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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Exode 33 ; Jean 12 ; Proverbes 9 ; Ephésiens 2

Dans la vie courante, la plupart d’entre nous sont un mélange de sagesse et de folie, de prudence et d’étourderie, de réflexions et d’impulsions. Il nous est cependant utile d’examiner les enjeux en soulignant les alternatives découlant d’un simple choix. C’est ce que fait pour nous Proverbes 9. L’auteur dépeint deux femmes : la Sagesse et la Folie qui toutes deux interpellent les êtres humains. Dans un certain sens, cet appel à un choix simple – entre la sagesse et la folie, le bien et le mal, le Seigneur ou la rébellion – est typique de la littérature de sagesse. C’est une façon efficace et imagée de comprendre l’importance des choix que nous faisons.

Commençons par la Folie (v. 13-18). Sa façon d’être assise à l’entrée de sa maison fait penser à une prostituée. Elle appelle les passants, ceux « qui vont droit leur chemin » (v. 15) ; elle est « stupide et n’y connaissant rien » (v. 13). Ce qu’elle offre n’est jamais nouveau ou inédit : c’est un plat réchauffé, fait de substances dérobées, garni de promesses de jouissances ésotériques, pas très différentes de la jouissance d’une sexualité débridée (v. 17). Ceux qui se laissent prendre à ses appâts ne se rendent pas compte que ses séductions mènent à la mort (v. 18).

La Sagesse aussi bâtit une maison et invite les gens à y entrer (v. 1-6). Mais sa maison est solide et bien construite (v. 1). Comme Dame Folie, Dame Sagesse appelle des « hauteurs de la ville » pour être entendue (v. 3, 14) ; or, contrairement à la Folie, la Sagesse a préparé un repas délicieux et consistant (v. 2, 5). Le « stupide », celui qui ne possède pas encore l’intelligence mais désire l’acquérir, peut entrer et festoyer, et apprendre à marcher « dans la voie de l’intelligence » (v. 6).

Parler d’informer ou de corriger le stupide attire immédiatement l’attention sur la manière dont le conseil de Dame Sagesse sera reçu. Dans un sens, celui qui accepte la sagesse indique qu’il est déjà sage ; celui qui rejette la sagesse est un moqueur ou un méchant. D’où le contraste frappant dans les versets suivants (7-9) : « Ne reprends pas le moqueur, de crainte qu’il ne te haïsse ; reprends le sage, et il t’aimera » (v. 8), avec les deux idées renforcées et explicitées de part et d’autre de ce verset (v. 7, 9).

Le point culminant du chapitre se trouve aux versets 10 à 12 : « Le début de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel ; et la connaissance des saints, c’est l’intelligence » (v. 10). La vie présente réserve déjà des bienfaits à ceux qui font de Dieu leur priorité et qui s’attachent à lui (v. 11-12). Cette définition du « début de la sagesse » montre que la sagesse prônée dans le livre des Proverbes n’est ni une idée ésotérique ni une supériorité intellectuelle séculière ; elle est attachement à Dieu et à tout ce qui en découle dans les domaines de la pensée et de la vie.

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