×
Parcourir

Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Nombres 20 ; Psaumes 58-59 ; Ésaïe 9.7-10.4 ; Jacques 3

Ésaïe 9.7-10.4 revient au thème du jugement ; cette fois-ci il ne vise pas le royaume de Juda (comme dans 5.8-25), mais celui d’Israël, au nord (appelé également « Éphraïm » et « Samarie », 9.8). Le passage se scinde en quatre parties, chacune se terminant par le même refrain : « Malgré tout cela, sa colère ne se retire pas, et sa main est encore étendue » (9.11, 16, 20 ; 10.4). Ce refrain répond à la question : « Que fera Dieu d’un peuple qui refuse de le chercher même dans une situation de faillite sociale et de dévastation menaçante ? » Ce sont déjà là les signes du jugement de Dieu sur la nation ; or, ils ne produisent aucun signe de repentance. Que va donc faire Dieu ? Bien que ses jugements frappent de plus en plus le peuple, ce n’est apparemment pas assez, si bien que sa colère ne se détourne pas ; et sa main est encore étendue. Dieu a déjà envoyé une « parole » à Jacob (9.7), pourtant Israël n’y a pas prêté attention : « Le peuple ne revient pas à celui qui le frappe et il ne cherche pas l’Éternel des armées » (9.12). Il ne reste plus que le « jour du châtiment » (10.3).

Un autre fil conducteur parcourt les quatre parties dont les deux premières insistent sur la décadence morale : « Tous sont des impies et des méchants, et toute bouche profère des insanités » (9.16). La méchanceté s’étend et dévore comme un feu de forêt (9.17). Le pays connaîtra bientôt la désintégration sociale et l’effondrement culturel (9.19-10.4). Finalement, les Assyriens effaceront de la carte le royaume du nord. (L’Assyrie conquit la Syrie en 732 av. J.-C. et Israël en 722 av. J.-C. Les Assyriens dévastèrent Juda en 701 av. J.-C., mais ne détruisirent pas complètement ce royaume. Ce sera aux Babyloniens qu’incombera cette tâche un siècle plus tard.)

Une fois de plus, cette section du livre d’Ésaïe, qui condamne le peuple du royaume du nord pour son péché d’orgueil et son refus de prêter attention aux avertissements délivrés par Dieu, considère que les chefs portent la principale responsabilité de cette situation. « Aussi l’Éternel retranchera d’Israël la tête et la queue […] L’ancien et le notable, c’est la tête, et le prophète passé maître en fausseté, c’est la queue. Les dirigeants de ce peuple l’égarent, et ceux qui se laissent diriger sont engloutis » (9.13-15). « Malheur à ceux qui prescrivent des décrets funestes, à ceux qui transcrivent des arrêts injustes, pour tenir les pauvres à l’écart du jugement et dérober leur droit aux malheureux de mon peuple, pour faire des veuves leur proie et des orphelins leur butin ! Que ferez-vous au jour du châtiment et de la tourmente qui arrive du lointain ? Vers qui fuirez-vous pour (avoir) du secours, et où laisserez-vous votre gloire ? » (10.1-3).

EN VOIR PLUS
Chargement