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Le peuple a beau être infidèle, Dieu, lui, ne change pas. Cette immutabilité expose au jugement ; mais elle est aussi la raison pour laquelle le peuple n’a pas été exterminé (Malachie 3.6). L’espoir repose sur l’intervention pleine de grâce de Dieu, ancrée dans sa nature immuable (Malachie 3.1-18).

1° « Voici que j’enverrai mon messager ; il ouvrira un chemin de- vant moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez ; et le messager de l’alliance que vous désirez, voici qu’il vient, dit l’Éternel des armées » (v. 1). Cette promesse résonne comme une réponse au cynisme qui prévalait après la construction du second Temple. La Maison était bien là, mais où était la gloire qu’Ézéchiel avait annoncée (Ézéchiel 43.1-5) ? Ce n’est qu’avec le retour de l’Éternel que la reconstruction du Temple atteindra son but. Le Seigneur accomplira alors sa promesse. Il enverra d’abord son « messager », un précurseur qui « ouvrira un chemin devant moi ». Soudain, « le Seigneur que vous cherchez » entrera dans le Temple, « le messager de l’alliance que vous désirez ». Malgré toutes les tentatives d’interprétation de ce texte, la lecture la plus évidente consiste à le lire comme le font les premières pages qui suivent, celle du Nouveau Testament (quoique écrites plusieurs siècles plus tard). Avant que ne paraisse le Seigneur lui-même – le Seigneur qu’ils cherchent, le messager de la nouvelle alliance promis depuis longtemps – il y a un autre messager qui prépare la voie.

30 Jésus insiste sur le fait que le précurseur dont parle Malachie n’est autre que Jean-Baptiste (Matthieu 11.10).

2° Chaque fois que Dieu se révèle à son peuple d’une manière particulière, et surtout lors de ses révélations à des moments forts, la colère est associée à la grâce. L’annonce du « jour de sa venue » (v. 2) invite par consé- quent à une repentance profonde (v. 2-5). Une telle repentance inclut toute la gamme des péchés, depuis les plus odieux, énumérés au verset 5, jusqu’à ceux sur lesquels on passe plus facilement mais qui sont manifestement aussi abominables pour Dieu : le vol, le fait de l’avoir privé de la dîme et des offrandes qui lui étaient dues (v. 6-12). À bas le cynisme qui prétend que servir Dieu, c’est perdre son temps et son argent, qu’on ne retire aucun intérêt à mettre Dieu au centre, qu’il est « vain » de servir le Seigneur (v. 13-15) !

3° Ils sont nombreux les prophètes de l’Ancien Testament qui se sont acquittés fidèlement de leur mission et qui ont vu peu de fruit de leur vivant. Quelques-uns ont assisté à une sorte de réveil spirituel. Aggée a vu l’Éternel agir si puissamment parmi son peuple que le Temple a pu être reconstruit. Malachie aussi a vu le fruit de sa prédication dans la vie de ceux qui avaient accueilli son message et commencé à vivre en tenant compte de la promesse qui devait encore se réaliser : « Alors ceux qui craignent l’Éternel se parlèrent l’un à l’autre [sans doute pour s’encourager et se stimuler mutuellement à la fidélité] ; l’Éternel fut attentif et il écouta : et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Éternel et qui respectent son nom » (v. 16).

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