire ce puzzle qui a plusieurs centaines de pièces.
Et il y a de quoi parfois être découragé par l’ampleur de la tâche, surtout quand on est dans une zone où toutes les pièces sont de la même couleur.
Là, c’est vraiment galère.
C’est parfois stressant.
Il y a toutes ces pièces qui sont éparpillées et puis on est en train d’avancer dans le puzzle.
Et puis je suis sûr qu’on est tous en train de penser à un moment, et si ?
Et s’il manquait des pièces ?
Et bien s’il manquait ces pièces, on raterait la belle image que le puzzle veut nous faire contempler.
L’apôtre Paul, change de sujet, il est engagé lui dans un autre puzzle, le puzzle des églises en Crète.
On voyage un peu cet après-midi, on va visiter la Crète.
Et lui ne veut pas qu’il manque de pièces quand il s’agit du parlais des églises qui se trouvent là-bas.
Je vous invite à lire ensemble pour voir si on peut trouver la pièce qui pourrait manquer dans ces églises.
Et c’est dans Tite, c’est un petit livre qui se situe à la fin du Nouveau Testament, mais n’allez pas trop loin.
Si vous êtes dans Apocalypse, c’est que vous êtes allé trop loin.
Mais si vous avez une Bible blanche comme celle-ci, je vous invite simplement à trouver la page 785.
On va lire l’ensemble du premier chapitre.
Tite, juste le chapitre 1, page 785.
« De la part de Paul, serviteur de Dieu et apôtre de Jésus-Christ, j’ai été chargé d’amener ce que Dieu a choisi à la foi et à la connaissance de la vérité, qui est conforme à la piété, afin qu’ils aient l’espérance de la vie éternelle.
Le Dieu, qui ne ment pas, l’avait promis avant tous les temps, et au moment voulu, il a révélé sa parole par la prédication qui m’a été confiée sur ordre de Dieu, notre Sauveur.
À Tite, mon véritable enfant, dans la foi qui nous est commune, que la grâce, la compassion et la paix te soient données de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ, notre Sauveur.
Je t’ai laissé en crête afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler et que tu établisses des anciens dans chaque ville en suivant mes instructions.
Des hommes irréprochables, fidèles à leurs femmes, dont les enfants soient croyants et ne soient pas accusés de débauches ou insoumis.
En effet, en tant qu’intendant de Dieu, il faut que le responsable soit irréprochable.
Il ne doit pas être arrogant, colérique, buveur, violent ni attiré par le gain.
Il doit au contraire être hospitalier, ami du bien, réfléchi, juste, sain, maître de lui, attaché à la parole digne de confiance telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable à la fois d’encourager les autres par la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs.
Il y en a eu fait beaucoup d’hommes insoumis, des discours creux et trompeurs, surtout parmi les circoncis.
Il faut leur fermer la bouche, car ils bouversent des familles entières en enseignant ce qu’il ne faut pas pour un gain honteux.
L’un d’eux, leur propre prophète, a dit « les chrétois, toujours menteurs, des méchants bêtes, des goinfres, paresseux ».
Ce témoignage est vrai, c’est pourquoi reprend les sévèrement afin qu’ils aient une foi saine et qu’ils ne s’attachent pas à des fables juives et à des commandements émis par des hommes qui se détontent de la vérité.
Tout est pur pour ceux qui sont purs, mais rien n’est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules.
Bien plus, leur intelligence et leur conscience sont souillées.
Ils prétendent connaître Dieu, mais le renient par leur manière d’agir.
Ils sont abominables, rebelles et incompétents pour la moindre œuvre bonne.
Jusqu’ici, notre lecture de la parole de Dieu.
Je vais prier et on va réfléchir sur ce texte.
Notre Dieu, tu nous parles à travers ta parole et notre désir en tant d’Église, c’est que nous puissions honorer cette parole, que nous puissions la vivre et je prie que tu viennes simplement par ton Esprit Saint maintenant nous guider, que tu nous aides à comprendre ce que tu as voulu nous transmettre par la bouche de ton apôtre, afin que nous puissions grandir en tant qu’Église.
Amen.
On démarre ce dimanche une nouvelle série intitulée tout simplement « Christ au cœur de notre paroisse ».
Est-ce que quelqu’un sait pourquoi on a choisi ce titre ?
« Christ au cœur de notre paroisse », c’est un peu le titre qu’on avait choisi pour exprimer la vision de l’Église Grenoble Est.
On veut que Christ soit au cœur de notre paroisse.
Et la paroisse, c’est des paroisses, des quartiers, des endroits où en fait on peut faire connaître Jésus-Christ.
Et on a pensé que c’était un bon moment dans l’année pour relancer un peu la vision, qu’on puisse réexprimer, se réjouir ensemble derrière ce désir qu’on a eu ensemble de mettre Christ au cœur de notre paroisse.
Ça fait cinq ans qu’on a implanté l’Église et elle est en train de grandir, elle est en train de se structurer.
On est trop content de ce qu’on peut vivre ensemble.
On va se poser la question avec l’épître de Tite, la question de savoir comment continuer.
Qu’est-ce qu’on essaye de faire ?
Quel est le but de nos rassemblements ?
Qu’est-ce qui va favoriser la diffusion de l’Évangile dans la ville de Grenoble ?
Et surtout là, on a de la chance parce que Tite traite justement de la question de la structuration des églises qu’ils veulent faire connaître l’Évangile.
En gros, ce que je vous propose c’est de répondre un peu à cette question un peu provoque.
C’est comment bien terminer l’implantation de cette Église ?
Comment devenir une Église majeure ?
Comment bien terminer l’implantation de l’Église ?
On va y répondre dans les trois prochaines semaines.
Et ça, c’est exactement l’enjeu de la lettre.
Et la Bible a des choses à nous dire dans notre vie d’Église actuelle, je le crois.
Verset 5, Paul décrit à Tite la mission qu’il doit accomplir.
« Tite, je t’ai laissé en crête afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler.
Termine l’implantation s’il te plaît et que tu établisses des anciens dans chaque Église en suivant mes instructions. »
Votre mission, si vous l’acceptez, sera ce message s’autodécrira dans…
Ça, c’est un peu le but, l’intention de la lettre.
De faire connaître à Tite cette lettre personnelle qu’il lui a adressée, mais que toute l’Église doit entendre.
À la fin, Paul, de cette lettre à Tite, il dit « que la grâce soit sur vous tous ».
Donc c’est toute l’Église qui devait entendre ce que Tite devait faire.
Qu’est-ce que Tite doit mettre en place pour qu’il ne manque aucune pièce et qu’on ne rate pas la belle image que Dieu veut créer quand il met en place une Église.
Et donc pour bien finir cette implantation, de quoi a-t-on besoin ?
Trois choses, je crois, dans ce texte.
De la vérité, versets 1 à 4.
De responsable, versets 5 à 9.
Et d’identifier les dangers, versets 10 à 16.
Trois besoins pour l’Église.
La vérité, versets 1 à 4.
Le besoin de la vérité d’abord.
Alors cette lettre commence avec des salutations standards de l’époque.
« Et Tite, salut c’est Paul, ça va ? »
Mais ce n’est pas seulement une introduction de ce type.
Il lui adresse en fait dans cette salutation déjà toutes les préoccupations qu’il va développer dans sa lettre.
Comment structurer l’Église ?
Par quoi ?
Réponse, par la parole de la vérité.
Voilà ce qu’il dit.
« De la part de Paul, serviteur de Dieu et apôtre, c’est-à-dire un ambassadeur de Jésus-Christ, j’ai été chargé d’amener ceux que Dieu a choisis à la foi et la connaissance de la vérité qui est conforme à la piété afin qu’ils aient l’espérance de la vie éternelle.
Le Dieu qui ne ment pas l’avait promis de tous les temps et au moment voulu, il a révélé sa parole par la prédication qui m’a été confiée sur ordre de Dieu, notre Sauveur. »
Parfois quand je lis un texte, je passe à côté de choses qui sont évidentes.
Mais parfois ces choses évidentes sont même parfois les plus croustillantes.
Et là ce qu’on remarque c’est qu’avant de parler de lui, Paul parle de qui ?
De Dieu.
Dieu apparaît dans tous les versets de cette introduction.
Paul se décrit comme un serviteur de Dieu.
Il est chargé d’amener ceux que Dieu a choisis.
Le Dieu qui ne ment pas a parlé et c’est sur ordre de Dieu et au verset 4, « de la part de Dieu le Père ».
Avant de parler de lui, Paul parle de Dieu.
Pourquoi ?
Parce qu’il est son ambassadeur.
Il est son ambassadeur parce que l’Église n’est pas l’invention de Paul.
L’Église chrétienne n’est pas une idée qui lui est venue un matin en se levant.
L’Église ne dépend pas de personnalités charismatiques mais de Dieu.
Le Dieu qui parle, le Dieu qui se révèle, le Dieu qui ne ment pas.
Et Paul il est en train en fait d’arriver à la fin de sa vie.
C’est quelque part la fin de sa course et il est en train de transmettre le relais à Tite.
Alors je crois que si vous vous rappelez de vos heures d’EPS, d’éducation physique et sportive où on apprenait la course de relais.
La course de relais c’est un peu spécial, c’est un peu difficile.
Parfois le relais glisse des mains et on perd du temps à le ramasser.
L’enjeu d’une perte de relais dans une course n’est pas important mais en ce qui concerne l’Église c’est très important.
Il s’agit de transmettre la parole de la vérité que Dieu a transmise à Paul.
L’enjeu est capital.
L’enjeu est capital, on va disséquer le verset 2 en deux points.
L’enjeu du passage de relais de la parole de vérité c’est le présent ici maintenant et le futur après.
Le maintenant et l’avenir.
Est-ce que vous avez vu ça dans le verset 2 ?
En premier l’enjeu du passage de relais c’est le présent.
Je le relis.
J’ai été chargé d’amener ce que Dieu a choisi à la foi et à la connaissance de la vérité qui est conforme à la piété.
C’est quoi la piété ?
Le mot est un peu vieillot.
Mais la piété c’est une vie connectée à Dieu.
Une vie avec Dieu à la première place dans sa foi, ses pensées, ses paroles et ses actions.
Les personnes qui sont décrites comme pieuses, ce sont des personnes qui sont attirantes parce qu’elles sont pleines de la vie de Dieu.
C’est les gens, quand tu les vois, tu te demandes mais c’est quoi son secret ?
Qu’est-ce qu’il a de plus que moi ?
Ça c’est la piété.
Après le PS, l’éducation physique et sportive, je voulais vous proposer de faire des maths.
On est un peu scolaires cet après-midi.
Et l’idée de ce que Paul est en train de communiquer ici, c’est que la vie pleine de vitalité, la vie qui est épanouissante, c’est simplement une addiction.
Pour Paul, d’après le verset 2, c’est la vérité plus la piété qui produit du fruit.
Des vraies convictions centrées sur Dieu qui mènent à l’adoration.
Sans cette vérité que lui il révèle, que lui il transmet, pas de piété.
Parce que c’est la vérité, ce sont les convictions qui mènent à la piété.
Voilà ce que produit la foi chrétienne.
Quand elle est crue, réellement, qu’on s’y attache comme si notre vie en dépendait, elle va produire cette vie pleine de vitalité, pleine de fruits.
Ça c’est les maths de la piété.
Ça c’est le premier enjeu de ce passage de relais.
En deuxième, l’enjeu du passage de relais c’est le futur.
Il a donné cette vérité conforme à la piété afin qu’ils aient l’espérance de la vie éternelle.
On a fait du sport, on a fait des maths, maintenant on fait du français.
Attention.
Qu’est-ce que vous lisez quand vous lisez le mot espérance ?
Plutôt, qu’est-ce que vous vous disez ?
Vous vous dites.
Voilà, il fallait suivre.
Il y en a deux qui m’écoutent encore.
Merci.
N’est-ce pas l’espérance ?
Quand on dit « j’ai l’espérance que… » quelque chose, ce n’est pas un peu quelque chose dont on n’a pas la certitude dans l’avenir du style par exemple, j’espère que demain il fera beau.
On ne sait pas trop s’il fera beau.
Chez Paul, l’espérance ce n’est pas ça.
L’espérance c’est…
On va bientôt devoir remplir les fiches d’impôt.
Certains d’entre nous ne vont pas payer d’impôt.
Et ouf, dans un pays en inflation…
Ils ont l’espérance que lorsque l’État français va accuser réception de leur déclaration, ils ne paieront pas d’impôt.
Au moins ils ont ça.
Ça c’est leur certitude.
De même, la parole de la vérité est importante parce qu’elle donne l’espérance, la certitude d’avoir la vie éternelle.
Dieu ne ment pas, c’est écrit noir sur blanc, il a révélé à Paul la promesse qui est faite.
Dieu donne la vie éternelle à ceux et celles qui se confient en Jésus-Christ.
De même que certains d’entre nous ont la certitude de voir le chiffre zéro rester sur leur fiche d’impôt après leur déclaration, si on est attaché à la foi en Jésus tel qu’il est présenté par Paul, son ambassadeur, on a l’espérance, on a la certitude qu’on entrera en possession de la vie éternelle.
C’est à ce point que la parole de la vérité est importante.
Garder la parole de la vérité au centre de notre vie d’Église, c’est assurer la croissance présente dans la piété.
Sainte doctrine + piété = fruit.
Et c’est assurer d’une éternelle pertinence parce qu’on entre vraiment en possession de la vie éternelle quand on la croit.
Ça c’est le premier besoin pour terminer cette implantation, le besoin de la vérité.
Deuxième besoin, le besoin de responsable verset 5 à 9.
C’était dans l’habitude de Paul et des apôtres, ses collègues, de placer ce qu’on appelle des anciens, des responsables dans les Églises implantées.
Actes chapitre 14 verset 21 à 23 nous dit que, après avoir évangélisé cette ville et fait un certain nombre de disciples, Paul et ses collègues retournèrent à Lystre, à Iconium et à Antioche.
Ils fortifiaient l’esprit des disciples, les encourageaient et ils désignèrent des anciens dans chaque Église.
Mettre en place des responsables, c’est planifier l’avenir.
Mettre en place des responsables, c’est planifier l’avenir.
L’apôtre Paul n’avait pas le don d’ubiquité, il ne pouvait pas être partout à la fois.
Et l’apôtre Paul n’était pas éternel non plus.
Et donc pour assurer l’avenir de ces Églises qu’il a implantées avec ses collègues, les autres apôtres, que fait-il, que font-ils ?
Ils désignent des responsables, ce qu’ils vont appeler aussi des anciens.
C’est ce qu’ils commandent à Tite au verset 5.
« Établis des anciens dans chaque ville.
» Des anciens pour diriger et instruire l’Église.
Il y a trois mots qui sont utilisés pour parler de ces responsables.
Le premier, je vous l’ai dit, c’est le mot « ancien ».
Le deuxième, qui est dans le texte aussi, c’est le mot « intendant ».
En tant qu’intendant de Dieu, il fait plutôt référence à un manager, un gestionnaire.
Et le troisième, c’est le mot « responsable » qui, littéralement, c’est « episkopos ».
Qui a donné le mot « évêque ».
Évêque, intendant et ancien, trois mots différents pour décrire la même chose.
L’évêque, c’est celui qui est chargé de veiller.
Donc ça, c’est les trois mots qui sont utilisés pour parler de ces personnes qui sont en charge, en responsabilité dans l’Église.
Ce sont des relais transmetteurs.
Ils assurent le relais entre la vérité qui a été révélée à porte, à l’apôtre Paul, et à l’Église.
Et donc, Tite doit les choisir avec attention parce que non seulement ils sont des réels transmetteurs, mais ils sont aussi, accrochez-vous, des M&Ms.
Des modèles et des mobilisateurs.
Regardez, sur les 14 caractéristiques qui sont données pour identifier ces responsables, 13 sont en rapport avec leur attitude ou leur caractère.
Ils doivent exemplifier la foi que produit la piété, celle que Paul a donnée.
Vous vous rappelez, « Sainte doctrine + piété = fruit ».
Ils doivent exemplifier la vie transformée par l’Évangile.
Ils doivent être irréprochables.
Parce qu’il ne veut pas dire être parfait, sinon on peut toujours les attendre.
Le responsable ancien n’a pas transcendé le péché, mais c’est un homme qui reflète le caractère de Christ.
Irréprochable, c’est au-delà de tout soupçon.
On ne dit pas de mal de eux.
On serait même choqué d’apprendre que telle personne, ce responsable a commis un acte immoral si on l’apprenait.
Mais ce n’est pas assez de s’intéresser aux mots « irréprochable » en lui-même.
En fait, Paul va nous dire ce qu’il entend par « irréprochable ».
Comment on sait si quelqu’un est irréprochable ?
C’est la vie privée qui informe le mieux à ce sujet.
Pour savoir si quelqu’un est digne d’être qualifié pour être responsable, il faut l’observer verset 9.
« Est-il au contrôle de sa vie personnelle ?
» Pardon, ce n’était pas le verset 9, je me suis trompé.
C’est le verset 6.
« Des hommes irréprochables, fidèles à leurs femmes, dont les enfants soient croyants et ne soient pas accusés de dépôches ou insommies.
» Alors le mot traduit par « croyant », c’est « fidèle ».
Des enfants qui sont fidèles.
« Est-il au contrôle de sa vie personnelle ?»
« Est-il au contrôle de sa vie familiale ?»
« Sa femme et ses enfants le respectent-ils ?»
« Ont-ils de l’affection pour lui ?»
« Ou est-ce qu’il se laisse manipuler ?»
« Est-ce qu’il a capitulé ?»
« Est-ce qu’il est agressif ou autoritaire ?»
« Les enfants qui vivent sous son toit sont-ils hors de contrôle ?»
« Est-ce qu’on se sent bien chez lui ?»
« Ou est-ce qu’on sent que l’ambiance est un peu bizarre, un peu toxique ?»
La maison, c’est le premier critère de la qualification.
Un homme qui garde sa maison.
Question subsidiaire pour vous.
« Est-ce qu’un responsable pourrait être célibataire ?»
Si on a des célibataires, est-ce qu’ils pourraient être responsables ?
Dans le monde antique, le cas le plus probable était celui de l’homme marié.
C’était presque un passage obligé.
C’est pour ça que l’apôtre n’évoque pas ce cas ici.
Mais comme Paul, qui était lui-même célibataire, les célibataires peuvent aussi être considérés, me semble-t-il, pour le rôle de responsable.
Et c’est leur vie normale, leur style de vie, qui doit être notre guide.
Paul continue la liste des critères avec un style de vie qui pourrait disqualifier quelqu’un pour le rôle de responsable.
Regardez ce qu’il dit négativement.
« Il ne doit pas être arrogant, colérique, buveur, violent, ni attiré par le gain.
» Quelqu’un est-il décrit comme arrogant, comme violent, manipulateur ou dominateur ?
Fuit-il la vie réelle dans ses addictions ou est-il manifestement à la recherche de gains, que ce soit matériel ou personnel ?
Eh bien, cette personne n’est probablement pas qualifiée pour le rôle de responsable.
Un mot pour résumer toute cette liste, la modération.
Si on ne peut pas décrire son style de vie comme modéré, alors on n’est pas forcément en présence d’un futur responsable.
Ça, c’est négativement.
Mais ce n’est pas assez que le responsable n’ait pas un certain style de vie qui le disqualifie.
Il faut aussi qu’il manifeste certaines qualités.
Pas simplement dire non à certains comportements, mais poursuivre activement le bien.
La liste continue.
Positivement, il doit être hospitalier, littéralement ami de l’étranger, c’est-à-dire accueillir quelqu’un avec qui on n’a rien en commun, ami du bien, droit, honnête, avec les plus fragiles, sobre, sérieux, discipliné, juste, consacré et maître de lui.
Voilà des caractères positifs.
Une poursuite active du bien.
Certains d’entre vous connaissent ma vie personnelle et j’ai cassé le pupitre.
Mais personnellement, dans mon parcours personnel, j’ai eu la chance d’être accompagné par un homme pendant plusieurs années, pendant mes études universitaires.
C’était vraiment l’un des moments les plus privilégiés de toute ma vie.
Ça m’a marqué.
C’est une personne que je rencontrais régulièrement, qui m’a enseigné la Bible, avec qui j’ai pu passer du temps.
J’ai eu l’occasion de le voir dans sa vie familiale, voir ses forces, ses faiblesses.
C’est vraiment quelqu’un qui a eu un énorme impact sur moi.
Je dois dire que ces trois années ont été les plus formatrices de toute ma vie.
Pendant les trois années où j’ai fait du droit à la fac de Toulouse, je le rencontrais régulièrement.
Je suis surpris maintenant parce qu’avec d’autres collègues, on se croise parfois en France, des collègues qui sont dans le ministère pastoral.
On se rend compte qu’on a eu le même gars qui a eu l’influence dans notre vie.
À un moment, il y a un petit moment magique.
On se dit « toi aussi ».
C’est incroyable de voir que ces gars sont aussi dans le ministère.
On se demande c’était quoi son influence.
C’était ça en fait.
C’était un modèle.
Il est un modèle.
Personnellement, je dois vous dire qu’en lisant cette liste toute la semaine et en y réfléchissant, j’ai tremblé dans mes baskets.
Parce que la vérité, c’est qu’en tant que responsable, on est redevable par rapport à cette liste.
Nicolas, désolé de te faire trembler.
Tu es redevable aussi par rapport à cette liste.
Et vous pouvez aussi observer David qui est aussi en train de se former pour être responsable à travers ces standards.
Des modèles, des gens qui ont compris la saine doctrine et qui l’exemplifient par leur vie.
Mais cette liste, c’est aussi la description de la maturité spirituelle chrétienne.
D’autres passages de la Bible parlent de ces caractéristiques et en fait, l’appliquent à tous les croyants.
Pensez à Galate 5 par exemple.
Donc c’est toute l’Église qui devrait aspirer à ressembler à cela parce que c’est le caractère qui révèle Christ.
Des gens qui ont compris la vérité, qui est conforme à la piété et qui le vivent.
Et donc ma question c’est, où en êtes-vous ?
Dans l’Église, le caractère est roi.
Avant les compétences de direction, c’est le caractère qu’il faut observer.
Si les responsables ne tiennent pas la route, l’Église est en péril.
Ça c’était le premièrement.
Un modèle et deuxièmement un mobilisateur.
Quelqu’un qui encourage et réfute, qui mobilise par son enseignement.
C’est quelqu’un qui, verset 9, est attaché à la parole authentique, celle qui a été communiquée dans les versets 1 à 4.
Digne de confiance telle qu’elle a été enseignée afin d’être capable à la fois d’encourager les autres par la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs.
Et peut-être ce verset, c’est le verset le plus important de ce chapitre 1.
L’Évangile qui a été reçu par Paul, transmis à Tite maintenant, est transmis à des responsables.
Et donc véritablement mettre en place des responsables, c’est planifier l’avenir.
C’est très important.
C’est très important, pourquoi ?
Parce que la crête n’est pas cette belle carte postale qu’on reçoit parfois de nos amis qui ont la chance de la visiter.
La crête, à bien des égards, ressemble à Grenoble.
Il y a des dangers qui risquent de nous détourner de la vérité de l’Évangile, de la parole de la vérité.
Et ça, c’est mon dernier point, le besoin de discerner les dangers.
Verset 10 à 16.
Il y a en effet beaucoup d’hommes insoumis, des discours creux et trompeurs, surtout parmi les circoncis, il faut leur fermer la bouche.
Donc les responsables doivent fermer la bouche à ces personnes.
Voilà pourquoi ils doivent enseigner.
Il y a des dangers qui menacent l’Église.
Et regardez ce que font ces personnes, ils font exactement la même chose que les responsables que Tite doit placer.
Ils enseignent.
Que font les Youtubers et les TikTokeurs de crête ?
Ils enseignent.
Mais ils font exactement l’opposé des responsables que Tite doit nommer.
Au lieu d’avoir des familles en bonne santé qui visent la bonne santé de leur Église, ils bouleversent des familles.
Verset 11.
Au lieu de faire ça dans la modération, ils enseignent pour un gain honteux.
Verset 11.
Voyez comment ils sont opposés au niveau de leur caractère ?
Comment les reconnaître ?
Ils portent la marque de la culture ambiante.
Au lieu d’exemplifier la piété, ils sont des exemples de la norme culturelle crétoise.
Verset 12 à 14.
L’un d’eux, leur propre prophète a dit « Voilà, toujours menteurs, des méchants bêtes, des goinfres paresseux.
Ce témoignage est bien vrai, c’est pourquoi reprends-les sévèrement afin qu’ils aient une foi saine. »
Le point principal pour vous sur cette petite partie, c’est que ces enseignants, qui sont exactement comme les crétois, ils enseignent l’Église et donc ils les entraînent à de plus en plus coller à la norme culturelle de crête.
Et donc les Églises ne sont plus distinctes et ne portent plus les marques de la piété, de la différence qui fait qu’elles reflètent Jésus-Christ.
Les Églises qui sont contaminées par ces enseignements, elles ont des personnes qui prêchent, qui enseignent l’école du dimanche ou qui dirigent la louange.
Oui, ils ont une belle apparence le dimanche, mais on serait incapable de savoir le reste de la semaine qu’ils sont chrétiens.
« Rien ne les distingue du monde autour d’eux. »
Verset 16.
« Ils prétendent connaître Dieu, mais le renie par leur manière d’agir.
Ils sont abominables, rebelles et incompétents pour la moindre œuvre bonne. »
Alors s’il vous plaît, on ne parle pas encore une fois de personnes qui seraient parfaites pour ces rôles de prédicateurs, d’enseignement de l’école du dimanche, la louange.
On ne parle pas de personnes qui luttent de toutes leurs forces contre le péché, mais de personnes dont la vie décrit une trajectoire évidente qui montre qu’ils ne sont pas réellement chrétiens, qu’ils ne sont pas attachés à la parole authentique.
À ces personnes, Paul demande à Tite de leur fermer la bouche.
Et c’est désagréable, mais c’est un travail vital si l’Église veut rester en bonne santé.
Tite, Dieu a révélé l’évangile.
La mort et la résurrection de Jésus-Christ nous permet d’être en relation avec Dieu, d’avoir la vie éternelle.
Aujourd’hui déjà, elle sauve, des personnes sont transformées par cet évangile.
Ça donne un style de vie qui plaît à Dieu, qui va faire la différence en Crète.
Des belles œuvres, le bien autour de vous, encouragées, réfutées par la parole.
De même, à la suite de Tite, les hommes qualifiés doivent encourager et réfuter les contradicteurs.
J’en termine.
Comment bien terminer une implantation ?
Est-ce que vous avez trouvé la pièce manquante ?
Comment bien terminer ?
En nous assurant que la vérité conforme à la piété est enseignée et gardée par des responsables qualifiés contre les dangers.
Comment bien finir ?
En nous assurant que la vérité conforme à la piété est enseignée et gardée par des responsables qualifiés contre les dangers.
Voilà un résumé de ce chapitre 1.
Trois petites applications.
Est-ce que vous vous rappelez de Canal+ ?
A l’époque où ce n’était pas encore numérique.
Là, je suis en train d’en perdre quelques-uns, les plus jeunes peut-être.
Ou c’était crypté.
Vous vous rappelez ?
Ça rappelle des choses à quelqu’un ?
Il fallait regarder comme ça pour essayer de voir un peu l’image.
Quelle est la stratégie de Paul pour que notre Église ne devienne pas une Église Canal+ ?
Implanter des assemblées locales qui ont entendu et compris la vérité conforme à la piété.
Comme Grenoble, c’est sûr que les Crétois devaient baigner dans une culture hostile à l’Évangile.
Et ils devaient donc trouver cet Évangile difficile à entendre.
Peut-être parmi nous, il y en a cet après-midi, des personnes qui trouvent difficile à entendre cet Évangile.
Mais si des hommes et des femmes, célibataires ou non, mariés ou non, et leurs enfants peuvent pleinement honorer la saine doctrine de notre Sauveur, la vérité de l’Évangile, c’est sûr que ça va aider.
On va montrer à quoi ça ressemble d’être attaché à Jésus, d’être pieux.
Mais si l’Église cède au normalisme culturel, alors dans ce cas, on va ressembler à une Église Canal+.
On sera très difficile à regarder et à être entendu.
Ce sera impossible de comprendre.
Donc la stratégie pour Paul, pour atteindre une région où l’Évangile est peu entendu, c’est ça.
Deuxième, pour Paul, le job d’implantation d’une Église n’est pas fini tant que des responsables ne sont pas mis en place.
Et mettre en place des responsables, c’est donc planifier l’avenir d’une assemblée.
Persévérons dans la recherche et le développement de ces personnes, pour nous ici, localement.
Mais aussi en guise de service pour l’Église tout entière.
Je ne sais pas si vous le savez, mais il y a une grande crise des vocations dans nos Églises.
J’ai entendu quelque part qu’il manque des centaines de postes.
Des centaines d’Églises attendent des responsables qualifiés.
Et en moyenne, nos instituts de formation forment uniquement 35 personnes par an.
Donc la tâche est énorme.
Est-ce qu’on a envie, en tant qu’Église, de relever le défi de la transmission en formant de futurs responsables, qu’ils soient à plein temps ou pas d’ailleurs ?
Ça c’est un petit défi pour nous en tant qu’Église.
Et troisième et dernier, très bref, c’est véritablement cette vérité conforme à la piété qui mène à la vie éternelle.
Si tu es là, aujourd’hui, ce n’est peut-être pas un hasard.
Dieu voulait que tu entendes qu’il est possible d’être réconcilié avec Dieu, pas sur la base de tes efforts personnels, mais sur la base de ce que Jésus-Christ, notre Sauveur, a accompli à la croix.
Il a vécu la vie parfaite, celle que tu aurais voulu vivre, mais que tu n’as pas pu vivre à cause de ton péché.
Mais il a subi sur la croix la mort que tu aurais dû subir.
Il a été compté coupable à ta place, pour qu’en mettant ta foi en lui, tu puisses recevoir sa justice, tu puisses recevoir son innocence et tu puisses être transformé de plus en plus pour ressembler à Dieu et lui plaire entièrement jusque dans la vie éternelle.
Je vous invite à la prière.
Merci mon Dieu, parce que nous ne sommes pas obligés de nous mettre en rond pour savoir qu’est-ce qu’on va faire pour que l’Église puisse continuer à se structurer.
Tu nous as donné ta vérité, tu nous as montré les éléments essentiels pour qu’on puisse, en tant qu’Église, bénir la région de Grenoble.
On a tous envie d’être ces personnes, même si le mot est un peu vieux, piétés, en vrai c’est la vie épanouissante, pleine de vitalité qu’on veut vivre.
Merci parce que c’est rendu possible par la parole de la vérité.
Quand elle est crue, quand elle est comprise et entendue Seigneur, elle peut nous transformer.
Ces convictions qui font de nous des gens qui deviennent attirants.
S’il te plaît, fais que notre Église reste attachée à la parole authentique.
Et s’il te plaît Seigneur, nous prions et nous te demandons Seigneur que Christ soit au cœur de notre paroisse.
Amen. et à la prochaine !
Aurélien Lang a suivi une formation en théologie à l’Institut Biblique de Genève (IBG) et obtenu un master de recherche à la faculté Jean Calvin de Aix-en-Provence après des études de droit à Toulouse, . Il travaille actuellement à l’implantation de l’Église Grenoble-Est. Il enseigne également une partie du cursus d’herméneutique à l’IBG. Avec Chloé, ils ont trois garçons.