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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Chroniques 7 ; 2 Jean ; Habaquq 2 ; Luc 21

La réponse de Dieu (Habaquq 2) à la deuxième plainte du prophète (voir la méditation d’hier) s’y réfère partiellement, mais elle en ignore également une partie. Plus exactement, elle rejette une partie de la question d’Habaquq et porte tout l’accent sur une autre. L’Éternel juge sa propre réponse tellement importante qu’il souhaite qu’elle soit connue de tous (v. 2), si bien que cette communication privée au départ trouvera sa place dans le canon biblique.

Dieu décrit le Babylonien « typique » (v. 4-5) : enflé d’orgueil, animé de désirs corrompus, souvent ivre, arrogant, agité, cupide, violent et oppressif. C’est exactement le portrait opposé à l’être humain tel que Dieu le souhaite, un porteur de l’image divine, un « juste [qui] vivra par sa foi » (v. 4). Le mot « foi » a fait l’objet de discussions sans fin pour savoir s’il fallait le traduire par « fidélité » ; le Nouveau Testament cite plusieurs fois ce verset central (Romains 1.17 ; Galates 3.11 ; Hébreux 10.37-38). Les deux traductions ont d’ardents défenseurs, mais il est sans doute préférable de préserver une certaine ambiguïté. À l’opposé de l’individu dont les versets qui entourent le texte de référence soulignent l’horrible conduite, Dieu veut cer- tainement des hommes « fidèles ». En même temps, les deux vers qui précèdent décrivent le méchant comme ayant une âme « enflée », qui n’est « pas droite » au niveau de ses désirs, aux antipodes de la personne animée d’une « foi » authentique, qui, d’après la Bible, compte sur Dieu et ne peut donc être ni « enflée » (ce qui la supposerait indépendante de Dieu) ni corrompue.

Quelle que soit la manière de comprendre ce vers, Dieu déclare que les Babyloniens sont tellement méchants qu’un jour leurs anciennes vic- m times se lèveront et feront face à leurs oppresseurs avec une liste de « Malheur ! » (v. 6, 9, 12, 15, 19), des malédictions dramatiques prononcées contre eux à cause de leurs graves péchés. Toute nation qui a le souci d’agir avec justice ferait bien de méditer ces malheurs. Le dernier condamne l’idolâtrie : « Malheur à celui qui dit au bois : Lève-toi ! À la pierre silencieuse : Réveilletoi ! Enseigne-t-elle ? La voilà plaquée d’or et d’argent, mais en elle pas le moindre esprit. En revanche, l’Éternel est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui ! » (v. 19-20). C’est comme si toute la méchanceté des Babyloniens était due à leur idolâtrie. Ces paroles rappellent avec force que Dieu règne sur toutes les nations et qu’il déteste l’idolâtrie qui pousse les êtres humains à soupirer après des choses créées plutôt qu’après le Créateur qui les a faits et à qui ils doivent tout (cf. Romains 1.18s).

Dieu n’a donc pas expliqué pourquoi il se sert d’une nation plus corrompue pour en châtier une moins corrompue. En revanche, il a répondu en disant qu’il était bien mieux informé qu’Habaquq de la corruption des Babyloniens, qu’il comptabilise tout et qu’un jour justice sera rendue.

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