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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Deutéronome 22 ; Psaumes 110 – 111 ; Ésaïe 49 ; Apocalypse 19

C’est le Serviteur qui prend la parole dans les six premiers versets d’Ésaïe 49. Mais qui est-il ? Son nom n’est pas indiqué, mais la description que nous donne le texte permet de nous faire une idée du personnage. Comme le prophète Jérémie, il a été appelé avant sa naissance (v. 1 ; cf. Jérémie 1.5). Comme lui, il a rencontré une telle opposition qu’il lui est arrivé de désespérer par moments, mais il a persévéré fidèlement (v. 4 ; cf. Jérémie 4.19-22, etc.). Dieu a rendu sa « bouche semblable à une épée tranchante » (v. 2), ce qui suggère un ministère prophétique.

Mais ce qui frappe à propos de ce Serviteur a tout d’une confusion. Dieu s’adresse à lui en ces termes : « Tu es mon serviteur, Israël en qui j’aurai ma parure » (v. 3, italiques ajoutées), ce qui identifie le Serviteur à Israël. Pourtant, l’Éternel invite son Serviteur à « ramener à lui Jacob, pour qu’Israël soit assemblé auprès de lui » (v. 5, italiques ajoutées) ; il établit ainsi une distinction entre son Serviteur et Israël et fait du premier le sauveur du second. Pourquoi ?

Comme en Ésaïe 42, le Serviteur incarne tout ce qu’Israël aurait dû être. Ce Serviteur représente un Israël idéal, différent de l’Israël réel, le parfait Serviteur de Dieu capable de sauver le peuple d’Israël. Jusqu’ici, l’identité de ce Serviteur est partiellement cachée dans le livre : « [Dieu] a fait de moi une flèche aiguë, il m’a dissimulé dans son carquois » (v. 2), déclare le Serviteur. Dieu insiste cependant sur le fait que « c’est peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et pour ramener les restes d’Israël : Je t’établis pour être la lumière des nations, pour que mon salut soit (manifesté) jusqu’aux extrémités de la terre » (v. 6). Et lorsque l’Éternel envisage de faire appel à son Serviteur « pour ramener à lui Jacob, pour qu’Israël soit assemblé auprès de lui » (v. 5), il annonce autre chose que simplement le retour au pays ou à Jérusalem. Après tout, le serviteur Cyrus accomplira cette œuvre en faveur d’Israël. Le véritable Serviteur de l’Éternel, lui, ramènera Israël à Dieu ; il s’agira moins d’un retour dans un lieu géographique qu’un retour au Dieu vivant.

Ce chapitre 49 est trop long et trop compliqué pour être résumé ici. J’attire cependant l’attention sur deux thèmes. 1° Dans les versets 8 à 12, ceux qui « viennent de loin » ne sont pas seulement des Israélites, mais également des païens, et le retour en question est avant tout un pas vers Dieu. Si les Israélites viennent du Nord, les païens, eux, viennent de partout. 2° Bien que Dieu ait fait de sublimes promesses, Sion (qui représente le peuple de Dieu) se plaint de ce que l’Éternel l’a abandonnée et oubliée. Dieu répond par un engagement émouvant : « Une femme oublie-t-elle son nourrisson ? […] Quand elle l’oublierait, moi je ne t’oublierai pas » (v. 15). Dans les temps de stagnation et de découragement, rappelons-nous l’engagement pérenne de Dieu et méditons Romains 8.31-39.

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