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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Rois 10 – 11 ; 2 Timothée 1 ; Osée 2 ; Psaumes 119.97-120

Dans Osée 1, le peuple israélite apostat est comparé à des enfants violents et indisciplinés (Jizréel, 1.4) ou nés de relations adultères (1.6-9). Bien que les enfants réapparaissent brièvement au début et à la fin d’Osée 2, l’accent se porte sur le peuple d’Israël apostat comparé à une épouse infidèle.

Dieu demande aux enfants de plaider contre leur mère (v. 4). Il vaut mieux considérer les deux lignes suivantes comme des interrogations : « N’est-elle pas ma femme ? Et moi, ne suis-je pas son mari ? » Tout le livre insiste sur le fait que Dieu ne reviendra pas sur ses engagements de mariage, mais qu’il les honorera. Si, comme le traduisent la plupart des versions françaises, la remarque de Dieu est prise comme une affirmation, alors il faut comprendre que l’essence même du mariage a disparu, et non que Dieu y a mis fin.

Les versets suivants (v. 5-6) soulignent la nécessité d’une repentance radicale, et pas d’un vain regret exprimé par « Je suis navré ». En l’absence de changement, Dieu obligera Israël à faire face aux conséquences de son péché (v. 7-15). L’image est peut-être plus crue que nous l’imaginons : les faux dieux qu’Israël a convoités étaient souvent des divinités de la fertilité ; la nation était toujours tentée de croire qu’elles lui procuraient la richesse (v. 7), comme le sexe procure ses ressources financières à la prostituée. Une culture qui sert des dieux de la fertilité et de la fécondité idéalise le sexe, comme le fait notre culture pour des raisons différentes. Dieu semblait parfois tellement éloigné ou limité qu’Israël ne reconnaissait plus que toutes les bonnes choses provenaient de lui (v. 10), tout comme Osée avait pourvu aux besoins de Gomer. Tôt ou tard, il faut qu’à tout prix, l’abomination de l’apostasie soit dévoilée, le prestige apparent dépouillé de son aura factice, la tromperie et la perfidie dénoncées et les conséquences imposées (v. 12-15). Les paroles de Dieu contiennent à la fois un profond chagrin et de la colère : la nation d’Israël « se parait de ses anneaux et de ses colliers. Elle suivait ses amants, et moi, elle m’a oublié » (v. 15).

Pourtant, si Dieu menace Israël d’un jugement, il « courtise » cette nation qu’il aime et s’efforce de l’attirer à lui. Il lui rappelle l’amour qu’il lui avait prouvé au désert ; il continuera à rechercher l’amour de cette prostituée qui l’a trahi (v. 16). Leur mariage sera sauvegardé et renforcé (v. 18). Dieu veillera avec bienveillance à sa prospérité matérielle (v. 19-24). La prospérité engloutira la violence ; la vallée de Jizréel (« Dieu sème » en hébreu) ne sera plus jamais associée à Jéhu, mais à d’abondantes plantations. L’épouse de la nouvelle alliance (v. 20), vêtue d’habits de mariée, reçoit les promesses de droiture, de justice, d’amour, de compassion et de fidélité (v. 21-22). Et les enfants étrangers, illégitimes, appartiendront à Dieu (v. 25). Paul voit dans cette affirmation un avant-goût d’une réalité aux dimensions nettement plus considérables (Romains 9.25-26).

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