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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Samuel 17 ; 2 Corinthiens 10 ; Ézéchiel 24 ; Psaumes 72

La deuxième partie du chapitre (Ézéchiel 24.15-27) constitue peut-être le passage le plus déchirant de tout le livre. Ailleurs, nous découvrons Ézéchiel le prophète fidèle, Ézéchiel le témoin intrépide de la vérité de Dieu, Ézéchiel l’homme préparé à illustrer des paraboles fortement chargées de symboles. Ici, nous sommes en présence d’Ézéchiel, le mari. Quelques observations.

1° L’expression que Dieu utilise pour désigner la femme d’Ézéchiel, « les délices de tes yeux » (v. 16), illustre de belle manière comment le prophète considérait son épouse. Si Ézéchiel avait trente ans la cinquième année de l’exil (1.1-2), maintenant, à la neuvième année (v. 1), il n’avait que trente-quatre ou trente-cinq ans, et sa femme également. Ézéchiel n’est pas le seul guide du peuple de Dieu à connaître un deuil cruel. Ici, il apprend d’avance qu’un coup terrible le frappera (le fait de le savoir d’avance est à la fois une bénédiction et une raison d’angoisse), et il reçoit en même temps l’ordre de ne pas pleurer ; son silence en cette circonstance, dans une société connue pour les manifestations bruyantes de chagrin, devient une autre action prophétique symbolique.

2° Nous sentons l’extrême retenue du prophète dans la concision de la parole : « Ma femme mourut le soir. Le (lendemain) matin, je fis ce qui m’avait été ordonné » (v. 18, italiques ajoutées). Son silence a pu être interprété pour de la dureté, mais dans ce cas, pas pour longtemps. Le peuple sait quel genre d’homme il est ; il sait que cette retenue extrême véhicule un message (v. 19).

3° Ézéchiel explique au peuple la signification de son silence a (v. 20-24). Les délices des yeux des Israélites, le désir de leur cœur, ce sur quoi ils fondent tout leur espoir, c’est la ville de Jérusalem. Ils ont pensé que l’Éternel interviendrait dans la ville et les délivrerait. Cependant, Jérusalem leur sera ôtée, comme l’a été la femme d’Ézéchiel. Lorsque cela se produira, ils ne devront pas verser de larmes, pas plus que le prophète n’avait pleuré la mort de son épouse.

Que signifie tout cela ? a) Certains pensent que c’est une condamnation qui vise le peuple : il est tellement dur et insensible qu’il ne songera même pas à pleurer la chute de la ville. Cette interprétation ne cadre pas du tout avec le contenu du livre dans son ensemble. b) D’autres croient que la tragédie de la destruction de Jérusalem est telle qu’aucune expression de chagrin ne peut lui convenir. C’est possible, toutefois Ézéchiel reçoit l’ordre de garder le silence non à cause de l’immensité de son deuil, mais parce que Dieu le lui ordonne. c) Il se peut alors que le peuple reçoive l’ordre de ne pas pleurer la destruction de la ville, simplement parce que son jugement est amplement mérité (cf. 14.22-23 ; 1 Samuel 16.1).

Concernant les versets 25 à 27, réfléchissez à 3.26-27 et 33.21-22.

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