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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Samuel 6 ; 1 Corinthiens 16 ; Ézéchiel 14 ; Psaumes 55

Tirons trois observations d’Ézéchiel 14.

1° L’expression « portent leurs idoles dans leur cœur », répétée plusieurs fois avec des variantes mineures dans les versets 1 à 8, a des relents de duplicité. En apparence, les Israélites affichent une belle obéissance aux clauses de l’alliance, mais il n’y a aucune loyauté dans leur cœur. Porter ses idoles dans son cœur, c’est se séparer du Dieu vivant (v. 7).

Ce danger est tout aussi traître aujourd’hui qu’au temps d’Ézéchiel. Nous témoignons notre attachement à nos professions de foi, toutefois dès que quelque chose va de travers dans la vie, notre irritation incontrôlée montre que nous n’avons pas une grande confiance dans le Dieu vivant : nous avons pour idoles secrètes le confort matériel et le bien-être physique. Nous allons à l’église, mais il est bien rare que nous priions à la maison ou que nous lisions attentivement la Parole de Dieu. Nous chantons de tout cœur lors d’une convention missionnaire, alors que depuis des années nous n’avons plus parlé du Seigneur à qui que ce soit. Et au plus profond de nous-mêmes, nous focalisons davantage notre intérêt sur notre réputation, la vie sexuelle ou les vacances que sur la contemplation de l’éclat et la majesté sublimes de Dieu. Méditez le verset 8, demandez pardon et priez que la grâce de devenir plus conséquent vous soit accordée.

2° Ceux qui portent leurs idoles dans leur cœur sont ceux-là mêmes qui sont souvent les plus zélés pour aller vers un prophète ou un prédicateur qui sauvegarde les apparences et leur apporte un peu de soutien le long du chemin. Or, Dieu déclare : « C’est moi l’Éternel qui lui répondrai, quand il viendra, à cause de la multitude de ses idoles » (v. 4). Le Seigneur séduira les prophètes (v. 9-11). Cette séduction divine fait partie de leur condamnation mais il s’agit d’une séduction particulière qui ne remet pas en question la révélation de Dieu déjà contenue dans l’Écriture ouverte à tous, qu’il faut lire et étudier ; de plus, l’Éternel fait ouvertement connaître aux prophètes la sentence qu’il prononce sur eux. S’ils avaient un minimum de discernement spirituel, cet avertissement les pousserait à s’examiner et à se repentir. Ce n’est hélas pas le cas. Le verdict est prononcé, et ils sont séduits. De tels prophètes mentent au peuple, et celui-ci aime les mensonges et y prête attention (cf. 13.19).

3° Le jugement est parfois tellement inévitable que même la présence des hommes les plus justes ne peut le repousser (v. 12-23). Le raisonnement présuppose la théologie de Genèse 18 : Dieu peut épargner une ville ou une nation perverses à cause des justes qui y habitent. Mais lorsque la méchanceté déborde, pas même la présence de Noé (épargné lors du déluge), de Job (déclaré « intègre et droit », Job 1.1) et de Daniel (le contemporain d’Ézéchiel, connu pour sa piété à la cour du roi de Babylone) ne pourraient ajourner le châtiment terrible de Dieu. Lorsque les exilés découvriront la conduite révoltante des nouveaux réfugiés, ils comprendront que Dieu avait raison (v. 22-23).

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