×
Parcourir

Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Chroniques 6.12-42 ; 1 Jean 5 ; Habaquq 1 ; Luc 20

La prophétie d’Habaquq, ou plus précisément « la menace dont le prophète Habaquq eut la vision », ne se présente pas comme un oracle qu’il doit faire connaître aux autres, mais comme une réponse à sa propre complainte devant l’Éternel. Le fait que ce message ait été transcrit et conservé dans le canon biblique signifie que, dans la providence divine, Habaquq lui-même ou quelqu’un d’autre a estimé important qu’il soit connu de tous ; il ne devait pas rester une communication privée (comme les révélations privées que Paul recevait parfois, 2 Corinthiens 12.1-10).

Habaquq 1 expose la nature de la plainte du prophète. Le contexte historique semble être l’assaut babylonien final (v. 6). Au départ, le cri d’Habaquq concerne le déclin de son peuple et de sa culture (v. 2-5). Il a imploré le secours de l’Éternel et attend un réveil venant du ciel. « Jusques à quand, Éternel, appellerai-je au secours sans que tu écoutes » (v. 2). La suite de cette complainte énumère les symptômes d’une culture en pleine désintégration : violence, injustice, méchancetés, animosité et « paralysie » de la loi de Dieu.

Dieu répond par des paroles qu’Habaquq ne veut pas entendre. Le prophète réclamait un réveil ; Dieu promet un jugement (v. 6-11). Puisque Ha- baquq est tellement préoccupé par l’injustice, il doit savoir que Dieu va intervenir : il va la châtier. Mais l’Éternel accomplit une œuvre étonnante ; il suscite les Babyloniens, « ce peuple impitoyable et impétueux qui traverse des étendues de pays pour s’approprier des demeures qui ne sont pas à lui » (v. 6). Il arrive « pour la violence » et « entasse des captifs comme du sable » (v. 9). Dieu ne prétend pas que les Babyloniens sont des gens raffinés. Après avoir décrit la puissance impressionnante de leur armée, il les qualifie de façon acerbe de peuple « coupable. Sa force à lui, voilà son dieu ! » (v. 11). Ces hommes, enivrés par la cruauté de leur propre violence, sont ceux que Dieu va utiliser pour châtier son propre peuple, auquel il est lié par une alliance. Voilà la réponse à la prière d’Habaquq qui demande à Dieu d’intervenir pour mettre fin à l’injustice dans le pays.

La réponse de Dieu ne satisfait pas le prophète. La deuxième complainte (1.12-2.1) va maintenant au fond des choses. Sachant que Dieu est éternel et fidèle au peuple de son alliance, sachant que ses « yeux sont trop purs pour voir le mal » (v. 13) et qu’il doit par conséquent punir sa propre communauté, la question brûlante subsiste : « Pourquoi donc regardes-tu les traîtres, gardes-tu le silence quand un méchant engloutit un plus juste que lui ? » (v. 13, italiques ajoutées). Car les habitants de Juda ont beau être méchants, les Babyloniens le sont bien plus encore. Comment Dieu peut-il se servir de gens très méchants pour punir un peuple moins méchant ?

Quels autres exemples de ce genre l’Histoire profane et sacrée rap-orte-t-elle ?

EN VOIR PLUS
Chargement