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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Lévitique 23 ; Psaumes 30 ; Ecclésiaste 6 ; 2 Timothée 2

Dans Ecclésiaste 5.12-6.12, le prédicateur met en lumière deux ou trois autres maux « sous le soleil ». Intéressons-nous aujourd’hui à ceux qu’il décrit dans Ecclésiaste 6.

L’une des grandes frustrations de la vie concerne ceux qui reçoivent de Dieu « richesse, ressources et gloire » (v. 2) au point qu’ils possèdent tout ce que leur cœur désire, mais n’ont pas la possibilité d’en jouir. La faculté de jouir des biens (mentionnée en 5.18) est un remarquable don de Dieu, et être privé de ce dernier est profondément troublant. Le prédicateur n’indique pas précisément ce qui met un frein à cette faculté. Il peut s’agir d’un revers de fortune, d’une faillite économique (5.12-14), d’une maladie chronique, de la guerre, des malversations frauduleuses d’un plus puissant ou même d’une quelconque forme de démence. Quelqu’un peut mourir prématurément, et un « étranger » entre alors en possession de tout ce qu’il avait accumulé (v. 2). Telle personne meurt non seulement insatisfaite et à peine remarquée, mais sans que personne ne se lamente de sa disparition (« pas de sépulture », v. 3). Tel enfant naît « en vain, il s’en va dans les ténèbres, et son nom reste couvert de ténèbres » (v.4). Même si un individu devait vivre mille ans sans pouvoir jouir de la prospérité que Dieu lui a généreusement accordée (v. 6), sa vie est vaine. En fin de compte, il va dans le même lieu que l’enfant mort-né (v. 6).

Le chapitre se termine par une série de questions rhétoriques brûlantes. Elles ont toutes pour but d’étayer l’idée que sous le soleil, tout est « vanité des vanités » (1.2). Nous travaillons pour gagner notre nourriture, et la nourriture nous donne la force de travailler : quel est le résultat ? (v. 7). Si quelqu’un rétorque que l’homme ne doit pas seulement travailler et manger, mais également viser à devenir « sage » (v. 8), est-il évident que le sage s’en sort mieux que l’insensé ? Après tout, beaucoup de sagesse peut tout simplement s’accompagner de beaucoup de frustration et de chagrin, comme Qohéleth l’a déjà fait remarquer (1.18). En définitive, ne vaut-il pas mieux se contenter du monde matériel, de ce qu’on peut toucher, entendre, voir et sentir, de ce qu’on peut « voir de ses yeux », au lieu de poursuivre « son imagination », ces choses cachées à notre regard et dont nous avons fortement envie ? Cela aussi est « une vanité et la poursuite du vent » (v. 9).

Serait-il misérablement pessimiste, celui qui est réaliste ? Que peut espérer de plus celui qui est « sous le soleil » (v. 12) et ne voit rien d’autre ? Nous parlons beaucoup trop, et savons trop peu (v. 11-12). Que Dieu nous vienne en aide ! Nous avons besoin d’un libérateur extérieur à notre horizon de myopes.

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