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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Lévitique 18 ; Psaumes 22 ; Ecclésiaste 1 ; 1 Timothée 3

L’auteur de l’Ecclésiaste est Qohéleth, (translittération du mot hébreu). Le terme se rattache à l’idée de rassemblement, si bien que « Qohéleth » signifie probablement celui qui dirige l’assemblée ou qui s’adresse à elle, le prédicateur (l’ecclésiastique). Qohéleth est également un érudit qui a rassemblé et formulé des maximes (Ecclésiaste 12.11-14). La plupart des versions françaises de la Bible ont conservé le titre « Ecclésiaste » ou « Qohéleth ». Un commentateur a proposé : « Le professeur ».

Qohéleth se présente comme ayant été « roi sur Israël à Jérusalem » (1.12). Quel roi ? Il ajoute : « J’ai développé et amassé plus de sagesse que tous ceux qui étaient avant moi sur Jérusalem » (1.16), ce qui semble exclure tout autre que Salomon. Par ailleurs, il est étrange que Salomon ait pu écrire de telles paroles puisqu’un seul roi avait régné sur Jérusalem avant lui, David. Si certains commentateurs pensent que Qohéleth est Salomon, d’autres soulignent le fait que Salomon n’est pas nommé et suggèrent que l’auteur est peut-être un chef religieux qui, par la forme dramatique du raisonnement déployé, se caractérise comme un super Salomon : l’homme le plus sage qu’on puisse imaginer, en quête d’épanouissement, revient au point de départ, démuni et s’écriant que finalement tout est vanité (1.2).

Nous avons constaté que plusieurs parties du livre de Job ne peuvent être correctement appréhendées si on ne saisit pas le mouvement général du livre ; il en est de même du livre de l’Ecclésiaste. Qohéleth s’évertue à trouver un sens à toutes choses « d’en bas », en les considérant sous l’angle de l’humanité déchue. Il se place « sous le soleil » (1.9) ou « sous le ciel » (1.13). Il ne se fait pas le défenseur du naturalisme ou de l’athéisme. Il se contente d’explorer impitoyablement tout ce qui peut être dit des « bonnes » choses lorsqu’elles sont examinées une par une « sous le soleil ». Il affiche son thème dans l’introduction (Ecclésiaste 1.1-11). « Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité ». L’expression suggère un léger souffle d’air, une légère vapeur, sans la moindre signification. Dans son livre, l’Ecclésiaste passe en revue tous les domaines de la vie, les uns après les autres, ces domaines que tant de gens apprécient, aiment et auxquels ils vouent parfois un culte, et il conclut en se plaçant « sous le soleil » que tout est vanité. À la fin du livre, après avoir gratté dans les détritus de la vie, il atteint le roc, Dieu lui-même. Ici et là, dans sa recherche, il nous donne un aperçu de la perspective divine qui transcende la vanité. Il faut cependant du temps pour la saisir, et d’abord sentir le poids déprimant de toutes les interrogations qui ne commencent pas par Dieu.

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