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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Genèse 19 ; Matthieu 18 ; Néhémie 8 ; Actes 18

La juxtaposition des deux lectures du jour, Néhémie 8 et Actes 18, se révèle bénéfique.

Une grande partie d’Actes 18 est consacrée à la prédication et à l’enseignement de la Parole de Dieu et à la manière de la comprendre correctement. Quand Silas et Timothée arrivent à Corinthe en venant de Macédoine (v. 5), probablement porteurs d’un soutien financier, Paul est alors libre de se donner « tout entier à la parole, attestant aux Juifs que Jésus était le Christ » (v. 5). Néanmoins, la violente opposition des Juifs l’incite à consacrer plus de temps aux païens. Ne pouvant plus profiter de la synagogue, il se sert de la maison de Titius Justus qui jouxte l’édifice et dont le chef se convertit peu après (v. 8). Certains Juifs portent plainte contre Paul, mais le magistrat en charge des affaires locales se rend bien compte que l’accusation tourne principalement autour d’interprétations controversées de l’Écriture (v. 12-16). La fin du chapitre présente Apollos, homme versé dans les Écritures, orateur éloquent, qui n’avait cependant qu’une connaissance partielle de Jésus. Il ne connaissait « que le baptême de Jean » (v. 25). L’enseignement de Jean lui en avait peut-être appris assez pour annoncer la venue de Jésus et certains détails de sa vie, de sa mort et de sa résurrection ; mais, comme les « disciples » du début du chapitre suivant, il ignorait peut-être la Pentecôte et l’effusion de l’Esprit. Après tout, de nombreux Juifs disséminés dans l’Empire romain venaient à Jérusalem pour les fêtes et retournaient chez eux. Si Apollos et ses compagnons avaient quitté Jérusalem après la résurrection mais avant la Pentecôte, il n’est pas impossible que des années se soient écoulées avant qu’ils soient mieux informés. C’est précisément cette information que lui donnent Priscille et Aquilas, en lui exposant « plus exactement la voie de Dieu » (Actes 18.26).

Dans Néhémie 8, Esdras inaugure une conférence biblique d’une durée de sept jours. Il lit attentivement « dans le livre » devant la foule rassemblée. Les Lévites se joignent à lui ; ils « expliquaient la loi au peuple… Ils lisaient distinctement dans le livre de la loi de Dieu, et ils en donnaient le sens pour faire comprendre ce qu’ils avaient lu » (v. 7-8). L’expression « donner le sens » pourrait se rendre par « traduire ». La loi avait été écrite en hébreu ; or, après le retour de l’exil, la plupart des Juifs parlaient l’araméen. Les Écritures étaient devenues un livre fermé pour eux. Grâce à la traduction, à l’explication ou aux deux, le peuple est de nouveau en mesure de les comprendre. La joie inonde les auditeurs, « car ils avaient compris les paroles qu’on leur avait expliquées » (v. 12).

Dans l’ancienne alliance comme dans la nouvelle, rien n’importe davantage pour la croissance et la maturation du peuple de Dieu qu’un cœur affamé de lire et de comprendre la Parole, ainsi que des serviteurs fidèles pour l’expliquer.

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