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Les dernières lignes d’Exode 40 tissent ensemble plusieurs thèmes importants déjà abordés et en annoncent plusieurs autres. La construction du tabernacle est achevée, ainsi que la confection des vêtements sacerdotaux et tous les équipements pour l’exercice du sacerdoce. « Alors la nuée couvrit la tente de la Rencontre, et la gloire de l’Éternel remplit le tabernacle » (v. 34).

Il s’agissait probablement de la colonne de nuée pendant le jour (colonne de feu pendant la nuit) qui avait accompagné les Israélites depuis le commencement de leur périple. Elle indiquait la présence même de Dieu et donnait aussi bien l’ordre de lever le camp que la direction à prendre. Désormais, cette nuée restait au-dessus du tabernacle ou tente de la Rencontre, nouvellement construit ; elle y a établi sa demeure et l’a remplie. Lors de cette plénitude inaugurale, la présence de l’Éternel était si intense que même Moïse n’a pas pu entrer dans le tabernacle (v. 35). Alors que dire des autres ! À partir de maintenant, la nuée glorieuse stationnait sur le tabernacle quand le peuple devait rester sur place, s’élevait quand le peuple devait se préparer à partir, et se mettait à sa tête pour lui indiquer la direction à suivre (v. 36-38). Faisons six observations :

1° La présence de la colonne de nuée et de feu au-dessus du tabernacle faisait de cette structure le symbole de la présence visible, permanente et puissante de Dieu.

2° À un moment donné, après la triste rébellion des Israélites lors de l’épisode du veau d’or, Dieu avait refusé de se tenir au milieu du peuple de l’alliance. Moïse avait alors intercédé (chap. 32 – 34). Nous avons maintenant le résultat de ses prières. Le tabernacle est dressé, la présence de Dieu plane au-dessus de lui sous la forme symbolique devenue familière pour le peuple, au beau milieu des douze tribus.

3° Cette insistance sur le tabernacle à la fin de l’Exode prépare les premiers chapitres du Lévitique qui spécifient les sacrifices et les holocaustes à offrir dans le cadre du culte rendu dans le tabernacle.

4° Ce tabernacle préfigure le Temple. C’était en fait un temple transportable. À l’époque de Salomon, une fois l’édifice permanent bâti, la gloire de Dieu le remplira également, rappelant le tabernacle ainsi que la colonne de nuée et de feu durant les années dans le désert.

5° Un mot de ce qui allait se passer dans le futur : rien ne pouvait symboliser plus fortement la destruction imminente de Jérusalem que la vision du départ de la gloire de Dieu (Ézéchiel 10 – 11).

6° Rien ne souligne plus intensément le rôle unique de révélateur et de médiateur de Jésus-Christ que sa déclaration d’être le vrai temple (Jean 2.19-22) ; et rien ne décrit avec plus de force la sublime gloire du ciel que l’assurance qu’il n’y aura pas de Temple là-haut, « car le Seigneur Dieu Tout-Puissant est son temple, ainsi que l’Agneau » (Apocalypse 21.22).

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