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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Exode 26 ; Jean 5 ; Proverbes 2 ; Galates 1

C’est dans Proverbes 2 que le péché apparaît le plus clairement comme le contraire de la sagesse de l’Ancien Testament.

Salomon s’adresse à son « fils » – peut-être son propre fils et successeur sur le trône, peut-être un terme plus général. Il souhaite que son fils garde les instructions de son père, qu’il prête l’oreille à la sagesse et son cœur à la raison (v. 1-2). « Si tel est ton ardent désir », lui dit en somme Salomon, « alors tu comprendras la crainte de l’Éternel et tu trouveras la connaissance de Dieu. Car l’Éternel donne la sagesse ; de sa bouche (sortent) la connaissance et la raison » (v. 5-6). Cette recherche de la sagesse ne rendra pas la personne ingénieuse, habile ou rusée. Loin de là ! « Alors tu comprendras la justice, l’équité, la droiture, toutes les routes (qui mènent) au bien. Car la sagesse viendra dans ton cœur, et la connaissance fera les délices de ton âme, la réflexion te gardera, la raison te protégera pour te délivrer de la voie du mal, de l’homme qui tient des discours pervers » (v. 9-12).

Nous devrions réfléchir un peu sur cette façon de comprendre la sagesse. Le cynique peut déclarer avec condescendance que cette vision de la sagesse est trop réduite, qu’elle n’est l’apanage que des gens religieux. Dans notre monde, la vraie sagesse est souvent assimilée à un comportement raffiné permettant d’évoluer à l’aise au milieu des matérialistes, des chrétiens, des bouddhistes, des musulmans, des païens, sans s’attacher à personne, en prenant un peu de chacun et en rejetant le reste. On l’assimile également à l’habileté relationnelle qui permet aux gens de diriger de grandes entreprises et de tracer leur chemin dans le monde des affaires ou des arts. Évidemment cette aptitude n’est pas nécessairement rattachée à la foi.

Cette compétence interpersonnelle ne doit en aucun cas être méprisée. Mais, dans sa façon de présenter les choses, la Bible qualifierait cette « sagesse », si elle se limite aux manifestations que nous venons de mentionner, de pure folie. Dans la perspective de Dieu, quel avantage y a-t-il à gagner les applaudissements d’une culture qui le rejette ? Jésus a posé la vraie question : « Et que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? Que donnerait un homme en échange de son âme ? » (Marc 8.36-37). Si notre univers est celui de Dieu, s’il est notre Créateur et notre Juge, pourquoi quelqu’un qui ne tient pas compte de lui serait-il qualifié de « sage » ? Combien moins devrait-il être considéré comme « sage » s’il se complaît dans des actions ou des attitudes que Dieu interdit ! Loin d’être trop restreinte ou trop religieuse, la sagesse de l’Ancien Testament est, pour le chrétien qui connaît le Dieu vivant, la seule conception de la sagesse qui ait un sens. Toute autre idée de la sagesse est nécessairement pitoyable et souvent simplement égoïste.

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