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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Deutéronome 10 ; Psaumes 94 ; Ésaïe 38 ; Apocalypse 8

L’une des images les plus chargées de symboles du dernier livre de la Bible se trouve dans Apocalypse 8.3-5.

Elle plonge ses racines dans divers passages. L’une d’elles remonte à des textes comme Psaumes 141.2 : « Que ma prière monte devant ta face comme l’encens, et l’élévation de mes mains comme l’offrande du soir ! » David souhaite que ses prières à Dieu lui soient aussi agréables, aussi acceptables que l’encens qui brûlait devant sa face dans le tabernacle, que les sacrifices qui lui étaient offerts devant le tabernacle à la tombée de la nuit. L’alliance mosaïque avait prévu l’autel des parfums (Exode 30.1-10). Ces autels et ces sacrifices qui évoquaient beaucoup de choses dans le monde antique nous sont étrangers. Avant l’invention de nos désodorisants modernes, les gens les plus aisés brûlaient un peu d’encens pour masquer les mauvaises odeurs. C’était également en partie pour cela qu’on brûlait de l’encens dans le tabernacle, puis dans le Temple. Ce rite ordonné par Dieu était certainement encore en usage du temps de Jésus (Luc 1.8-9).

Dans Apocalypse 5.8, Jean avait déjà associé les prières au parfum. Lorsque le Seigneur Jésus, le Lion/Agneau prend le livre de la main droite de celui qui est assis sur le trône et s’apprête à ouvrir les sceaux, les anges qui entourent le trône se « prosternèrent devant l’Agneau », tenant « des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints ». La vision ne veut pas dire que les encensoirs sont une bonne chose dans les cathédrales, car ce serait confondre le symbole et la réalité. Elle indique quelque chose de plus profond. Si personne n’avait été trouvé digne de faire aboutir les desseins divins de justice et de bénédiction, alors toutes les prières du peuple de Dieu auraient été vaines. Maintenant que le Lion/Agneau a vaincu, les prières (symbolisées par les parfums, compte tenu de la comparaison avec ce qui se passait dans l’Ancien Testament) s’élèvent dans la présence de Dieu qui les entend et y répond, parce qu’il est assuré que ses desseins de justice et de bénédiction vont se réaliser.

Ici, dans 8.3-5, « les prières des saints » brûlent sur l’autel des parfums devant Dieu. « L’ange prit l’encensoir, le remplit du feu de l’autel et le jeta sur la terre ; il y eut des tonnerres, des voix et des éclairs et un tremblement de terre » (v. 5). Dans ce contexte, ce sont des signes de la présence et des jugements terrifiants de Dieu. Ces jugements répondent aux prières du peuple de Dieu.

Pourquoi serait-ce étrange ? Les âmes des martyrs réclament justice (6.10). L’Église tout entière appelle de toutes ses forces : « Viens, Seigneur Jésus ! » (22.20), sachant que sa venue établira la justice finale. Les disciples de Jésus prient : « Que ton règne vienne ! » C’est une notion qui n’a rien de sentimental dans le contexte d’un monde brisé et rebelle.

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