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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Lévitique 13 ; Psaumes 15 – 16 ; Proverbes 27 ; 2 Thessaloniciens 1

La méditation de Proverbes 27 attire mon attention sur cinq proverbes indépendants.

1° « Les blessures d’un ami sont dignes de confiance, les baisers d’un ennemi sont trompeurs » (v. 6). C’est l’un des nombreux proverbes disséminés dans le livre qui méprisent la flatterie et insistent pour que les hommes sages réprimandent avec tact et douceur, qu’ils acceptent eux-mêmes les avertissements et en tiennent compte. Par exemple : « Ne reprends pas le moqueur, de crainte qu’il ne te haïsse ; reprends le sage, et il t’aimera. Donne au sage, et il deviendra plus sage ; donne la connaissance au juste, et il augmentera son savoir » (9.8-9). « Celui dont l’oreille est attentive aux réprimandes qui mènent à la vie fera son séjour au milieu des sages » (15.31). C’est un monde très différent d’une culture qui encourage les êtres humains à se trouver et à s’exprimer.

2° Plusieurs proverbes, dont l’un se trouve dans ce chapitre, font l’éloge de la loyauté : « N’abandonne pas ton ami, ni l’ami de ton père » (v. 10). L’auteur souligne la valeur sociale de la sentence qui transcende le « moi d’abord » de la mentalité individualiste prise de folie furieuse. Il s’accorde parfaitement avec l’insistance que le Nouveau Testament porte sur l’intégrité collective de l’Église.

3° « Le fer aiguise le fer, ainsi un homme aiguise la personnalité de son prochain » (v. 17). Ce n’est évidemment pas possible là où règne un individualisme enragé. Les pasteurs et les érudits savent que leur pensée s’aiguise s’ils prennent le temps de se frotter à leurs pairs.

4° « Le séjour des morts et l’abîme de perdition ne peuvent être rassasiés ; de même les yeux de l’homme ne peuvent être rassasiés » (v. 20). Peu de déclarations résument de façon aussi concise et illustrée le désir infini d’acquisition qui habite l’homme déchu, sa convoitise des biens et du pouvoir, son envie de possession, de contrôle et de nouveauté. Réfléchissons un tout petit peu : la mort et l’abîme illustrent non seulement ce que signifie « n’être jamais satisfaits », mais ils caractérisent « les yeux de l’homme ».

5° « Le creuset est pour l’argent, et le four pour l’or ; mais un homme (est jugé) d’après sa renommée » (v. 21). Cela pourrait signifier qu’après être passé au creuset de l’affliction, l’être humain est jaugé et loué par ses semblables. Il est plus probable cependant que la renommée soit en quelque sorte l’épreuve ultime de l’individu. La manière dont l’individu réagit à la louange en dit autant, sinon plus, que sa manière de réagir à l’adversité. Interrogez les vedettes du sport, du cinéma ou les gens trop rapidement montés en épingle dans l’Église. C’est peut-être là le creuset ultime. Il ne nous détruit pas ; il révèle ce qu’il y a en nous, et souvent il n’y a pas grand-chose.

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