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David a composé le psaume 18 après que le Seigneur l’a délivré de la main de Saül et de tous ses ennemis. C’est donc un psaume qui respire la joie et la reconnaissance. On y retrouve certains des thèmes déjà présents dans les psaumes 16 et 17. Soulignons cependant de nouveaux éléments.

1° Ce psaume abonde en métaphores hautes en couleur (notamment v. 8-16), une caractéristique courante dans la poésie hébraïque. Quand Dieu est intervenu, « La terre fut ébranlée et trembla, les fondements des montagnes frémirent […] Il s’élevait de la fumée de ses narines et un feu dévorant sortait de sa bouche […] Il inclina les cieux et descendit (avec) une épaisse nuée sous ses pieds » (v. 8-10). « Il était monté sur un chérubin, et il volait, il planait sur les ailes du vent » (v. 11). « L’Éternel tonna dans les cieux […] fit retentir sa voix […] Il lança ses flèches […] il multiplia les éclairs […] les fondements du monde furent découverts […] par le souffle du vent de tes narines » (v. 14-16).

Quelles belles images ! Le fait que nous n’utilisions pas ces métaphores couramment aujourd’hui ne nous empêche pas de les apprécier, ni de chercher à saisir ce que le psalmiste veut nous enseigner par elles. Dieu détient une puissance ineffable ; il exerce un contrôle sur la nature elle-même qui lui obéit au doigt et à l’œil. Les manifestations les plus terrifiantes de puissance dans la nature ne sont que le résultat de ses commandements. Le langage métaphorique englobe aussi la manière dont Dieu a secouru David : « Il me retire des grandes eaux » (v. 17), bien que David ne risquât pas de se noyer. C’était pourtant cette impression qu’il avait eue plusieurs fois quand e les armées de Saül l’enserraient.

2° Si plusieurs vers de ce psaume décrivent en termes sublimes, quelquefois métaphoriques, comment Dieu avait secouru David, d’autres dépeignent Dieu fortifiant David pour le rendre capable de faire ce qu’il devait. « Avec toi je me précipite sur une troupe en armes, avec mon Dieu je saute une muraille » (v. 30). « C’est Dieu qui me ceint de force et qui rend parfait mon chemin. Il rend mes pieds semblables à (ceux) des biches et me fait tenir sur les hauteurs. Il exerce mes mains à la bataille, et mes bras tendent l’arc de bronze. Tu me donnes le bouclier de ton salut, ta droite me soutient, et ta mansuétude me fait devenir grand » (v. 33-36).

Dieu ne nous fortifie peut-être pas pour que nous fassions la guerre ; mais dans un univers théiste, nous confessons que Dieu nous donne la force de créer des programmes informatiques, de résoudre nos problèmes administratifs, de changer la couche du bébé, d’étudier le texte grec du Nouveau Testament, de supporter l’opprobre.

« Vive l’Éternel et béni soit mon rocher ! Que le Dieu de mon salut soit exalté ! » (v. 47)

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