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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Rois 6 ; 1 Timothée 3 ; Daniel 10 ; Psaumes 119.1-24

Les trois derniers chapitres de Daniel sont largement consacrés à la vision finale, celle du messager céleste et de sa révélation (Daniel 10.1-12.13). Ce chapitre (Daniel 10) pose le décor. Daniel reçoit la vision en 537 av. J.-C. Le premier groupe d’exilés est déjà retourné à Jérusalem. Le rappel que Daniel s’appelle Beltchatsar, ainsi que la mention de Cyrus, rattache ce chapitre à 1.7, 21. Le décor contient plusieurs caractéristiques remarquables :

1° Le messager céleste est plus rayonnant que Gabriel et plus puissant que Michel (les deux seuls anges auxquels l’Écriture donne un nom), et il a le pouvoir de fortifier Daniel.

2° Loin d’être rempli d’extase par cette vision, Daniel est tellement dépourvu d’énergie, à court de paroles et frappé d’étourdissement qu’à trois reprises le visiteur venu de Dieu doit le réconforter. (Cf. Deutéronome 5.26 ; Actes 9.8 ; 22.11). Tout cela, écrit Joyce Baldwyn, « est un rappel salutaire de la majesté de notre Dieu et de l’abaissement extraordinaire que représente l’incarnation ».

3° Daniel est un homme que Dieu tient en haute estime (v. 11, 19). C’est une pensée époustouflante. Quel chrétien sérieux ne donnerait pas tout pour jouir d’un tel éloge ? Jésus n’enseigne-t-il pas que nous devons tout faire pour entendre un jour: « Bien, bon et fidèle serviteur » (Matthieu 25.21) ?

4° Le délai de trois semaines (v. 12-14) dévoile un conflit dans les lieux célestes. Le prince du royaume perse est sans doute un être angélique ayant un certain lien avec la Perse ; il en est de même du prince de la Grèce W (v. 20). L’archange Michel, « l’un des principaux chefs » (v. 13), est « votre chef », c’est-à-dire celui d’Israël (v. 21). La hiérarchie des êtres angéliques n’est pas calquée sur le modèle de leurs relations avec les royaumes terrestres. De même qu’une guerre fait rage sur la terre entre le bien et le mal, un combat se livre dans les cieux. De même que les observateurs et les puissances terrestres pourraient inciter la personne inattentive à conclure que Dieu ne contrôle pas vraiment la situation, ce délai dans l’intervention des anges en a conduit plusieurs à affirmer que Dieu n’exerce pas de contrôle non plus dans le ciel, car il se passe visiblement des événements imprévus qui nous échappent. Ce serait cependant tirer une conclusion que l’Écriture réfute complètement. Neboukadnetsar avait bien appris la leçon : « Il agit comme il lui plaît avec l’armée des cieux et avec les habitants de la terre » (4.32, italiques ajoutées). La guerre est acharnée, mais elle reste soumise au contrôle souverain de Dieu ; le texte insiste sur la domination absolue de Dieu : « Tous les habitants de la terre sont comme s’ils n’avaient pas de valeur ; […] il n’y a personne qui résiste à sa main » (4.32). Il y a donc place pour des conflits, des résolutions, de la persévérance, mais aussi pour la foi et une pleine confiance.

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